Le 13 mars dernier, j'avais posté un texte au titre provocateur : "Macron nous prend-il pour des cons '? Dois-je avouer qu'à mes yeux, cette question n'en était déjà plus une depuis très longtemps mais se résumait à une affirmation que chacun d'entre nous peut vérifier. Il suffit tout simplement d'ouvrir les yeux. Le problème est que les cons que nous sommes ont également la mémoire très courte, voire pour certains d'une extrême volatilité. Souvenez-vous, janvier 2017, alors que faisait rage la campagne pour l'élection présidentielle, le sieur Darmanin, aujourd'hui place Beauvau à la tête de toutes les polices de France, qui déclarait alors : "L'élection de Macron précipiterait la France dans l'instabilité institutionnelle et conduira à l'éclatement de notre vie politique." On connaît la suite, non ? Le mois suivant, c'était au tour de Bruno Lemaire, qui allait devenir le patron de Bercy, à l'économie et aux finances, de définir Macron de la manière suivante : "C'est l'homme sans projet, parce que c'est l'homme sans convictions. Il dit tout et son contraire, selon ses auditeurs." Surprenant penserez-vous. Mais finalement pas si étonnant que cela dans le monde politique. Prenez le temps de jeter un oeil sur votre histoire et vous verrez, si vous ne le saviez pas déjà, que la politique attire tous les plus grands bonimenteurs du pays qui ont en commun de ne pas vraiment se soucier de la France et des Français. Et là, avec Macron, le spécimen est tout à fait exceptionnel. Face à ce type d'individu, ne trouvez pas qu'il serait temps de réfléchir à cette affirmation du grand naturaliste biologiste Jean Rostand : "Nous serons aussi étonnés, plus tard, d'avoir eu des politiciens pour maîtres que nous le sommes aujourd'hui d'avoir eu des barbiers pour chirurgiens." Disposer d'une carte d'électeur est un privilège comme s'en persuadent beaucoup d'entre vous tout au long de leur vie. Mais sans l'accompagner d'un soupçon d'intelligence, elle ne reste qu'un inutile bout de papier qui peut même, parfois, s'avérer dangereux.
Le Tribun en colère