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11 avril 2023 2 11 /04 /avril /2023 09:41

Week end pascal oblige, Arte diffusait hier en début d'après-midi "Quo Vadis", péplum hollywoodien devenu culte qui conte les débuts de la chrétienté, film vu pour la première fois alors que je n'étais pas encore adolescent, puis que j'ai revu ensuite à différentes occasions au fil des années, sans me lasser de ce Néron magistralement interprété jusqu'à l'excès par l'inoubliable Peter Ustinov et en particulier de cette grandiose séquence où cet empereur romain apprend la mort de son fidèle Pétrone, écrivain et poète considéré alors à la cour comme l'arbitre du bon goût, et prend connaissance de son ultime lettre, écrite avant de se suicider, dans laquelle il se moque ouvertement du supposé talent pour la poésie et le chant de cet empereur si vaniteux. Alors bien sûr,  adapté du roman de l'écrivain polonais Henryk Sienkiewicz, prix Nobel de Littérature en 1905, c'est du "Hollywood pur jus" que l'on nous sert durant deux heures cinquante et une minutes où les scénaristes ne se sont pas encombrés de la vérité historique. Aussi faut-il se contenter de voir ou revoir ce film comme un spectacle. Mais pourquoi vous en parler aujourd'hui ? Parce que pour la première fois en regardant ce film de Mervyn LeRoy je n'ai pu m'empêcher de penser à ... Macron! Tout dans Néron, ou du moins dans la façon dont Peter Ustinov nous le présente, évoque le locataire de l'Elysée. Cet ego boursoufflé d'un individu arrogant et méprisant qui le conduit à penser qu'il est le seul à savoir, à comprendre et, par conséquent, à pouvoir décider. Certes Macron n'en est pas encore, semble-t-il, à vouloir écrire des poèmes et les chanter en s'accompagnant d'une lyre devant un parterre de ministres ébaubis d'un tel talent, quoiqu'aux dires de certains de ses proches, il serait génial en tout, mais nul doute que dans l'échelle de Richter de la suffisance, il a depuis longtemps dépassé l'acceptable. Il serait donc grand temps qu'un nouveau Pétrone émerge au sein de la clique présidentielle afin de dire ses quatre vérités à ce banal énarque que l'on nous a vendu comme le sauveur d'une France abîmée alors qu'il en est devenu si vite l'un des fossoyeurs. 

 

Le Tribun en colère

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