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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 19:47

"En 2010, comment est-ce possible ?" Qui n'a jamais entendu cette phrase prononcée par certains passagers d'un TGV, suite à la rupture d'une caténaire ayant entraîné l'arrêt prolongé de la rame en pleine campagne ? Depuis l'arrivée de l'Internet et du téléphone portable qui donne l'illusion au plus grand nombre que tout est désormais possible sur cette planète, il devient en effet de plus en inacceptable d'être interrompu "en pleine course" - car c'est à cela que se résume la vie de beaucoup aujourd'hui - par la rupture mécanique - oh le vilain mot, ça existe encore la mécanique à l'ère des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) ?- d'une caténaire. Eh oui, plus de caténaire, plus de courant pour alimenter la rame. Et l'homme prétendument moderne se retrouve alors bloqué en pleine campagne, son ego d'homme pressé en prenant au passage un sérieux coup, d'où son énervement et cette réflexion stupide : "En 2010, comment est-ce possible ?". 

 

L'arrêt du trafic aérien en Europe de l'Ouest décidé depuis quelques jours par les autorités aériennes suite à l'éruption d'un volcan islandais commence à provoquer les mêmes réactions de la part des usagers, des réactions qui s'inscrivent dans cette même croyance, totalement fausse et pourtant défendue par certains scientifiques qui fantasment un peu trop au fond de leur laboratoire à force de vouloir écrire l'avenir, de la toute puissance de l'homme sur la nature. Quelques-uns d'entre eux ne vont-ils jusqu'à oser penser qu'ils oeuvrent pour corriger les erreurs de la nature, rien que cela! Pas un instant ils leur vient à l'esprit que l'erreur, ce pourrait être eux.


Eh bien non, Dame Nature a toujours le dernier mot, n'en déplaise à l'un de ses plus jeunes et de ses plus turbulents rejetons, l'homme. Et quand bien même le fameux nuage de poussières généré par le volcan islandais ne serait pas si dangereux que cela pour les avions, comme certains "experts" proches des compagnies aériennes le prétendent - car à dire vrai aucun chercheur sérieux n'est capable aujourd'hui de l'affirmer et de l'infirmer - et qu'en fait nous serions bel et bien confronté une nouvelle fois à une application excessive du principe de précaution ou plutôt de prévention, on ne peut que féliciter ceux qui ont pris cette décision, même si celle-ci dérangent principalement les actionnaires de ces compagnies aériennes.

 

Décidément, nos sociétés si fières de leurs outils technologiques, sont extrêmement fragiles Des catastrophe naturelles viennent parfois nous le rappeler. Le plus souvent, elles frappent des pays lointains et pauvres. Qui plus est, notre capacité à oublier est immense, d'autant plus que tout va si vite. Mais imaginez un seul instant que demain la grande crue de la Seine devienne une réalité ? Qu'adviendrait-il des habitants de la capitale et de tous ceux qui y travaillent, privés de leur métro et de leurs lignes de RER pendant une période relativement longue ? Seule solution : s'adapter, ce que l'homme, tout comme le monde animal auquel il appartient, et le monde végétal, a toujours fait jusqu'à récemment. Mais la technologie, de plus en plus présente au quotidien, en particulier au cours des deux dernières décennies, n'a-t-elle pas fortement contribué à faire régresser ce pouvoir d'adaptabilité de l'homme ? 


Tout comme il est urgent de remettre l'homme au centre de la société, et non la finance et l'économie, il est donc d'une impérieuse nécessité de remettre la technologie à sa place. Certes, elle permet parfois de sauver des vies, d'en améliorer ou d'en faciliter d'autres, au quotidien. Cela dit, la technologie, aux mains des rapaces de la finance, n'est aussi qu'une pourvoyeuse de gadgets inutiles qui abêtissent et crétinisent dangereusement l'être humain. Mais au bout du compte, l'homme reste un simple organisme vivant qui vit dans un milieu et doit pouvoir s'adapter aux changements permanents, et parfois inattendus, de celui-ci. Or à force de "déporter l'intelligence" (c'est l'expression consacrée par les spécialistes) dans des machines, méfions-nous de devenir une société d'anencéphales, vivant le plus souvent devant un écran, relié à l'Internet, via un portable. Pour certains, il est hélas déjà trop tard!!!!


Le Tribun en colère

 

 

 

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 15:27

L'arrivée de la webcam a-t-elle révélé chez beaucoup d'êtres humains leur exhibitionnisme ou leur voyeurisme latent ou n'y a-t-il pas parmi tous ces gens qui s'exposent de plus en plus via ces outils récents que sont les "multiwebcam" comme une envie de se faire leur "Loft Story" à eux, d'avoir l'impression de "passer à la télévision", devant un public d'anonymes ? Il est permis de se poser la question après une "petite virée" sur l'un de ces sites "français" dont le principe est de connecter simultanément des centaines d'internautes "webcameurs". Autant l'affirmer tout de suite : il ressort de ce "voyage" (pas au bout de la nuit mais au bout de l'ennui) comme une forte impression de médiocrité et de nauséabond. Et pourtant, le concepteur de ce genre de merde (désolé, il n'y a pas d'autres mots dans mon dictionnaire pour ce truc) ose affirmer que c'est un moyen sympathique pour faire des rencontres avec des personnes inconnues. Oh le gros mensonge!!!!! Ou alors, ce doit être comme pour le Loto, 1 chance sur 13 millions. 


Vous cliquez sur "démarrez" et c'est là que commence le spectacle, souvent désolant, parfois grostesque. Premier image : gros plan sur .... un sexe masculin, en contre-plongée (sûrement un cinéphile) qui est en train de s'astiquer (faut bien passer le temps). Cliquez "suivant". Là, personne, un ou une connecté, mais pas de webcam. "Suivant" ... et re-sexe masculin ... waouh, génial, en plongée cette fois! Décidément, ils ont tous bossé la technique mais alors côté scénario, c'est la cata! Car des sexes, dans tous les états, le site vous en sert jusqu'à l'écoeurement. "Suivant". Changement complet d'ambiance. Monsieur et Madame, couchés l'un à côté de l'autre dans leur lit, face à la caméra, la couverture relevée à distance réglementaire. Incroyable, on dirait "Raymonde" et "Robert", les si fameux "Bidochon" du génial Binet. Ils ne bougent pas, comme s'ils attendaient qu'on les prenne en photo. Pitoyable et grotesque! Le "voyage" se poursuit, les exhibitionistes se suivent et, hélas, se ressemblent, si ce n'est que certains vous montrent tout alors que d'autres fouillent dans leur slip ou leur pantalon. On a sa pudeur quand même, même si on prend bien soin de ne pas montrer son visage.


Un peu plus tard, on découvre une famille, à table, regardant la télé, avec la webcam qui nous les montre dans toute leur banalité pour ne pas dire plus. "Suivant" et à nouveau un sexe, ça en devient écoeurant comme si vous étiez dans un restaurant devant une mauvaise choucroute. On croise aussi des visages, sans doute des curieux, des paumés, des dépressifs qui cherchent à occuper leur soirée. Un sommet de médiocrité. Mais il est certain qu'à force de décérébrer la population à coups de "Ferme célébrités", la connerie gagne dangereusement du terrain. Oh pas une connerie méchante, mais une connerie banale, rampante qui, de plus en plus, suinte de partout.


Quelques-uns me rétorquerons que ce "vieux con de Tribun" n'a pas compris le concept du multiwebcam qui permet aux gens de s'amuser, de se détendre, en famille, entre amis. Et puis merde, c'est la liberté. Ok, pas de problème poursuivez comme bon vous semble dans votre croisade pour la médiocrité mais attention! Car durant ce "voyage" d'une bonne trentaine de minutes, nous avons "croisé" plusieurs garçons, dont l'âge, visiblement, ne devait pas excéder les 12 ou 13 ans. Ils étaient là, à observer, curieux. Et le site visité est accessible à tous, sans aucune restriction. Alors expliquez moi messieurs vous qui revendiquez haut et fort la liberté : un exhibitionniste se déculotte dans la rue, c'est un attentat à la pudeur, puni par loi ; La même chose sur votre site Internet, en présence d'enfant, c'est acte "convivial"!


Le Tribun en colère 

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 20:01

Connaissez-vous "Mon Oeil" ? Mais non, pas le mien. Celui de Michel Monpontet qui chaque samedi, à 13 H 15, sur France 2, nous donne à voir et à réfléchir à travers un reportage. C'est de la "belle ouvrage"! Fierté de ce si noble métier qu'est le journalisme, hélas trop souvent si mal exercé de nos jours, Michel Monpontet est un artisan hors-pair, un maître-ouvrier dirait-on chez les Compagnons. Le reportage qu'il nous a offert le 3 avril dernier sur la vie parlementaire, mais plus encore sur les "dessous" de celle-ci, est une pépite comme on aimerait en trouver davantage. Pourtant, elles ne manquent pas. Mais encore faut-il avoir le courage d'aller les chercher, ce que sait si bien faire Michel Monpontet. Ce reportage nous fait découvrir en effet les pratiques, franchement "peu démocratiques", qui semblent régner à l'Assemblée Nationale, en l'occurrence lors du débat sur le projet de loi concernant les paris en ligne.


Quel spectacle pitoyable que cet hémicycle quasiment vide dans lequel, alors qu'un vote est demandé par la gauche, une poignée de députés de la droite et du centre tente de gagner du temps afin de rameuter les troupes qui, sans doute, "travaillent" ailleurs, et notamment dans les couloirs de l'Assemblée Nationale. Mais là ne s'arrête pas ce moment "hallucinant" de politique - peut-on d'ailleurs encore appeler cela de la politique - puisque le reportage montre que cette farce peut aller jusqu'à la présence à la tribune, aux côtés du président de séance, d'un conseiller du pouvoir exécutif qui n'a nullement le droit de s'y trouver! Comment s'étonner ensuite que les citoyens soient de plus en plus nombreux à se détourner de la politique, la vraie, la noble et pas celle que l'on nous sert quotidiennement dans les média. 


A croire que le philosophe anarchiste Pierre Kropotkine était devant sa télévision à regarder "Mon Oeil", le 3 avril dernier, lui qui écrit : "Quel dommage qu'il n'y ait pas de trains spéciaux pour que les électeurs puissent voir leur Chambre à l'oeuvre. Ils en auraient bien vite le dégoût. Les anciens soûlaient leurs esclaves pour enseigner à leurs enfants le dégoût de l'ivrognerie. Parisiens, allez donc à la Chambre voir vos représentants pour vous dégoûter du gouvernement représentatif"*. Mais on ne peut qu'être inquiet quand on apprend que ce texte a été écrit il y a près de 130 ans!!! N'est-ce pas cela "le changement dans la continuité" ? Oh la la, je crois entendre déjà les protestations "véhémentes" de tous les gardiens du temple de cette démocratie, s'offusquant oh combien que l'on puisse encore en 2010 ne serait-ce qu'oser critiquer les "pratiques douteuses" de cette vieille dame. L'âge serait-il le garant de l'honnêteté ?


* Pierre Kropotkine - Paroles d'un révolté - Champs Flammarion, 1978


Pour voir toute la collection de pépites de "Mon Oeil" : http://13h15-le-samedi.france2.fr/?page=accueil&rubrique=monoeil&video=manuel_13h15_oeil_20100403_03042010144008_F2


Le Tribun en colère

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 11:31

Ce matin, le laveur de carreaux est entré dans le bureau, le sourire aux lèvres comme d'habitude, un sourire éclatant. L'hiver a été rude pour ce solide Sénégalais. Imaginez, les mains mouillées, à laver des vitres, huit heures durant, alors que la température oscille entre - 2 et - 3° C. Pourtant, jamais vous ne l'entendrez se plaindre, bien au contraire, même s'il vit seul en France, sa famille étant restée au pays. A chacune de ses visites, nous échangeons quelques mots. Il a ce bon sens des gens qui "vivent la vie" au contraire de ceux qui ne souhaitent qu'y paraître. J'ose une question : "Vous qui êtes Sénégalais, que pensez-vous des propos d'Eric Zemmour ?" Il me regarde, interrogateur : "Eric qui ?" "Zemmour, vous savez, celui qui passe à la télévision, le samedi soir". "Non, je ne connais pas. Et puis le samedi soir, nous nous réunissons avec des amis du Sénégal et nous parlons du pays". Il me sourit, d'un sourire qui illumine tout le bureau, se demandant, sans oser me poser la question, pourquoi je lui parle de ce Ze ... Ze qui d'ailleurs ? Il a déjà oublié.


Hier soir, vers 21 H 00, longeant le siège social d'un groupe industriel localisé à Paris, dans le 17ème arrondissement, à la périphérie de la Plaine Monceau, j'ai posé la même question, à un groupe de femmes maliennes qui sortaient de cet immeuble où elles venaient de faire le ménage. Vêtues de tissus colorés, ces femmes, sans aucun doute fatiguées après des heures et des heures de ménage, riaient, elles aussi, tout comme le laveur de carreaux. Elles se taquinaient, plaisantaient, éclataient de rire, attendant leur bus. "Eric Zemmour, vous connaissez ?". Soudainement, j'ai eu l'impression de parler d'un autre monde, d'une planète éloignée, inconnue de ces femmes. Et pour toute réponse, j'ai eu droit à un éclat de rire franc et sonore. J'ai insisté : "le type, dans l'émission de Ruquier ? " Nouvel éclat de rire alors que leur bus arrivait. Je suis certain qu'elles en rigolent encore. Mais comme elles étaient "lumineuses", et tellement plus gaies que tous ces "petits gris", ces cadres dans leur costume-uniforme étriqué, dont elles ne connaissent que les bureaux.


Ces deux petites anecdotes, apparemment sans importance, sont pour autant comme une "bouffée d'oxygène" après l'emballement médiatique de mars, suite aux propos de ce pseudo-trublion télévisuel habitué du genre. Car la principale question est de savoir qui intéresse ce monsieur. Sans doute ses propos plaisent-ils à certaines personnes, toujours les mêmes. Mais qu'importe, laissons-le "baver" ce "tout-triste" dont les sourires esquissés sur les plateaux télé sonnent faux contrairement à ceux du laveur de carreaux et de ces femmes de ménage. Car en fin de compte, qui l'écoute ce "journaliste" ? Qui plus est, qui le lit ? D'un "épiphénomène", la presse et quelques autres semblent une nouvelle fois avoir fait un "événement". Mais que l'on se rassure, monsieur Zemmour, piètre agitateur, ne va pas changer la face du monde. Qu'il pique, comme le fait le moustique, qu'il repique et repique encore, si cela l'amuse! Après tout, il faut bien qu'il bouffe! Quant à nous, tirons la chasse d'eau pour évacuer ce "trop-plein médiatique" et sachons parfois éteindre notre télévision pour faire autre chose. 


Le Tribun en colère

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 12:22

Les soirées électorales se suivent et, hélas, se ressemblent. Elles sont à l’image de ces films vus et revus des dizaines de fois depuis l’enfance comme « La Grande Vadrouille ». Chaque Français en connaît tous les gags, la moindre réplique. Pour autant, tout le monde, ou presque, s’installe devant sa télé le soir où il est programmé pour la énième fois. Même attitude à l’occasion d’une soirée électorale. Seule différence, et de taille : « La Grande Vadrouille » repose sur un scénario en béton servi par deux immenses comédiens. En revanche, le scénario de la soirée électorale semble avoir été écrit … par les hommes et les femmes politiques, incolores, inodores et sans saveur qui en récitent les répliques, plus vides les unes que les autres, spectacle oh combien navrant animé par des journalistes potiches qui, parfois, vont jusqu’à faire croire – ou plutôt tentent de s’en persuader - par leurs « sournoises » questions, qu’ils sont profondément insolents à l’égard de leurs invités.


Les uns font la gueule, d’autres s’enthousiasment d’avoir réussi à convaincre une moitié ou un peu plus de la seule moitié qui a daigné se rendre aux urnes. Les vainqueurs d’une soirée ont un programme, qu’on se le dise, ou du moins quelques idées, l’esquisse d’un début de réponse à l’une des milliers de questions qu’il est urgent de traiter depuis des décennies. Françaises, Français, vous allez voir ce que vous allez voir !!! Nous allons prendre les choses en main, bientôt, au printemps 2012. Priorité à l’emploi. Waouh ! Mais où vont-ils chercher tout cela ! Le téléspectateur lambda reste perplexe. Il faut dire qu’à force de se faire berner depuis … hummm, cela se perd dans la nuit des temps, il n’a plus vraiment envie de faire à nouveau confiance à celui qui l’avait déjà trompé lors d’une élection précédente.


Du côté de ceux qui font la gueule, les répliques touchent au sublime. « C’est beau comme l’antique », diraient certains. Imaginez : « Nous avons entendu les Français ». Prononcée par un Xavier Bertrand ou un Frédéric Lefebvre cette phrase devient « MONUMENTALE ». De pareils chefs-d’œuvre devraient être montrés en exemple dans tous les cours d’art dramatique, afin que chaque apprenti comédien sache ce qu’il ne faut pas faire. Une femme ministre intervient. Elle comprend la souffrance de millions de Français, elle a approché des paysans dont le revenu s’est effondré au cours de ces dernières années, elle aurait même dialogué avec des chômeurs. Elle aussi a entendu ces Français. A une lady anglaise qui lui demandait s’il avait approché ces « sauvages » dont il parlait dans ces écrits, l’anthropologue écossais Sir James George Frazer répondit « Dieu m’en garde » !


La soirée touche à sa fin. Chacun retourne à ses occupations. C’était une tranche de vie politique, « vue à la télé », sans suspense, bien réglée. Il manquait juste un bon scénario et des acteurs talentueux pour le servir. Mais qu’importe puisque, perdants ou gagnants, ils vont poursuivre ce triste spectacle dès demain. Leur seule contrainte : surtout de ne jamais approcher d’un miroir, quoiqu’il arrive. Ils risqueraient en effet de s’y voir et de prendre soudainement conscience du spectacle navrant auquel ils nous invitent depuis si longtemps.

Le Tribun en colère 

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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 13:13

En ce week end de deuxième tour des élections régionales, le Tribun constate avec intérêt que son premier papier, publié jeudi 18 mars, a provoqué la réaction hostile d'un certain Monsieur STOP!!! Oh la la, rien que le pseudo nous indique qu'il s'agit là d'une personne d'une grande originalité! A bien y réfléchir, il se peut que ce "STOP" représente davantage. N'aurait-il pas voulu à l'aide de ces quatre lettres résumer son programme, auquel cas nous serions heureux d'apprendre qu'il s'arrête avant même d'avoir commencé. STOP, cela sonne comme un pet, sorti d'on ne sait quel neurone. Comme il faut avoir du temps à perdre et un trop plein de haine à vidanger, pour lancer au Tribun quelques mots sanction du genre "inculture", "bêtise", "pseudo-révolutionnaire". Un médecin ami propose à monsieur STOP une "saignée orthographique", qui lui permettra de chasser toute cette vilaine haine qui encombre ses pensées.

 

Plus généralement, Monsieur STOP nous rappelle une anecdote. C'était il y a quelques années, au cimetière du Père Lachaise, au pied du Mur des Fédérés - eh oui, que voulez-vous, le bon Tribun fréquente de vilains lieux, en bon pseudo-révolutionnaire qu'il est. Chaque année, fin mai, s'y déroule une cérémonie en hommage aux 143 Communards qui, lors de la Semaine sanglante, y furent fusillés par l'armée de Monsieur Thiers, sans doute ami de Monsieur STOP. A la fin de la cérémonie, les participants chantèrent l'Internationale. Dans un immeuble voisin, d'une fenêtre ouverte, retentit alors un vibrant "Communistes", crié avec haine. Pas de visage, juste une voix, anonyme .... comme c'est facile! Comment ne pas penser à présent, qu'il s'agissait déjà de Monsieur STOP, que ses flatulences tourmentaient déjà.

 

Alors merci Monsieur STOP. Car être traité d'inculte et de pseudo-révolutionnaire par une petite chose anonyme, toute étriquée qu'elle est dans sa haine, qui déverse ses flatulences sur la Toile faute de pouvoir faire mieux, c'est encourageant, revigorant. Le Tribun en redemande!!! Mais de grâce, s'il vous plaît, merci de ne pas encombrer la bande passante!

 

Le Tribun en Colère

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 11:28

18 mars 1871, au milieu de la nuit, dans un Paris agité depuis le début du mois de mars, des soldats, sur ordre d’Adolphe Thiers, se mettent en marche afin d’aller « confisquer » des canons, entreposés à Belleville et Montmartre, canons que les Parisiens considèrent alors comme les leurs. Mais au-delà de cet ordre, c’est le quadrillage de Paris qui se prépare, l’objectif étant d’empêcher toute résistance du peuple.

Arrivés sur place, les soldats se rendent compte qu’ils n’ont pas prévu les chevaux nécessaires au déplacement de ces canons. Très vite, le bruit court dans les quartiers que l’armée est là pour les « voler ». Il est un peu plus de 6 h 00, Paris s’éveille. Des gardes nationaux en armes ne tardent pas à arriver sur place. L’alerte est donnée dans le XIe arrondissement. Des barricades sont érigées dans les rues. Se profile l’une des plus grandes « colères » du peuple de Paris, la Commune de Paris.

 Une colère qui va conduire à une tragédie, plus particulièrement à la fin du mois de mai, durant la Semaine sanglante au cours de laquelle Adolphe Thiers et ses soldats vont littéralement « saigner » des milliers de Parisiens, hommes, femmes, enfants. Les traces de ces crimes abjects sont encore visibles aujourd’hui dans certains quartiers de Paris, comme au Jardin du Luxembourg, lieu oh combien délicieux et propice au farniente, qui, tout comme le Parc Monceau, n’était alors qu’un des abattoirs de ce sinistre Thiers où les Communards étaient fusillés à la chaîne. Comment ne pas avoir une pensée pour ces dizaines de milliers d’hommes et de femmes qui, l’espace d’un printemps, eurent l’audace de croire que tout était possible et, surtout, de vivre paisiblement dans une société basée sur la justice pour tous. Il est d’autant plus important de se souvenir d’eux, que l’histoire de la Commune de Paris n’est plus enseignée, ou quasiment plus, à l’école. Serait-ce une époque honteuse de l’histoire de France ? Mais honteuse pour qui ? Pour Adolphe Thiers dont le nom, aujourd’hui, baptise des milliers d’avenues, de boulevards, de rues et de places ? Ou pour ces hommes et ces femmes, les « Communards », pour lesquels même Emile Zola, l’auteur de Germinal et de J’Accuse, a eu des mots inqualifiables, d’une extrême violence.
 
Pas un quotidien ou un magazine n’évoque le premier jour de cet événement d’il y a 139 ans, tous ne s’intéressant qu’aux élections régionales et aux petites transactions politiques des partis à la veille du second tour. Et pourtant, les journalistes, toujours prêts à nous livrer leurs petites analyses sur tout et sur rien, seraient bien avisés de se souvenir de la Commune de Paris, au moment même où l’abstention n’a jamais été si élevée. Et s’ils se donnaient la peine de feuilleter quelques livres sur la question, ils apprendraient, sans doute avec étonnement, que ces « horribles communards » prônaient déjà par exemple la réquisition des appartements vides dans Paris. Comme quoi, après 139 années, certaines questions restent toujours d’actualité, et en particulier la souffrance quotidienne de beaucoup.

C’est de ces questions, dont les réponses intéressent au plus au point les hommes et les femmes parce qu’elles esquissent leur avenir, que Le Tribun en Colère souhaite traiter et s’entretenir avec ses lecteurs. Un peu de colère est parfois salutaire dans un monde qui se veut de plus en plus consensuel. Car quand le « con s’en suce », qu’est-il permis d’espérer ?

Le Tribun en Colère

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