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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 09:32

Décréter la rigueur (alors que nos piètres gouvernants ont laissé filer la dette depuis plus de vingt ans) au moment même où l'on autorise les jeux en ligne, dans la précipitation, semblera forcément contradictoire aux citoyens qui ont encore quelques neurones que TF1 ne leur a pas détruit. Que penser en effet de gens qui, d'un côté, vous annoncent qu'il va falloir vous serrer la ceinture, VOUS, pas eux, évidemment, parce que NOUS, les citoyens, avons apparemment vécu très largement au-dessus de nos moyens pendant des décennies (allez dire cela à la majorité de Français dont le salaire n'excède pas les 1 500 euros), et de l'autre, que n'importe quel citoyen, y compris celui qui est déjà fortement endetté, voire qui ne dispose que d'un RMI, d'un RSA ou d'allocations familiales, va pouvoir jouer directement de son domicile et accroître encore sa dette ? C'est tout bonnement suicidaire. Mais qu'importe puisqu'il y a beaucoup d'argent à se faire pour certains milliardaires des secteurs du luxe et du BTP. Ah l'odeur de l'argent! C'est fou comme cela les fait b.....

 

Au lendemain de la sortie du film "Robin des Bois", de Ridley Scott, un beau spectacle bien huilé dans la veine de la précédente version des aventures de ce hors-la-loi que jouait alors Kevin Costner, un magnifique "Prince des voleurs", impossible de ne pas comparer tous nos gouvernants et leurs amis a une kyrielle de "Roi Jean" et de "Shérif de Nottingham", privés de scrupules, promettant sans pour autant tenir, mais sachant si bien renifler le profit. Robin des Bois a toujours exercé une étrange fascination sur le public. A les observer dans les salles de cinéma regardant le célèbre hors-la-loi se "moquer" des puissants et des gouvernants, les ridiculiser, leur tenir tête, voire leur "botter le cul", pour ne pas dire plus, on décèle parmi les spectateurs comme une envie d'en faire autant, mais autrement qu'à la façon des humoristes qui sont grassement payés pour le faire. Juste l'envie de résister face à l'injustice dans laquelle baigne notre société. 


"Résister", quel joli verbe que celui-ci. Il évoque aussitôt le mot "résistance", qui rappelle notamment des tranches d'histoires difficiles, certes, mais durant lesquelles des hommes et des femmes, citoyens jusqu'au bout des ongles, "citoyens épidermiques", et non "citoyens de passage" à l'occasion de rendez-vous électoraux sans lendemain, ont eu le courage de dire "non" à des gouvernants de pacotille. Toutes et tous furent autant de "Robin des Bois" dont on continue d'honorer la mémoire. Le film se termine, on rallume la salle. L'enthousiasme regagne la conscience de chacun. Sortie du cinéma, la vie reprend son cours. "Résister", avez-vous dit ? "Mais l'époque a changé", répondez-vous à votre conscience qui vous interpelle, tente mais en vain de vous secouer.


Il y a à peine cinq minutes, vous étiez encore aux côtés de Robin à "fesser les joues" de ces pitoyables gouvernants! Et maintenant, là, sur le trottoir, vous débander lâchement en essayant de vous justifier intérieurement auprès de votre conscience : "Je suis coincé! Il y a la maison à payer, le 4 x 4, les cours de tennis du petit, les cours de danse de la grande, les abonnements téléphones, les prochaines vacances à Deauville, l'abonnement Canal+ .... ". Eh oui, la liberté, enfin celle que nous croyons tous avoir acquise grâce notamment à la technologie, a un prix : devenir un mouton! Or avez-vous déjà vu un mouton "résister" à son berger et à ses chiens ? Un coup de blues ? Retournez voir Robin des Bois. Qui sait ? peut-être que son enthousiasme et sa folie, voire son utopie, vont finir par déteindre sur vous. Vous découvrirez alors que la liberté n'est pas ce que vous croyez, et qu'au-delà de cette fausse liberté de consommer que vous pratiquer depuis si longtemps, il existe la vraie liberté, celle de "résister"!


Le Tribun en colère

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 10:37

Oui, c'est à vous que je parle messieurs les gouvernants! Votre problème est que vous pratiquez si peu ce mot au quotidien que vous n'osez même pas le prononcer quand il s'impose. Oh le vilain mot qui fait fuir les électeurs! Comme c'est ballot de le sortir à moins de deux ans d'une élection présidentielle, une période davantage propice à la multiplication des promesses qui ne seront jamais tenues et des lendemains où l'on rasera forcément gratis. 

 

Et pourtant, "rigueur" est un mot qui ne devrait pas être blâmé, bien au contraire. Elle est en effet un facteur essentiel dans la réussite d'un projet. Prenez l'exemple d'un skipper, participant à une traversée de l'Atlantique ou, pire encore, effectuant un tour du monde sans escale. A toutes les étapes du projet, de la conception du bateau à l'évaluation de la météo durant la course qui va jouer un rôle capital dans le choix de la route à suivre, en passant par la préparation du skipper ou encore la finition des voiles, la rigueur doit être présente à chaque instant. Même chose pour un alpiniste, lancé dans l'ascension d'une paroi. En l'absence de rigueur, la mort peut survenir à tout instant. Idem pour les pompiers, pour les chirurgiens, pour tous ceux qui bâtissent, qui construisent, qui créent ... la liste est longue. 

 

En revanche, s'il existe un secteur que la rigueur semble avoir déserté, c'est bien la politique, du moins une certaine politique, véritable monde de l'approximation, du "pifomètrique", voire, parfois, du 'franchement fumiste". Or comment se targuer de prendre en mains l'avenir d'un pays si l'on n'est pas capable d'être rigoureux pour soi-même. Car au final, en refusant cette nécessaire rigueur, fondation nécessaire de tous les grands projets qui ont ponctué notre histoire, celle-ci finit toujours par frapper. Mais elle prend alors un autre visage. Elle n'est plus "exactitude" et "précision", mais devient "sévérité".


Autrement dit, au cours des mois qui viennent, de nombreux français qui s'imposent une certaine rigueur au quotidien, sans pour autant en souffrir, bien au contraire, puisqu'elle leur apporte une certaine satisfaction, voire de la fierté, dans les tâches qu'ils accomplissent au quotidien, vont être frappés de plein fouet par cette "rigueur sévère". Alors messieurs les gouvernants, pensez-y, si vous en êtes encore capables, ce dont nous sommes nombreux à douter. Pensez-y quand vous serez dans vos bureaux, sous les dorures, ou dans votre élégante berline avec chauffeur. Et allez, pour une fois, soyons utopique : appliquez-vous cette rigueur que vous savez si bien décréter sans jamais y être confronté. 


Le Tribun en colère

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 18:59

Elle apparaît un jour, puis enfle, à vitesse variable. Chacun de nous a pu la croiser et observer les dégâts, souvent irréversibles, qu'elle provoque. Il suffit parfois d'un mot, apparemment anodin, pour qu'elle commence sa course folle. Souvent guidée par la bêtise humaine, elle peut aussi être utilisée comme une arme à l'échelle planétaire, histoire de déstabiliser un adversaire. Ainsi tel scientifique réputé pour ses travaux sur les effets des OGM sur la santé découvrira avec étonnement que des "rumeurs" commencent à circuler, un peu partout, non pas à propos des résultats de ses travaux, mais concernant sa vie privée, ses pratiques religieuses, ses relations avec telle ou telle personne.


Toutes ces rumeurs, dont il n'existe par la moindre preuve, sont alors savamment "pensées" et "distillées" par des sociétés de conseils qui ont fleurit au cours de ces 15 dernières années et qui agissent désormais via des blogs ou font appel à des "experts" qui interviennent avec subtilité sur des forums Internet bien ciblés. Mondialisation des échanges, certes, mais mondialisation de la rumeur et du mensonge, à tous les niveaux, grâce à Internet!


Aujourd'hui, ces rumeurs ne frappent donc plus seulement des individus ou des entreprises mais s'attaquent aussi à des pays. Hier, la rumeur a couru un instant que l'Espagne avait fait appel au FMI pour tenter de résorber ses problèmes financiers. Démentis successifs de ce pays et des responsables du FMI, mais le mal est déjà fait. Qui a "balancé" la "fausse-vraie" ou la "vraie-fausse" information ? Personne ne le sait. Mais dans ce cas, il est certain qu'il ne s'agit plus d'une rumeur issue de la bêtise de quelques-uns, mais d'une rumeur mûrement réfléchie lancée pour servir certains intérêts.


Et à partir de là, tout le monde reprend en coeur, journalistes en tête, histoire de "se couvrir" comme on dit dans le métier. Car imaginez que l'information s'avère exacte et qu'un média passe à côté, ce serait la catastrophe. Enfin cela c'est ce que tout journaliste vous dira sans vraiment réfléchir, car il ne fait que répéter. Après tout n'est-ce pas ce que sont devenus aujourd'hui beaucoup de journalistes, tout simplement des perroquets qui répètent, répètent, et répètent encore, sans vraiment vérifier d'où vient l'information - la fameuse source que l'on protège tant, et pour cause - qui, parfois, s'avère être une monumentale connerie. 


Résultat de cette rumeur sur l'Espagne ? Vent de panique à la bourse. Aussitôt, télés et radios consultent les "oracles", vous savez, ces types "bac+12" qui, apparemment, savent tout, mais se sont toujours révélés incapables d'annoncer quoi que ce soit, si ce n'est a posteriori. Mais ils parlent si bien, avec des mots choisis, que chacun de nous y croit. Et que disent ces "oracles" aujourd'hui ? Grossièrement résumé : "VOUS allez en chier". Oui, NOUS, les petits, les sans grades, pas les bac+12. Et pendant ce temps, la rumeur se poursuit alors que d'autres naissent, au gré des intérêts de tel ou tel. Dans l'ombre, l'argent fait des petits ... comme c'est beau!!!!


La confiance est-elle encore de mise dans un tel monde ? Ce qu'on appelle "information" a-t-elle encore un sens ? Par exemple, quand une agence de notation décerne une note à un pays, n'est-ce pas plutôt de la communication ? En effet, celle-ci a forcément des actionnaires, qui eux-mêmes ont des intérêts, qu'ils défendent bec et ongle. Alors la note donnée est-elle toujours le reflet de la réalité ou juste un "outil de communication", peut être d'"influence" diront nous du bout des lèvres, qui sert les intérêts de certains. Idem pour la presse, notamment économique et financière. Avec un simple titre, publié en "Une", en forme de rumeur, on peut "subtilement" servir les intérêts des actionnaires du journal en question. Alors pourquoi s'en priver. 


Le Tribun en colère

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 12:51

Un jeune étudiant de 17 ans, vivant chez ses parents et ayant un petit job le week end pour disposer d'un peu d'argent de poche, décide d'acheter un quelconque appareil numérique dans une grande surface spécialisée. Celle-ci lui propose aussitôt sa "carte magique", vous savez, celle sur laquelle on vous "offre" des milliers d'euros. Telle une prostituée racolant grossièrement sur le trottoir (ce que la loi interdit), la "carte magique" fait de l'oeil à l'adolescent et lui promet beaucoup s'il signe au bas du formulaire. Oh la la, ça va être le pied absolu. Il aura droit à toutes les "spécialités", pourvu qu'il signe. Ce qu'il ne comprend pas dans l'enthousiasme du moment c'est qu'il va payer pendant des années pour tout juste jouir de quelques rares "orgasmes" que lui procurent ces achats compulsifs. Autrement dit, intérêts obligent, il va payer au tarif d'une call-girl une de ces "esclaves" forcées à tapiner sur les boulevards à la périphérie de Paris!


Au même moment où notre jeune homme met le doigt dans l'engrenage qui ne va pas tarder à lui bouffer le bras puis la suite, un couple cinquantenaire se décide pour acheter une berline. Souriant, le vendeur leur lance : "un petit crédit ?" Réponse : "non, nous payons cash." Aussitôt, le visage du vendeur se ferme. Il insiste néanmoins, revenant à la charge avec son crédit. Mais le couple n'en veut pas. Il dispose de la somme. Alors pourquoi se mettre un crédit sur le dos. Déception du vendeur mais aussi de l'organisme de crédit. En effet, tout le monde allait se "goinfrer" copieusement sur le client .... "et ce c.. qui ose payer cash, c'est impensable!" Dans la voiture qui ramène le couple à son domicile, la radio diffuse des informations. Un ministre s'inquiète de ce que les ménages français ne consomment pas assez. "Ce n'est qu'avec le retour de la croissance que nous sortirons de la crise." Toujours le même discours formaté et crétin à souhait! Qu'ils se le disent, les Français doivent donc consommer et consommer encore. Et pour ceux qui n'auraient pas les fonds nécessaires, il y a notamment les "cartes magiques". 


Tout responsable politique doué d'un peu d'intelligence déciderait aussitôt qu'il faut faire disparaître ces "cartes magiques", véritables produits toxiques, notamment pour les jeunes, qui plus est en période de crise. Mais jamais vous ne verrez aucun gouvernement prendre la décision d'éradiquer ce fléau. Pourquoi ? Parce qu'au-delà d'être un formidable outil qui permet d'extorquer légalement de l'argent, à des taux quasi-usuraires, à des millions de personnes, ces "cartes magiques" contribuent à faire avorter toute velléité de révolte qui viendrait à germer dans la tête de quelques-uns de ces citoyens qui découvrent, mais un peu tard, qu'ils se sont fait avoir (restons poli malgré l'énormité de l'escroquerie). En langage plus clair, beaucoup des détenteurs de ces cartes, pris aux c....... qu'il sont, n'ont plus qu'à se taire et payer à perpétuité. 


Oh qu'il est beau ce système! Il ressemble à s'y méprendre à celui, plus "rustique", qui était encore appliqué dans les haciendas mexicaines au début du XXème siècle. Le peon, c'est-à-dire l'ouvrier agricole d'alors, travaillait durement pour se voir autoriser à acheter tout ce dont il avait besoin dans la "tienda de raya", une sorte de "drugstore" basique appartenant au patron de l'Hacienda. Les salaires versés ne permettant pas de vivre décemment, chaque péone s'endettait, une dette dont héritaient les enfants, et ainsi de suite. Parfois, si l'un d'entre eux venait à s'énerver, on lui envoyait le curé pour le calmer à coup de prières et d'eau bénite. Pour les cas plus récalcitrants, il y avait l'armée. Les époques passent mais l'histoire est toujours la même. Seul change le décor. 


Visiblement, les Grecs ont abusé des "cartes magiques", jusqu'au plus haut niveau de la société. Or à présent, ce n'est plus quelques milliers de dossiers qui doivent être traités par une quelconque commission de sur-endettement, mais un pays tout entier dont l'unique faute est d'avoir pris goût à vivre à crédit. Mais ne l'avait-on pas fortement encouragé à opter pour cette solution ? La question qu'il est permis de poser est de savoir pourquoi, soudainement, c'est la Grèce qui écope, alors que beaucoup d'autres pays, pourquoi ne pas dire quasiment tous, présentent des comptes dans un état de décrépitude avancée. Car si l'on évoque également le cas du Portugal et de l'Espagne, que dire de la France, dont on ne voit vraiment pas comment elle pourrait prétendre rembourser sa dette colossale, même si des "experts" continuent à affirmer le contraire. Quant aux Etats-Unis, dette, déficit, et tout et tout ... sont abyssaux... de ce genre de précipices qui vous donnent le vertige. Mais le "mensonge américain" perdure à coup de communication. Alors, après la Grèce, à qui le tour ? 


Le Tribun en colère


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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 13:55

L'explosion de Deep Water Horizon, la plate-forme pétrolière, située au large des côtes de la Nouvelle-Orléans, qu'exploite le groupe BP, devrait entraîner l'une des marées noires les plus importantes de toute l'histoire d'un secteur industriel qui, rappelons-le, n'a cessé de se distinguer dans le domaine. Au passage, il est permis de s'étonner que les écologistes qui ont pris l'habitude de "cogner" sur le nucléaire se fassent moins entendre lors de pareilles catastrophes. Deux poids, deux mesures ? Etrange ! 


Et pourtant, au regard de la situation actuelle dans le Golfe du Mexique et des différentes catastrophes écologiques que les activités du secteur pétrolier ont engendré au cours des quarante dernières années, il est permis de se demander si les acteurs de cette industrie donnent à la sécurité de leurs installations les plus à risque toute l'importance qu'il faudrait. Rappelons simplement la catastrophe de l'Ixtoc-1, en 1979, c'est-à-dire il y a 31 ans. L'explosion de cette plate-forme pétrolière mexicaine de la Pemex (Petroleos Mexicanos), située elle aussi dans le Golfe du Mexique, à 600 miles au sud du Texas, le 3 juin 1979, allait entraîner la fuite quotidienne de 10 000 à 30 000 barils de pétrole brut dans le golfe durant 9 mois. Ce n'est en effet que le 23 mars 1980 que la fuite fut maîtrisée. 


Beaucoup d'experts d'alors et d'acteurs de l'industrie pétrolière affirmèrent haut et fort que cette catastrophe allait permettre de progresser en matière de sécurité et de tout mettre en oeuvre afin que l'homme ne soit plus jamais confronté à cela. Ah les belles paroles, comme toujours en pareil cas, en forme de bonnes résolutions comme celles que nous prenons tous dès le 1er janvier et que nous nous empressons d'oublier très rapidement. Entre temps, l'industrie pétrolière a eu d'autres chats à fouetter et, surtout, elle a engrangé des bénéfices colossaux, en particulier quand le prix du baril s'est envolé, juste avant la crise, du moins la dernière en date (que ce mot de "crise" est utile pour "cacher" bien des choses résumées en deux syllabes!).


D'où quelques questions simples que tout le monde est en droit de se poser : les budgets consacrés à la recherche visant à optimiser la sécurité et la sûreté des plates-formes pétrolières ont-ils été et sont-ils à la hauteur des risques que génère cette industrie ? A-t-on véritablement travaillé au développement de solutions efficaces pour lutter contre les marées noires qui surviennent, notamment dans le cas de l'explosion d'une plate-forme pétrolière ? Il est permis d'en douter quand on voit aujourd'hui le déploiement de ces "minables" barrages flottants dont la mission est d'arrêter les monstrueuses nappes de pétrole qui assiègent les côtes américaines. 


31 ans plus tard, on assiste donc à la même panique. Sur le terrain, les ingénieurs et les techniciens, incontestablement les plus sérieux dans l'affaire, parce qu'ils sont sur le terrain, confrontés aux problèmes, tentent de trouver des solutions. Il faut leur rendre hommage. Du côté des communicants, on réfléchit aux messages à diffuser. Il est vrai que pour un secteur industriel qui, comme beaucoup d'autres, s'est "converti" au développement durable, Deep Water Horizon fait désordre. Les experts, eux, parlent, comme toujours. Ils n'ont pas de solutions mais ils parlent si bien que l'on est convaincu du contraire. Les politiques, quant à eux, font de la représentation. Pendant ce temps, sur les côtes américaines, beaucoup de femmes et d'hommes se demandent comment vont-ils vivre demain. Mais qu'importe la vie de ces citoyens puisque l'industrie pétrolière, elle, fera encore de gros bénéfices en 2010!


Le Tribun en colère

 

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 15:40

Extradé des Etats-Unis vers la France, dans la nuit du 26 au 27 avril dernier, le général Manuel Noriega est arrivé peu avant 8 h 00 du matin à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Condamné en 1992, en Floride, à 40 ans de prison ferme pour trafic de drogue, une peine ramenée à 30 ans puis réduite à 17 ans, cet homme fort du Panama des années 70 et 80, qui dirigeait ce petit pays d'Amérique Centrale quand il fut enlevé par l'armée américaine lors de l'opération "Just Cause" lancée en décembre 1989, a en effet été condamné par contumace en 1999 par la justice française pour blanchiment d'argent. Or celle-ci souhaite organiser un nouveau procès. D'où la demande d'extradition présentée par la France à laquelle les Etats-Unis ont répondu favorablement. 

 

Le plus important dans toute cette histoire, parce qu'elle illustre pleinement des pratiques courantes de cette "grande démocratie" que sont les Etats-Unis, est de rappeler la façon, unique dans l'histoire, dont cet "ami de longue date de la CIA" fut capturé. Certes, Manuel Noriega n'était pas un saint, loin de là. Ses liaisons avec les trafiquants de drogue étaient connus depuis longtemps des plus hautes autorités américaines. Cela dit, dans le même temps, certains responsables américains le félicitaient pour la lutte qu'il menait contre le trafic de drogue!!! Quelle hypocrisie! Mais que voulez-vous, Manuel Noriega était un soutien de grande valeur à la politique que menaient alors les Etats-Unis en Amérique Centrale et notamment au Nicaragua. C'est beau la diplomatie!!! Alors comme toujours, tout le monde fermait les yeux ... jusqu'au jour où Don Manuel poussa le bouchon un peu trop loin au goût des Etats-Unis. 

 

Résultat : l'opération "Just Cause" qui démarra le 20 décembre 1989. Un fait unique dans l'histoire d'une démocratie décidant de venir tout bonnement "rapter" un chef d'Etat dans son propre pays. Pour réussir leur coup, les Etats-Unis n'hésitèrent pas à envahir ce petit pays qu'est le Panama, peuplé alors de 2 millions d'habitants. Les chiffres sont éloquents. Plus de 57 000 soldats américains participèrent à cette opération au cours de laquelle furent utilisés des chars, des hélicoptères et des avions de combat, dont le fameux avion furtif F-117A. Incroyable déploiement de force pour venir chercher .... 1 homme qui, quelques années auparavant était accueillis avec tous les honneurs dans quelques-unes des plus grandes démocraties du monde, en particulier la France. Que voulez-vous, il faut bien vendre les armes que nous fabriquons!!! N'appelle-t-on pas cela le "pragmatisme" ? 

 

Selon les estimations, de 1 000 à 3 000 civils panaméens périrent dans les bombardements. Les militaires américains en profitèrent d'ailleurs pour tester en particulier leur avion furtif. La future Guerre du Golfe se profilant déjà à l'horizon, Panama s'avérait un splendide décor pour organiser une répétition générale. Certains témoignagnes laissent à penser que des substances chimiques entraînant des brûlures de la peau furent larguées sur des villages, afin de dissuader les populations de réagir contre cette agression américaine. Enfin, beaucoup de documents officiels ou d'archives ont été confisqués par l'armée américaine. Mais comme au même moment, tous les média du monde entier avaient préférés braquer leurs caméras sur la Roumanie et "5 000 fausses victimes" du prétendu massacre de Timisoara. les vrais morts de Panama ne firent pas la "Une" des journaux. La démocratie prend parfois des allures de .... dictature. Tout n'est qu'une simple histoire de mots. 

 

Le Tribun en colère 

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 18:49

Sous la rubrique "Insolite" (ah oui, quand même), un quotidien, dont nous préférons taire le nom afin d'éviter de lui faire de la pub, publie un "article" intitulé "Un homme n'a rien bu et rien mangé depuis 70 ans", rien que cela!!! "Miracle ou supercherie" ? Ainsi commence ce "truc imprimé". Il est vrai qu'employer le mot "article" pour un tel ramassis de conneries serait une insulte faite à tous les journalistes sérieux qui cherchent à exercer leur métier le plus honnêtement possible et avec la rigueur nécessaire. Quelques lignes plus loin, on atteint des sommets de bêtises quand celui qui ose "pisser" ces lignes écrit : "Etrange, quant on sait qu'un être humain ne peut survivre plus de 72 heures sans une goutte d'eau". Oui, c'est en effet étrange ... le mot n'est pas trop fort! Mais il l'est encore plus de diffuser une telle information (c'est le mot, désolé). 


"Si ses affirmations sont vérifiées, cela va bouleverser la médecine", a affirmé le docteur G Illavazhagan, directeur de l'Institut national de défense spécialisé en physiologie. C'est certain. Disons même que nous sommes "bouleversifiés", pour ne pas dire plus en pensant au type qui a rédigé cela. C'est dramatique. Personnellement, nous serions curieux de connaître le médecin et ce soi-disant institut, car franchement, ce papier sent le canular à plein nez. Où ne serait-ce pas tout simplement l'odeur pestilentielle de la connerie qui ne cesse d'envahir notre époque, et plus particulièrement une certaines presse.


La question est de savoir comment un journaliste digne de ce nom peut écrire de pareilles bêtises et, surtout, comment ce que l'on appelle un journal ose publier de telles balivernes. C'est cela la presse ? Et dire que l'on encourage des jeunes à suivre des écoles de journalisme pour "déféquer" ce genre d'immondices!!! Alors messieurs qui vendez ce papier cul, ne vous étonnez pas que les lecteurs se fassent rares. L'odeur de votre connerie a fini par les incommoder! Oh la la, j'en vois déjà qui sont en train de me sortir leur carte de presse et qui la tendent vers mon visage comme un exorciste tend un crucifix en direction d'un être possédé! 


Le Tribun en colère

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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 17:22

Magnifique programmation, comme très souvent, la semaine passée sur Arte, avec la diffusion de l'excellent documentaire de Judith Ehrlich et Rick Goldsmith, l'homme qui a fait tomber Nixon : The Most Dangerous Man in America : Daniel Ellsberg and the Pentagon Papers. Preuve que la télévision peut être autre chose qu'une vilaine machine à décérébrer. Une remarquable enquête, comme on les aime, sur une étonnante affaire qui se déroule en pleine guerre du Vietnam et s'articule autour de deux hommes que tout oppose. D'un côté, Daniel Ellsberg, ancien analyste de la RAND Corporation qui n'a pas hésité à mettre un terme à une carrière brillante uniquement pour défendre la vérité. De l'autre, Richard Nixon, dont les gamelles au cul sont si nombreuses que cela en devint assourdissant, en particulier durant son mandat et demi à la Maison Blanche. 

 

Telle la langue d'Esope qui peut émettre le meilleur comme le pire, Daniel Ellsberg et Richard Nixon représentent respectivement ce qu'il y a de plus noble et de plus vil en l'homme. En livrant à la presse américaine, les 7 000 pages d'un rapport gouvernemental secret sur la guerre du Vietnam, le premier de ces hommes lance l'affaire dits des "Pentagon Papers". Les citoyens américains découvrent alors qu'ils ont été trompés, durant près de vingt ans, par tous leurs présidents, de Eisenhower à Nixon. Ils la savaient perdue d'avance cette guerre du Vietnam et pourtant ils ont tout fait pour la poursuivre sans relâche avec pour résultat, 2 millions de morts du côté du Vietnam, 58 000 du côté des Etats-Unis. Daniel Ellsberg est alors poursuivi pour huit chefs d'accusation, dont la conspiration et l'espionnage. Il est donc alors passible de 115 ans de prison! Pourtant, il n'a pas hésité à faire passer sa conscience et ses principes avant sa carrière. Serait-ce encore envisageable aujourd'hui, dans une société consensuelle à souhait ? 


Le second des hommes de cette histoire, certes palpitante, mais qui met à jour cette si nauséabonde Amérique des années 60, Richard Nixon, est à l'image de ces années qui puent la magouille. Incroyable président des Etats-Unis qui déclare lors de cette affaire qu'il veut "écraser ces putains de journalistes", "coincer cet enfoiré", en parlant de Daniel Ellsberg. Extraites d'archives sonores de conversations privées, reprises dans le documentaire diffusé par Arte, ces déclarations montrent une sorte de cowboy fou, un peu comme on en croise dans de nombreux westerns comme Règlement de compte à ok corral où un clan tient la ville. On ne peut qu'être effaré par la violence des propos quand Nixon parlant du Vietnam comme "ce pays de merde", évoque face à Henry Kissinger, son envie d'utiliser la bombe atomique! A cet instant précis, on en vient à penser que l'homme le plus dangereux des Etats-Unis n'est pas celui que l'on pense. 


La suite ? Daniel Ellsberg ne fut pas condamné et ses révélations ont largement contribué par la suite à l'émergence d'une autre affaire, celle du Wagergate qui allait conduire Richard Nixon à démissionner lors de son second mandat. Car le plus incroyable est que cet homme si décrié fut réélu "démocratiquement" en 1972, alors que se préparait déjà, dans l'ombre, le coup d'état contre le président chilien Salvador Allende. Aussi est-il permis de se demander si nous souhaitons vraiment que ce monde change. Car l'exemple de Nixon n'est pas unique, bien au contraire. Combien de présidents dans le monde, si critiqués, si vilipendés, impliqués dans de multiples trafics, magouilles et affaires, ont été réélus, comme si de rien n'était, les peuples semblant disposés en l'occurrence d'une mémoire volatile.


Et pour se donner bonne conscience, parce que finalement, cette façon d'agir nous dérange quelque peu, nous nous réjouissons d'apprendre que Daniel Ellsberg a reçu le prix Nobel alternatif en 2006, "pour avoir placé la paix et la vérité en premier, au mépris de risques personnels considérables, et avoir consacré sa vie à inspirer les autres à suivre son exemple". Mais posez-vous la question, honnêtement, quand vous serez en tête à tête avec vous-même : "Etes-vous prêt à suivre l'exemple de Daniel Ellsberg" ? Car des "Pentagon Papers", votre quotidien en regorge, à toutes les échelles, mondiale, nationale, régionale, locale ... jusqu'au sein de votre entreprise peut être, de votre quartier ... Alors, êtes-vous le prochain Daniel Ellsberg ou, finalement, allez-vous vous limiter à n'être qu'un être humain étriqué dans sa lâcheté ? 


Le Tribun en colère


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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 19:01

Qui n'a pas entendu prononcer cette phrase, notamment dans ces émissions où des "apprentis chanteurs", très souvent sans grand talent, du moins pour des oreilles normalement constituées et, surtout, connectées à un cerveau, "poussent la chansonnette", persuadés qu'ils sont d'être le chanteur ou la chanteuse que toute la France - au moins - attend. Parfois, et sans a priori aucun, chaque téléspectateur perçoit distinctement des notes franchement fausses. La chanson se termine et là, oh stupeur, certains membres du jury, composé de pseudo-artistes ayant sans doute beaucoup de difficulté pour certains d'entre eux à gérer leur retour d'âge, déclarent à l'apprenti chanteur franchement mauvais, dans un moment de tension extrême : "t'as un univers". On touche là au sublime!

 

L'apprenti chanteur chante faux mais, oh miracle, "il a un univers". Le plus risible est d'entendre le fatras d'explications creuses qui suit généralement le "t'as un univers", prononcées par des gens tout aussi creux, dont la seule utilité est "de paraître" dans la lucarne magique qu'est la télévision.Et dire que l'on nous annonce l'arrivée de la télévision en relief (eh oui, les premiers modèles sont déjà en vente). La connerie en relief, ce sera forcément plus beau, le tout ponctué de "t'as un univers". Oh la la, ça nous promet des soirées d'enfer.

 

Le pire est que cette expression "t'as un univers", qui signifie en fait "tu ne sais pas chanter, mais cela n'a aucune importance", semble ne pas se limiter à la chanson puisque la "philosophie" (là, le mot est fort pour tant de vide) qu'elle véhicule, celle du "je ne suis pas bon, je suis même carrément nul, mais qu'importe puisque la vérité est ailleurs", se généralise à tous les secteurs. Regardez par exemple nos hommes et femmes politiques, pas tous, non, mais quelques-uns de ceux qui vont de plateaux de télévision en radio et que l'on nous impose en permanence, comme un plat un peu rance. Beaucoup de citoyens sont convaincus qu'ils ne savent pas "chanter" mais en revanche, ces hommes et femmes politiques ont, eux aussi, un univers... et quel univers pour certains d'entre eux! Le plus étonnant est que cela fonctionne puisqu'ils sont toujours là et qu'ils ne manquent pas de remplaçants qui "chantent" tout aussi mal.

 

A croire que nous sommes tous devenus sourds et que ce si joli mot qu'est "rigueur", sans lequel rien de bien ne peut se faire en ce bas monde, a disparu de notre quotidien. Il me revient soudainement l'image de ce maître chaudronnier qui, du bout de son index, "chassait" le micron sur une pièce d'acier dans laquelle allait circuler du gaz à haute pression. De sa rigueur dépendait la sécurité de millions de citoyens. Aujourd'hui, cette rigueur s'en est allée, du moins dans de nombreux secteurs, le "paraître" n'ayant pas besoin de son aide. "Tas un univers, alors qu'importe la rigueur"! 


Le Tribun en colère 


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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 16:24

Que les critiques de cinéma existent, passe encore, même s'il est permis de s'étonner que des media rémunèrent toujours ces besogneux dont le travail consiste à encenser ou à démolir celui des autres. En revanche, il n'est pas acceptable que les lignes "pissées" par ces gens obscurs insultent directement toute une partie de la population, en l'occurrence la France d'en bas. Ainsi, à l'occasion de la sortie de "Mammuth", le dernier film de Benoît Delépine et Gustave Kerven, le critique d'un quotidien de droite qui, en lettré subtil qu'il donne l'impression d'être, n'a pas du tout apprécié cette création cinématographique, ce qui est son droit, se croit autorisé à ajouter que les auteurs "défendent un genre nouveau : le cinéma de la France d'en bas".


Mais quel mépris!!! Encore un de ces énergumènes qui a l'air d'avoir un compte à régler avec "les petites gens" comme les appelle parfois la France d'en haut. Y aurait-il une partie "prolétaire" de son fardeau génétique qu'il ne supporte pas et tente en vain d'extirper ? Libre à ce type de "cracher" sur un film qu'il n'a pas aimé. Pour autant, ce pauvre garçon croit-il un seul instant pouvoir influencer qui que ce soit, si ce n'est, peut être, qui sait, la France d'en haut ? Cette France d'en haut qui, il y a encore quelques années, dans le même quotidien, osait faire passer des annonces du genre : "cherche domestique pour deux Maîtres". Mais quelle suffisance!!!! Ahurissante France d'en haut!


Comment la perçoivent-ils cette France d'en bas, ceux du haut ? Une France qui pète dans les lieux publics, rote à la fin des repas, fait appel à ses mains pour s'essuyer les lèvres, rit à gorge déployée, tape sur la croupe de la serveuse, se saoule tous les soirs, copule à chaque coin de rue ... ? Et pendant ce temps, que fait la France d'en haut ? Elle ne va pas aux p...., non, quelle horreur!!!! Elle se commande une escort-girl pour l'accompagner dans les soirées avant la partouze finale!!! Eh oui, la caricature est si facile. Alors reprenez-vous le "critique" et un conseil : avant d'insulter toute une partie de la population qui ne le mérite nullement, réfléchissez aux phrases que vous faites, même si, entre nous, nous sommes si peu à vous lire que votre pouvoir de nuisance est quasi-nul. 


Cette France d'en bas, allez lui rendre visite et vous verrez que ceux qui en font partie ne se grattent pas les couilles en public, ne mettent pas leur doigt dans le nez ... Ils leur arrivent même de réfléchir, de penser, de créer.. eh oui, ne vous en déplaise, la France d'en bas n'est pas forcément celle que vous savez si bien stigmatiser. Reste la conclusion de l'article, tellement prévisible : "Dans le registre prolétaire, les Anglais (Ken Loach, Mike Leigh) font mieux, avec plus de naturel et moins de complaisance crasseuse". Ah oui, évidemment le prolétaire traité façon "intello", c'est tellement plus beau, et surtout plus acceptable pour la France d'en haut. Eh bien "petit monsieur", souffrez que la France d'en bas aime parfois que le cinéma s'intéresse à elle sur un autre ton que celui des grands maîtres que sont Loach et Leigh.


Le Tribun en colère

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