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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 00:45

On croyait le "Besson nouveau" définitivement rangé des voitures avec un ministère de l'Industrie où il vient d'y succéder à un motard, maire de Nice. Un ministère où, depuis bien longtemps, il ne subsiste que la plaque (et encore!), faute d'une vraie politique industrielle en France comme il en existait à l'époque de André Giraud, un grand ministre de l'Industrie. Eh bien non! Nous nous trompions, car voilà l'homme qui vient de partir en guerre contre le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange. Pris dans la tourmente après la mise en ligne de nombreux documents diplomatiques américains, celui-ci est littéralement pourchassé. A entendre tous ces "spécialistes" de la diplomatie, il n'y aurait aucune révélation fracassante dans tous ces documents. Certes, beaucoup d'entre eux confirment ce que l'on savait déjà, à savoir que la diplomatie est un milieu peu recommandable, à l'odeur nauséabonde, d'autant plus quand elle est estampillée "made in USA". Relisez Noam Chomsky, vous comprendrez!

 

Mais alors, si ces documents ne présentent que peu d'importance, pourquoi ce déchaînement contre celui qui les a exposé au grand jour en les mettant en ligne sur son site Internet ? Pourquoi ces pressions américaines, en particulier contre ceux qui ont hébergé ou hébergent son site ? Pourquoi ces attaques informatiques répétes dirigées contre ce dernier ? Encore un peu et tous ces gentils messieurs dirigeants en complet veston, accompagnés qu'ils sont en permanence, lâcheté oblige, de leurs hommes de main, traîneront Julian Assange en place publique pour qu'il soit brûlé! Et pourtant, ces documents n'ont soi disant aucune importance. Mais alors qu'en serait-il s'il s'agissait de documents plus "sensibles" ? Le comportement de cette administration américaine, visiblement très énervée, va finir par nous faire penser que tous ses dirigeants sont davantage vexés par le pied de nez que leur a fait le fondateur de WikiLeaks que par la révélation du contenu des documents mis en ligne.

 

Le gouvernement français, doigt sur la couture du pantalon, toujours quand il s'agit de "nos chers amis yankees", se devait donc d'intervenir d'urgence quand il a su que le site de WikiLeaks, qui bouge beaucoup ces derniers jours, ses hébergeurs baissant leur froc l'un après l'autre devant cette "grande démocratie" qui leur fait les gros yeux, était hébergé, sans doute momentanément, chez OVH, le fournisseur d'accès français. Aussi est-ce moment précis qu'à choisi le ministre de l'Industrie pour faire son entrée dans cette histoire déjà tant médiatisée en déclarant qu'il fallait "expulser" Wikileaks de France. Paraîtrait que les documents mis en ligne mettraient en danger la vie de certains diplomates! C'est ce ministre qui l'affirme. Tiens, le Tribun croyait au contraire qu'ils n'avaient aucune importance puisqu'ils ne renfermaient que des informations déjà connues. Mais alors, qui ment dans toute cette histoire ... ou plutôt cette farce ?

 

En réponse à cette déclaration du ministre de l'Industrie, le patron d'OVH, en chef d'entreprise responsable, a aussitôt demandé l'avis de la justice. En effet, ne sommes-nous pas en France dans un état de droit, du moins jusqu'à ces derniers jours ? Aussi un ministre, fut-il de l'Industrie, n'a aucun droit de décider si tel ou tel site peut ou non être hébergé par un fournisseur d'accès français. Et encore une fois, pourquoi perdre son sang froid et aller jusqu'à dire n'importe quoi alors que, ne le répètent-ils pas tous à longueur de journée, les révélations faites par WiliLeaks n'ont aucune importance. Découvrir que l'on conseille aux diplomates américains présents à l'ONU de faire les poches de leurs homologues étrangers, histoire de leur piquer des informations comme le numéro de leur carte de crédit ou encore leur empreinte ADN, est en effet d'une grande banalité quand on connaît toutes les multiples saloperies auxquelles se sont livrés les nombreux services de renseignements américains, CIA en tête, au cours des décennies passées, et tout cela au nom de la liberté!!! Décidément, le "mensonge américain" fonctionne à plein régime!

 

Le Tribun en colère 

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 18:40

N'est-ce pas ce que Eric Cantona propose ? D'aller tous retirer notre argent des banques au même moment - encore faut-il en avoir - le mardi 7 décembre, afin que le système qui pourrit la vie quotidienne de l'immense majorité de l'humanité s'effondre. Il estime qu'une telle démarche pourrait être une façon de faire la révolution aujourd'hui, sans verser la moindre goutte de sang. Certes, l'idée semble folle, c'est certain. Toutefois, ne préfigure-t-elle pas le type d'actions concrètes que nous, citoyens, serions, et sommes, en droit de mettre en oeuvre face à un système bancaire indécent qui a profondément "vérolé" la planète ? En effet qu'en serait-il par exemple du blanchiment d'argent provenant de tous les trafics, armes et droges en tête, sans la complicité de la grande majorité des banques ? Ne dit-on pas que l'argent n'a pas d'odeur messieurs de la Banque ? 

 

Comme il fallait s'y attendre, cette proposition a suscité aussitôt les réactions de "ceux qui savent", parmi lesquels Bercy et sa ministre de l'économie. Celle-ci, du haut de sa chaire, a taclé d'un ton très docte l'ex-footballeur en lui répondant "à chacun son métier". Le Tribun pourrait lui rétorquer un peu facilement qu'elle est avocate et non économiste. Par conséquent, que fait-elle à Bercy, même si elle est encensée, et pour cause, par toute la finance mondiale qu'elle sait si bien servir. 

 

Plus sérieusement, pourquoi un ex-footballeur, mais avant tout citoyen, travaillant et gagnant sa vie honnêtement et payant des impôts, n'aurait pas le droit de s'exprimer sur ce sujet capital ? En sommes-nous réduit dans ce pays, soi-disant libre, qu'est la France, et plus généralement sur cette planète assiégée par un libéralisme forcené, à ne pouvoir parler d'économie, ou de toute autre sujet sérieux, qu'après avoir reçu l'onction nécessaire de l'élite dominante ? Devons-nous nous contenter de n'échanger qu'à propos de sujets futiles ou people, parce que "ceux qui savent", du moins le prétendent-ils, en ont décidé ainsi ? Eh bien NON! Souffrez que nous ayons d'autres envies que les vôtres. 

 

Alors certes le 7 décembre, il ne se passera sans doute pas grand chose. Rassurez-vous messieurs les banquiers, le système financier que vous soutenez férocement, et pour cause, ne va pas s'effondrer. Cela dit, il est quand même curieux que certains d'entre vous soient montés au créneau ces derniers jours pour essayer vainement de faire passer Eric Cantona pour un doux rêveur. Les puissants dont vous êtes les petits valets bien serviles auraient-ils pris peur au point qu'ils vous poussent fortement à prendre la parole pour tacler publiquement l'ex-footballeur comme a cherché vainement à le faire la Dame de Bercy ? Cet homme vous ferait-il peur ? Car après tout, nous les petits, les sans-grades, "les citoyens qui ne sont bons qu'à voter pour ensuite se taire", qu'aurions-nous à perdre si, soudainement, l'idée de foutre en l'air votre système nous traversait l'esprit ? Ne faut-il pas parfois savoir amputer le membre gangréné ? Alors, le 7 décembre, un galop d'essai avant l'émergence d'autres initiatives de plus grande ampleur ? 

 

Le Tribun en colère 

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27 novembre 2010 6 27 /11 /novembre /2010 12:40

Tremblez bonnes gens mais soyez rassurés amis Américains : le FBI veille sur vous! Et pour relever ce défi, ses agents n'hésistent pas, s'il le faut, à forcer la main à de supposés apprentis terroristes. N'est-ce pas l'exercice auquel ils viennent de se livrer dans l'état de l'Oregon, durant plusieurs mois, avant de prendre la main dans le sac, ou du moins le doigt sur les touches de son téléphone portable, un jeune américain d'origine somalienne, âgé de 19 ans, qui croyait faire exploser une bombe cachée dans une camionnette garée tout près du lieu où se déroule la fête de l'arbre de Noël à Portland. 

 

Mais de bombe, heureusement, il n'y en a jamais eu dans cette camionnette, puisque toute l'opération a été montée soigneusement par le FBI. Incroyable n'est-ce pas ? Certes, ce jeune musulman américain avait, soi disant, l'envie de participer à la Jihad, la guerre sainte, Des e-mails envoyés au Pakistan, à un contact soupçonné d'être impliqué dans des activités terroristes, en apporte la preuve, toujours, bien sûr, selon les dires du FBI. Il  n'en fallait pas plus alors pour que ce terroriste portentiel soit placé sous surveillance. Et de fil en aiguille, des agents, se faisant passer pour des complices du supposé terroriste pakistanais, ont fini par le contacter ... tout simplement pour le piéger. 

 

Bon, n'allez surtout pas vous méprendre. Les agents du FBI passent pour être des gens très sérieux dans l'ensemble, même si à certaines époques, il est arrivé à certains d'entre eux de "déraper". "Pousser au crime" une personne, même si elle est sous contrôle, est pour le moins une démarche qu'il est difficile de cautionner. Rien à voir en effet avec les opérations d'infiltration dans certains milieux comme celui de la mafia, domaine dans lequel le FBI et certains de ses agents ont réalisé des coups mémorables au cours des dernières décennies. Là, à Portland, le FBI a délibérément encouragé un jeune américain musulman à passer à l'acte, ce qui n'est pas admissible. En effet, pourquoi ne pas se contenter de le surveiller ? 

 

Nombreux sans doute sont les gens qui, à un moment de leur vie, ont ressenti le désir de passer à l'acte, souvent sous l'emprise d'un accès de colère ou d'une envie de se venger. Par bonheur, les circonstances ont fait qu'ils n'y sont jamais parvenus. Que serait-il advenu de ce jeune américain, tout juste sorti de l'adolescence, s'il n'avait jamais croisé la route d'agents du FBI ? Il n'est pas du tout certain qu'il aurait fini par commettre un attentat. Peut-être même qu'il se serait détourné de cet islamisme radical. Après tout, le nombre de jeunes islamistes radicaux décidant de commettre un attentat ne représente, heureusement, qu'un pourcentage minime de tous ceux qui ont la haine des Etats-Unis. Or en le conduisant ainsi à passer à l'acte, nul doute que le FBI n'a fait qu'attiser davantage cette haine. Parallèlement, ils ont distillé chez l'Américain moyen, encore un peu plus de cette peur de l'Autre, qui reste plus que jamais un excellent terreau qu'utilisent subtilement toutes les démocraties. 

 

Le Tribun en colère 

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 12:39

Et dire qu'il y a tant de navets qui nous sont proposés dans les salles de cinéma, à croire que certains films doivent servir à recycler de l'argent sale, car comment penser que des producteurs acceptent de monter des films dont le scénario doit sans doute tenir sur une petite feuille de papier-cul! Mais que font tous ces scénaristes en mal d'histoires plus ou moins solides et séduisantes, alors que l'actualité leur sert sur un plateau une matière première de premier choix ? Dernière en date, l'affaire Karachi. Là, c'est du lourd, avec à l'affiche pas moins de deux présidents de la république, l'un en exercice, l'autre en retraite dorée, et un ex-premier ministre, plus tout un ensemble d'hommes de l'ombre, d'intermédiaires plus ou moins recommandables, sans oublier des écoutes et l'inévitable présence d'agents des services secrets. Mais quel générique!!! Succès assuré.

 

L'histoire, tout le monde la connaît désormais tellement ses rebondissements successifs alimentent les "Une" des quotidiens et des magazines. Celle-ci est d'autant plus "prenante" qu'elle touche à la vente de matériels militaires, en l'occurrence des sous-marins, au Pakistan, un pays pour le moins "préoccupant" à plus d'un titre. Une histoire triste également, très triste, parce que dans l'affaire, quinze personnes, dont onze ingénieurs et techniciens français, travaillant pour la DCN, les chantiers navals militaires, ont perdu la vie lors d'un attentat qui pourrait être lié à cette vente de matériels militaires. Mais aussi une histoire à l'odeur nauséabonde, parce qu'elle montre que dans ces milieux, qu'il s'agisse de l'armement, tout comme dans l'industrie pétrolière, pour ne citer que ces deux secteurs, rien ne se fait sans commissions. 

 

Le problème est simple : si la France veut vendre ses matériels militaires à l'étranger, elle doit graisser la patte de certains hommes de l'ombre, des sortes de sésames qui lui ouvrent les portes de ceux qui décident. Vous répondrez au Tribun que tout cela n'est pas bien nouveau et qu'il s'agit là d'un exercice qui se pratique depuis la nuit des temps. C'est vrai. Mais ne serait-il pas temps de 'moraliser" tout cela ? Alors il y a le "gagne-petit" qui se contentera de quelques miettes, voire d'une call-girl dans un palace parisien, et puis le puissant, celui qui veut beaucoup parce qu'il a le pouvoir non pas de vous entrouvrir la porte, mais de vous faire ouvrir les deux battants et dérouler le tapis rouge. De là à penser que celui-ci, qui va toucher une commission élevée, pourrait vous en reverser une partie, il n'y a qu'un pas. Et voilà, la rétro-commission est née. Certes elle est illégale, mais elle en fait "bander" tellement!!! Ah l'argent frais, ça n'a pas d'odeur n'est-ce pas ?

 

Dans cette affaire Karachi, il y a donc tous les ingrédients de ce que l'on appelle pompeusement une "Affaire d'Etat", comme le furent précédemment l'affaire Elf ou l'affaire des écoutes pour n'en citer que deux parmi les plus belles de ces dernières décennies. Certains en savent sans doute beaucoup, d'autres supputent, échauffaudent des hypothèses, accusent tel ou tel. Le citoyen, lui, est quelque peu perdu. Il sent bien que cela ne sent pas bon du tout, que c'est un énième cadavre dans le placard comme nos dirigeants et le complexe militaro-industriel savent si bien en disperser. Interrogés sur la question, les principaux protagonistes de cette affaire Karachi semblent vouloir faire toute la lumière. Mais peut-on les croire ? 

 

Chiche! Alors qu'ils commencent par laisser travailler l'excellent juge d'instruction, Renaud Van Ruymbeke, qui s'est attelé à cette immense tâche et qu'ils lèvent le secret défense, "joker" de la Vème République qui, trop souvent, a permis de cacher des faits n'ayant rien à voir avec la défense nationale. Ce n'est qu'en ouvrant très largement tous ces dossiers qui "puent" que les citoyens français finiront peut être par retrouver un soupçon de confiance à l'égard de certains de leurs dirigeants et du personnel politique. Il faut parfois savoir curer les latrines. Celles de la politique paraissent bien pleines depuis le temps! Alors un beau geste messieurs, permettez-nous, à nous citoyens, qui respectons scrupuleusement la loi, de retrouver une atmosphère plus respirable. 

 

Le Tribun en colère 

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 00:49

WikiLeaks, vous connaissez (www.wikileaks.org) ? Créé en 2006 par Julian Assange, ce site web a pour but de donner une très large audience aux fuites d'information en provenance de différentes régions du monde, tout en protégeant scrupuleusement ses sources. Les documents qui y sont divulgués, de manière anonyme, montrent une réalité sociale et politique, voire militaire, dont on ne parle que très peu, ou de façon anecdotique et trop souvent parcellaire, dans les médias classiques qui, apparemment, ne souhaitent pas "perturber" leurs lecteurs avec des "informations dérangeantes". Le monde n'est-il pas rose ? Et si vous ne le voyez pas ainsi, nous allons vous en convaincre, faites-nous confiance!

 

Ainsi, en avril 2010, WikiLeaks met en ligne une vidéo de l'armée américaine en Irak qui montre comment un hélicoptère Apache tue deux photographes de l'Agence Reuters lors d'un raid aérien sur Bagdad mené le 12 juillet 2007. Visionnez-le! On se croirait dans un film hollywoodien, ou plutôt dans un jeu vidéo ou un simple clic vous élimine aussitôt des formes humaines en deux dimensions, sur un écran, sauf qu'il s'agit d'hommes qui sont là pour exercer leur métier. L'image d'une si bonne Amérique venue apportée la démocratie en prend évidemment un sacré coup! Sans doute des images de propagandes, pour salir cette bonne Amérique!

 

Depuis, ce site web a rendu public des centaines de milliers de documents plus ou moins secrets, notamment sur l'Irak. Il en ressort notamment que le nombre de morts civils irakiens, causés par cette sale guerre est beaucoup plus important que le nombre officiel donné par les autorités américaines. Est-ce si étonnant que cela quand on voit dans quel état nos "chers défenseurs de la démocratie" ont mis ce pays ? Mais n'est-ce pas une habitude pour ces pourfendeurs des dictatures et ces garants de la liberté ? Partout où ils passent, ils ont la fâcheuse habitude, hélas, de laisser des traces indélébiles.

 

Certains des documents dévoilés laissent planer comme une odeur de crimes de guerre, en particulier en Afghanistan. Comment, on nous aurait menti ? Ainsi l'armée américaine serait capable du pire ? Décidément, nous avons parfois la mémoire courte ... Allez, rappelez-vous, faites un effort ... ah, ça y est, les souvenirs reviennent. Le Vietnam ... et plus près de nous, l'Amérique centrale ... les exemples sont nombreux, les crimes de guerres ne manquent pas ... Et pourtant, que de médailles distribuées pour tous ces faits héroïques! Et pas l'ombre d'un Tribunal international de La Haye pour oser juger tous ces "dérapages" bien réels. 

 

D'autres documents dévoilés par WikiLeaks confirment que l'utilisation de la torture n'est pas une pratique isolée, bien au contraire. Bon, il est vrai que souvent, elle n'est pas pratiquée directement par l'occupant américain, celui-ci, dans un excès de lâcheté, préférant encourager d'autres personnes à faire ce sale boulot. Waouh! Comme elle est belle cette démocratie américaine. Difficile de comprendre que tant pays la rejettent ou s'en méfie comme de la peste! Après tout, ne veut-elle pas uniquement notre bien à tous en nous imposant sa culture du paraître ?

 

Le Tribun en colère

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 00:15

A en croire certains journaux et magazines, Jean-Luc Mélenchon serait trop critique à l'égard de journalistes comme David Pujadas, voire tout bonnement odieux avec la présentatrice du 20 H 00 de TF1, Laurence Ferrari. Comment oser attaquer cette "jeune maman", semble estimer une grande partie de la presse ? Là, le Tribun avoue ne pas comprendre du tout! En effet, en quoi le "statut" de "jeune maman" lui procurerait soudainement une immunité contre des critiques pourtant parfaitement justifiées. 

 

Concernant Laurence Ferrari, Jean-Luc Mélenchon a déclaré récemment : "La dame qui m'insulte, qui dit que je n'ai ni idée, ni programme, elle gagne un million d'euros par an pour lire un prompteur en corps 72". N'est-ce pas ce qu'elle faisait tous les soirs avant de quitter momentanément l'antenne pour cause de maternité ? Ne lisait-elle pas un prompteur, il est vrai tout comme ses homologues des autres chaînes de télévision, qui plus est parfois en "mangeant" les mots ? Or cet "exercice" peut-il être assimilé à du journalisme, même si, évidemment, un "20 H 00" ne se résume pas à la trentaine de minutes d'informations diffusées en direct.

 

Jean-Luc Mélenchon ajoute : "Elle travaille dans une entreprise où il y a des centaines de femmes qui sont en contrat d'intermittents du spectacle, qui ne peuvent pas déclarer leur maternité parce que sinon elles perdent leurs allocation de chômage". Là encore, n'est-ce pas la triste réalité, une réalité qui en dérange certains ? Car Ferrari, Pujadas et autres "stars" du petit écran et de la presse écrite n'illustrent nullement la profession de journaliste. Chacun d'eux possède la fameuse "carte de presse", certes. Mais ce "sésame magique" n'en fait pas obligatoirement des journalistes au sens noble du terme. Une belle profession que celle de journaliste, mais une profession qui, parfois, devrait avoir le courage de balayer devant sa porte. 

 

Le Tribun en colère

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 14:45

Fin septembre, la Commission Nationale de Contrôle des Interceptions de Sécurité (CNCIS), autorité indépendante dont la mission est d'émettre des avis au Premier ministre sur des demandes d'écoutes administratives, avait émis des réserves quant à la possibilité pour la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) d'invoquer l'article 20 de la loi du 10 juillet 1991 pour justifier le fait d'avoir épluché les factures détaillées, les fameuses fadettes, du téléphone d'un conseiller du garde des Sceaux. Cette semaine, la CNCIS a confirmé une information, révélée par France Info, selon laquelle le directeur de cabinet du Premier Ministre, François Fillon, a adressé, courant octobre, un courrier au ministère de l'Intérieur afin de rappeler les principes encadrant les écoutes en France. 

 

Au-delà du contenu de ce courrier de Matignon qui, toujours selon France Info, souligne "que la loi interdit aux services de renseignement de se procurer directement les factures détaillées auprès des opérateurs de téléphone", et précise que "l'article 20 de la loi de 1991 sur les interceptions de sécurité  ne peut être invoquée pour recueillir des données personnelles", il faut noter que celui-ci est classifié "Confidentiel-Défense" - troisième niveau de classification d'accès à certaines informations, après "Très Secret-Défense" et "Secret-Défense" - ce qui est pour le moins surprenant. La législation en la matière précise en effet que seuls les procédés, objets, documents, informations, réseaux informatiques ou fichiers dont la divulgation ou auxquels l'accès est de nature à nuire à la défense nationale ou pourrait conduire à la découverte d'un secret de la défense nationale, peuvent faire l'objet de telles mesures. Or visiblement, le courrier de Matignon n'entre nullement dans cette catégorie, du moins si l'on en juge par son supposé contenu. 

 

La banalisation du "Confidentiel-Défense", une pratique, certes, qui ne date pas d'aujourd'hui, tous les gouvernements de la Vème République en ayant abondamment abusé, représente assurément un danger pour la démocratie. Chacun d'entre nous comprendra aisément que le secret soit nécessaire dans certains domaines, y compris dans les démocraties. En revanche, que des gouvernements l'utilisent comme une sorte de "joker" qui leur permet de passer sous silence certaines de leurs actions illégales, y compris dans des affaires touchant à la défense nationale, n'est pas tolérable. Protéger du sceau du secret les caractéristiques techniques de tel ou tel matériel militaire vendu à une puissance étrangère est compréhensible. Adopter la même démarche à propos d'hypothétiques rétro-commissions - pourquoi ne pas appeler cela des dessous de table - versées à telle ou tellel personnalité, n'est pas admissible! 

 

Prenons un exemple, fruit de l'imagination trop "féconde" du Tribun. La vente de matériels miltiaires à un pays africain - que nos amis Africains nous pardonnent mais leur continent abrite quand même quelques beaux spécimens de présidents "assez douteux" en matière d'honnêteté - conduit aux versements de rétro-commissions, rétro-commissions qui, parfois, vont permettre à leurs bénéficiaires de financer l'achat de luxueux appartements, en particulier à Paris, voire de somptueux châteaux. Imaginons qu'un jour, un juge d'instruction vienne à enquêter sur l'achat de ces demeures. Au moment précis où il évoquera l'origine de telle ou telle somme d'argent ayant permis l'achat de tel ou tel appartement, il verra aussitôt poindre à l'horizon le fameux joker "Secret Défense". Ne parlons pas de la triste "affaire de Karachi" ou de la si fameuse "affaire des frégates de Taïwan" où là, le secret défense fait office de chappe de plomb! Comme tout cela sent mauvais, n'est-ce pas ?

 

Le Tribun en colère

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9 novembre 2010 2 09 /11 /novembre /2010 07:33

Il est permis de le penser à voir le tollé, déclenché dans les rangs de la majorité, par les critiques de Dominique de Villepin à l'égard du Président de la République. Dimanche, cet ex-Premier Ministre a en effet déclaré que Nicolas Sarkozy était "l'un des problèmes de la France". Et toc! Ce matin, sur France Info, il a de nouveau dégainé en affirmant : "Nicolas Sarkozy n'est pas mon problème. Il est l'un des problèmes de la France ce qui veut dire que nous ne sommes plus dans le temps de l'anti-sarkozysme, nous sommes au-delà du sarkozysme". Alors certes, Dominique de Villepin est membre de l'UMP et l'on peut comprendre que ses collègues au sein de ce parti politique ne puissent admettre qu'il tacle aussi méchamment le Chef de l'Etat, même si toute la France sait depuis longtemps qu'entre ces deux là, c'est à couteaux tirés. 

 

Faut-il pour autant que l'UMP se retrouve dans cet émoi qui frise l'hystérie comme si Dominique de Villepin, tel Ravaillac, venait de poignarder le monarque ? Un peu de tenue messieurs, gardez votre sang froid. Pensez-vous vraiment que c'est en montrant une telle image pitoyable de la politique que vous allez redorer le blason de celle-ci. Ne sommes-nous pas en démocratie, comme vous le répétez sans cesse, à tel point que ce mot, tel un fruit trop "manipulé", semble désormais vidé de sa substance ? Dominique de Villepin déclare remettre en cause "la légitimité de l'action conduite par Nicolas Sarkozy", ajoutant : "Est-ce que cela correspond à l'intérêt général ?" Et alors ? N'exprime-t-il pas à voix haute ce que beaucoup chuchotent ? 

 

Allez vous promener un peu au coeur des régions françaises. Interrogez les gens, au hasard. Et ne soyez pas étonnés si beaucoup d'entre eux vous servent, à leur manière, un discours proche de celui de Dominique de Villepin, même s'ils ne partagent pas ses idées politiques. D'ailleurs, les sondages, que vous savez si bien mettre en avant quand ils vous sont favorables, que disent-ils ? Globalement que plus de deux tiers des Français sont mécontents de la façon dont la France est gouvernée. Est-ce pour autant que tous ces Français sont fous, comme certains d'entre vous l'ont affirmé à propos de Dominique de Villepin ? Décidément, vous êtes étonnants messieurs de l'UMP, vous qui conjuguez la démocratie sur tous les tons - la version préférée du Tribun étant celle avec des sanglots dans la voix - mais semblez ne vouloir accepter aucune critique à l'égard de votre chef! Souffrez néanmoins que beaucoup de Français n'aient aucunement l'intention d'étouffer leurs critiques, bien au contraire. 

 

Le Tribun en colère

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 07:53

Tel est l'intitulé d'une pétition signée par des enseignants, des associations, des sociétés savantes et un certain nombre de personnalités de la communauté scientifique, dont deux prix Nobel, Jean-Marie Lehn (Chimie 1987) et Claude Cohen-Tannoudji (Physique 1997), mais aussi le mathématicien Cédric Villani qui a reçu la médaille Fields en août dernier, et un certain nombre de membres de l'Académie des Sciences. Tous s'inquiètent en effet des conséquences, inévitables de la réforme actuelle du lycée sur l'avenir de la France. Aussi les signataires de cette pétition demandent-ils que soit engagée au plus vite une réflexion sur le sujet car la France va avoir besoin de scientifiques à tous les niveaux pour relever les défis des prochaines décennies. 

 

Reconnaissons que si cette pétition est légitime au moment même où la réforme des lycées se met en place, cette préoccupation n'est pas nouvelle. Certes, les Grandes Ecoles se portent globalement bien et ne connaissent pas de problème de recrutement. Mais il n'en est pas de même pour certaines universités où il suffit d'aller interroger quelques enseignants pour prendre conscience que la désaffection des jeunes pour les disciplines scientifiques n'est pas une vue de l'esprit, mais une réalité, hélas. Qui plus est, elle ne date pas d'aujourd'hui. "Les meilleurs des lycéens choisissent les "prépas" les plus réputées afin de faire une Grande Ecole qui l'est tout autant", invoqueront certains pour expliquer cette désaffection. "La finance, de par les rémunérations très élevées qu'elle propose, absorbe les meilleurs élèves", expliqueront d'autres observateurs. 

 

Mais au-delà de ces explications, et d'une réforme qui, elle aussi, va sans doute entraîner des conséquences sur ce phénomène, il serait peut être temps de s'interroger sur les causes profondes, réelles, de cette désaffection, qui n'est pas une exception française, mais s'observe dans le monde entier, y compris en Chine, eh oui Monsieur Hu Jintao! La science, même si elle peut faire rêver encore, exige avant tout de la rigueur et de la constance. Est-elle donc encore adaptée à un monde encombré par les futilités et où la seule règle est le zapping ? Tous ceux qui se sont frottés à la science, la vraie, savent que le chemin est long et semé d'embûches et qu'il ne suffit pas de revêtir une combinaison spatiale et de présenter une émission à bord d'un hypothétique vaisseau des temps futurs, pour convaincre les adolescents que leur avenir passe par la science. Dans ce domaine, le "paraître" et les paillettes en effet ne suffisent pas à masquer la médiocrité. 

 

Le mal est très profond et s'inscrit pleinement dans ce climat de libre-échange généralisé au niveau mondial que nous décrit remarquablement bien Jacques Généreux dans son essai intitulé "La Grande Régression". Dans un monde en crise, où nombreux sont les adultes qui en bavent pour conserver un travail qui leur permet juste de vivre décemment, comment voulez-vous que les jeunes souhaitent s'orienter vers la science alors que les salaires qui y sont proposés sont dérisoires au regard des efforts à fournir. Ajoutez à cela que les cours de technologie, du moins les appelle-t-on ainsi, qui leur sont proposés dès le collège, ne les encouragent pas à poursuivre dans cette voie. C'est pourtant dès la sixième, voir au cours du primaire, que élèves devraient faire connaissance avec la science. Car comme souvent dans beaucoup de domaines, tout va dépendre de la première rencontre.

 

Le Tribun en colère 

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 00:05

Chapeau Monsieur Kechiche et merci pour cette Vénus Noire! Certes, ce chef d'oeuvre cinématographique, qu'il faut aller voir, ne semble pas rencontrer auprès du public le succès qu'il serait en droit d'espérer. Il est certain que l'histoire vraie de Saartje Baartman, Sarah de son prénom de baptême, connue comme la "Venus Hottentote", une "négresse" du Cap, honteusement exploitée comme une bête de foire, au début du XIXème siècle, par de véritables salauds - il n'y a pas d'autres mots pour ce genre d'hommes - d'abord à Londres, puis à Paris, ne peut en aucun cas intéresser un public majoritaire qui ne voit dans le cinéma qu'un simple "entertainment" (divertissement). Quant à ceux qui "osent" entrer dans une salle de cinéma où est diffusée "La Vénus Noire", beaucoup se prennent comme une splendide claque dans la gueule!

 

Car si le film d'Abdellatif Kechiche est un grand film, il est de ceux qui laissent des traces sur les spectateurs. Difficile en effet de découvrir jusqu'où l'être humain est capable d'aller pour assouvir ses envies! La Vénus Hottentote présente en effet deux particularités physiques. D'abord un fessier proéminent que son "maître" propose au public de venir toucher au cours de "spectacles" avilissant et humiliant pour cette femme qui croit "jouer" un rôle, mais quel rôle! Ensuite, une anatomie vulvaire très particulière, la longueur et le volume de ses petites lèvres étant anormalement développés. On parle alors de macronymphie. Et là encore, tout le monde veut "voir" la "curiosité", notamment au cours de parties fines organisées par des aristocrates grotesques et malsains. 

 

A Paris, l'anatomie de cette femme suscite l'intérêt du grand naturaliste qu'est Georges Cuvier. On en vient alors à penser qu'enfin, celle-ci va connaître une autre vie, celle d'une vraie femme et non d'un animal de foire. Mais le cauchemar se poursuit quand le grand Cuvier, qui s'est contenté jusqu'alors, avec ses assitants, de mesurer ses caractéristiques physiques, lui demande d'ôter son pagne afin d'observer ce qu'il appelle son "tablier hottentot". Evidemment, elle refuse. Et Georges Cuvier de protester en lui disant qu'il a payé son maître pour voir! Quelle horreur! On s'attendait à ce que le grand naturaliste ait au moins un minimum d'humanité, mais non, même lui apparaît comme un type assez détestable, une sorte de demi-salaud! Il a payé, alors il veut voir. 

 

La Vénus Hottentote finit par se prostituer. Elle meurt le 29 décembre 1815, oubliée de tous. Son maître vend alors son corps à Cuvier qui peut enfin découvrir son "tablier hottentot", soigneusement découpé et conservé dans un bocal de formol. Le squelette de cette femme sera exposé dans une vitrine du Musée de l'Homme jusqu'aux années 1970. Au début des années 2000, ses restes regagnent enfin sa terre natale, l'Afrique du Sud, où elle est inhumée. Le cauchemar se termine. Dans la salle de cinéma, on perçoit comme une gène, un écoeurement face à cette histoire. Curieusement, ce sentiment se tranforme chez certains spectateurs en une critique à l'encontre du réalisateur. Comme si celui-ci était allé trop loin dans le grostesque, dans l'obscène, dans le dérangeant ... Mais cette gène ne vient-elle pas tout simplement de ce que Kechiche nous a tendu un miroir dans lequel certains d'entre nous ont eu comme la fâcheuse impression d'y voir leur reflet. 

 

Le Tribun en colère 

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