Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 14:45

D'abord, il y a la forme de l'émission, un tantinet ringarde. Pourquoi au cours de chaque enquête se croire obligé de nous montrer parfois l'image du cameraman ou du preneur de son ? S'agit-il de créer un climat propice pour le téléspectateur, de lui faire croire, ne serait-ce qu'un instant, qu'il participe lui-même à l'enquête ? Et le fait de voir Elise Lucet faire le clap avec ses mains avant une interview qui "évidemment" va nous apporter des informations que l'on nous aurait caché, depuis des années, rendez-vous compte, apporte-t-il un plus à l'émission où n'est-ce qu'un procédé, là encore un peu ringard et qui n'est pas franchement nouveau, visant à mettre en scène la journaliste vedette de France 2 ? 

 

Ensuite, sur le fond même de l'émission, que nous apprend la présentatrice du 13 H 00 de France 2 ? Globalement, que l'on nous cache la vérité et que les groupes multinationaux utilisent toutes les techniques, les plus tordues comme les plus sophistiquées, pour nous vendre leurs produits. Waouh!!!! Mais quelle découverte! Alors comme cela, on nous aurait menti ? Les laboratoires pharmaceutiques iraient jusqu'à "inventer" des maladies pour concevoir des médicaments dont nous n'avons pas besoin ? D'autres joueraient la carte du "développement durable", là encore pour nous fourguer leur camelote ? Pire, l'obsolescence de nos appareils renfermant de l'électronique serait programmée ? Et les paradis fiscaux, et le trading haute-fréquence, et les fringues toxiques, et le sucre ... et la tête, alouette, ahhhhh, a-t-on envie d'ajouter, un peu excédé par ce journalisme d'investigation à deux balles! 

 

Ainsi Madame Lucet, présentatrice d'un journal de 13 H 00, "ceinturé" comme il se doit par des écrans publicitaires dans lesquels on retrouve parfois pas mal de marques de groupes multinationaux qu'elle se fait un plaisir, non dissimulé, d'"allumer" dans ces différentes enquêtes de Cash Investigation, semble découvrir que le monde n'est pas si beau que cela et même qu'il ressemble de plus en plus à une jungle sans pitié où seul compte le fric et le pouvoir qu'il assure. Soulignons au passage que ces écrans publicitaires permettent à France Télévision de financer une partie de ses émissions et de rémunérer son personnel. Madame Lucet nous montre donc que des lobbies qui ont pignon sur rue et agissent ouvertement "manipulent" subtilement et de façon tout à fait légal des parlementaires européens, afin que ceux-ci, le moment venu, prennent des décisions qui ne viendront en rien perturber les activités de groupes multinationaux. Quelle découverte là encore! Savez-vous Madame Lucet que certains de ces groupes vont jusqu'à financer des coups d'état, uniquement pour protéger leurs intérêts ? Guatemala, Arbenz, United Fruit, 1954, voici quelques mots clés qui vous aideront à en savoir plus sur un bel exemple à méditer. 

 

Le communiste Georges Marchais ne dénonçait-il pas dès les années 70 les pratiques de ces groupes, ne suscitant alors en retour que des sourires, notamment de la part des journalistes qui l'interrogeaient ? Pourquoi Madame Lucet ne va-t-elle pas "promener" ses caméras dans certaines plantations de café d'Amérique Centrale ? Elle y découvrirait des choses tout à fait révoltantes, à la limite de l'esclavage. Ce qui ne nous empêche nullement, tous autant que nous sommes, de nous régaler des arômes de ces cafés venus de là-bas, de ces contrées éloignées où la vie d'un être humain est loin d'avoir la valeur d'un kilo de café. Eh oui, Madame Lucet, ainsi va le monde. Sachez par ailleurs que si Cash Investigation n'a reçu que des critiques positives dans la presse, voire dithyrambiques, et pour cause puisque vous réalisez là un ersatz d'investigation que beaucoup de vos confrères journalistes ne sont plus capables de faire, souvent faute de moyens ... et de volonté, pendant ce temps les téléspectateurs, eux, s'offusquent, voire s'enragent, le temps d'une de vos enquêtes, avant d'aller dormir et d'oublier très vite la vraie nature du monde dans lequel nous vivons tous. 

 

Le Tribun en colère

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 07:34

Lundi 3 octobre 2011, un jour pas comme les autres pour la science française, et plus particulièrement pour les sciences biologiques et l'immunologie. Le Comité Nobel vient en effet d'annoncer le nom des trois lauréats du prix Nobel de médecine, parmi lesquels figure celui du français Jules Hoffmann, pionnier dans l'étude de l'immunité chez les insectes. Un véritable "gentleman" de la science de 70 printemps auquel le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) décernera sa Médaille d'or, la plus haute distinction scientifique française, le 13 décembre prochain. Décidément, le chercheur strasbourgeois, d'origine luxembourgeoise, cumule les prix scientifiques puisque c'est en Chine, où il est actuellement pour recevoir le prix Shaw, considéré comme le Nobel asiatique, qu'il a appris la nouvelle. 

 

Evénement oblige, un point presse a été organisé l'après-midi même en présence notamment du directeur général du CNRS, Joël Bertrand, et du Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, Jean-François Bach, éminent immunologiste et ami du nouveau Nobel de médecine. En ce si beau jour pour la science, et plus particulièrement pour la recherche française, tous les médias, qui pour la plupart ignorent la recherche et les chercheurs à longueur d'années, voire même pour certains ne cessent de la critiquer sans la connaître ou la comprendre, qui est plus lorsqu'elle est française, se pressent au siège du CNRS. Et qu'importe de connaître, ne serait-ce que le domaine scientifique sur lequel travail Jules Hoffmann, en étant allé sur un moteur de recherche consulter quelques articles accessibles, une grande majorité de ces "journalistes" n'étant là que parce que le Nobel, qui plus est attribué à un Français, cela fait partie des événements 'à couvrir'. 

 

Soudain, on annonce que les journalistes qui le souhaitent vont pouvoir poser des questions à Jules Hoffmann que l'on a réussi à joindre par téléphone à son hôtel à Shanghai. On assiste alors à une de ces scènes, banalement quotidienne pour cette tribu que constituent les représentants des médias. Les caméras s'entrechoquent autour de la table où sont assis les différentes personnalités qui viennent de s'exprimer et sur laquelle est posé le téléphone d'où va "sortir", du moins l'espère-t-on, la voix du nouveau prix Nobel de médecine. Et alors que certains photographes et cameramen continuent de se "battre" pour parvenir à trouver une place autour de la table, coincés entre un coude et une tête, la voix tant attendue lâche ses premiers mots.

 

Après un bref échange, plein d'élégance, entre Jules Hoffmann et Jean-François Bach, les premières questions fusent de la meute. "Qu'est-ce que cela vous fait d'être prix Nobel de médecine"? "Vous l'avez appris comment" ? "Vous allez fêter cela ce soir" ? Waouh!!! Pourquoi pas lui demander aussi le numéro de sa chambre, savoir s'il dort en pyjama et s'il votera pour les primaires socialistes dimanche prochain ? Quel contraste entre l'élégance de Jules Hoffmann, dont parlait Jean-François Bach il y a encore quelques instants, et la bêtise et l'inculture profonde de beaucoup de journalistes présents autour de cette table! Mais après tout, qu'importe pour eux d'essayer de comprendre les travaux de Jules Hoffmann et leur importance pour l'avenir, leur unique préoccupation étant d'avoir les quelques images et les deux ou trois sons qui leur permettront de bâcler un sujet d'environ 1 minute qui sera diffusé entre une affaire d'écoutes téléphoniques et les résultats des matchs du championnat de France de football. Eh oui, un joli métier que le journalisme mais pas toujours aussi reluisant que l'on voudrait bien le croire quand il est vécu au quotidien. 

 

Le Tribun en colère

Partager cet article
Repost0
4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 16:45

C'est la question qu'il est permis de se poser après avoir vu le journal de 13 H 00 de ce dimanche 4 septembre. Durant dix minutes, les téléspectateurs ont pu en effet assister au retour de DSK à Paris et se "bouffer" - le verbe n'est pas trop fort - d'énièmes analyses sur le sujet. Trop c'est trop!!! A croire que la rédaction de France 2 abrite un énorme nid de strauss-kahniens chargés d'assurer la communication du "grand économiste". Cela en devient puant!!! D'autant plus que ce retour ne présentait aucun intérêt particulier. Mais qu'importe, tous les photographes de presse et les journalistes disponibles en ce dimanche matin s'étaient donnés rendez-vous place des Vosges au domicile de DSK, après l'avoir accueillit à l'aéroport. Mais quel événement de voir cet homme descendre de sa voiture, puis, après avoir progressé difficilement dans la foule des représentants des médias, entrer dans la cour du splendide immeuble qu'il habite!

 

Commença alors une longue attente pour les journalistes, la préoccupation essentielle de leur rédaction étant de savoir quel allait être le programme dominical de DSK. Mais les Français s'en branlent messieurs les journalistes!!! Pourquoi pas nous préciser qu'il a pris une douche en arrivant chez lui après être allé aux toilettes. Le journaliste sur place pour France 2 indiqua lors du 13 H 00 qu'une conseillère en communication de DSK venait de préciser qu'il ne sortirait plus de la journée. En fond, on pouvait distinguer des dizaines de photographes et de journalistes, attendant vainement, sans doute au cas où DSK ressortirait sans prévenir, histoire d'aller faire une course ou d'aller dire bonjour à Jack Lang qui habite la même place. Un Jack Lang qui, plus tôt dans la matinée, était passé par là ... par hasard ... sans doute histoire de rappeler qu'il existe encore. Séquence "Comme il est triste de vieillir oublié". 

 

Pitoyable faune médiatique! Est-ce cela le journalisme ? Faire d'une banalité quotidienne un événement médiatique retentissant ? Comme il est navrant de voir l'"envoyé spécial" de France 2 sur place tenter désespérément de broder sur le sujet alors qu'il n'a visiblement aucune information. Mais il faut occuper l'antenne, dire quelque chose. On s'imagine ce type qui a peut être décidé de se lancer dans le journalisme en découvrant la vie d'Hemingway. Or après avoir suivi les cours d'une école de journalisme au sein de laquelle il a été scrupuleusement formaté, le voilà qui se retrouve Place des Vosges à épier les mouvements de DSK. Pauvre garçon! Et l'on appelle cela un journaliste! Comment ne pas penser qu'il y a tromperie sur la marchandise. D'où, sans doute, l'existence de cette fameuse carte de presse qui fait la fierté de la profession. Hélas, cette carte ne fait pas le journaliste, même si elle permet à chacun de ceux qui la possèdent de bénéficier d'un joli abattement fiscal!!!

 

Dans ces conditions, comment voulez-vous que le public vous fasse encore confiance messieurs et mesdames les journalistes et vous croient sur parole, même si votre profession compte toujours, fort heureusement, une poignée de gens qui font l'honneur de la profession. La seule différence avec vous est que ces gens honnêtes et dignes pratiquent un "vrai journalisme" et non cet ersatz que vous nous servez à longueur de colonnes et de journaux télévisés, un produit qui s'apparente davantage à la communication qu'à l'information et au journalisme. Alors de grâce, ayez pitié de nous, pauvres téléspectateurs que nous sommes, et "dégagez" si vous n'êtes pas capables de nous offrir l'information que nous méritons et à laquelle nous avons droit.

 

Le Tribun en colère

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 11:25

Se caractérisant par un côté très moutonnier, avec une tendance à zapper de plus en plus, le mode de fonctionnement des médias est décidément très curieux. Rappelez-vous, la première quinzaine de mars 2010. Le magazine les Inrocks publie alors un article concernant l'ouvrage retentissant d'un journaliste américain, Hank P. Albarelli, publié aux Etats-unis dès octobre 2009. Intitulé A TERRIBLE MISTAKE : The murder of Franck Olson and the CIA's Secret Cold War Experiments, l'ouvrage revient sur l'affaire dite du "Pain Maudit" qui a fait la "une" de l'actualité durant l'été 1951.

 

Au coeur du département du Gard, les habitants de la petite ville de Pont-Saint-Esprit sont atteints soudainement à la mi-août d'un "mal étrange", sans doute une intoxication alimentaire collective qui va entraîner la mort de 7 personnes et l'internement psychiatrique d'une cinquantaine d'autres, pris de démences aux effets particulièrement impressionnants. Environ 250 habitants sont affligés de symptômes plus ou moins sévères et prolongés.

 

L'affaire, qui ne sera jamais élucidée, qui plus est "enterrée" par la justice française, fait alors grand bruit. Principal accusé selon les experts, le pain infecté par l'ergot de seigle (Claviceps purpurea), la farine utilisée pour sa fabrication contenant soi-disant des alcaloïdes de ce champignon, responsable d'une maladie, l'ergotisme, baptisée au Moyen Age Mal des Ardents ou encore feu de saint-Antoine. Les hallucinations spectaculaires qu'entraîne cette maladie sont identiques à celles que provoque le fameux psychotrope hallucinogène LSD, le principe de ce dernier étant le diéthylamide de l'acide lysergique, dérivé de composés issus de l'ergot de seigle. Le chimiste suisse Albert Hofmann a réalisé sa synthèse huit ans avant l'affaire de Pont-Saint-Esprit.

 

Or quelle est la thèse défendue par Hank Albarelli, quelque 59 ans plus tard ? Que l'affaire de Pont-Saint-Esprit était en fait une opération de la CIA, rien que cela, organisée dans le cadre d'un projet baptisé MK/NAOMI. Autrement dit, les Américains, qui n'en sont pas à leur coup d'essai, auraient procédé à une expérience en vraie grandeur sur une partie de la population de Pont-Saint-Esprit. Pour étayer sa thèse, il cite des documents officiels de l'époque. Pour qui ne connaît pas ces années "si particulières" d'après-guerre et de guerre froide naissante, l'histoire peut paraître "abracadabrantesque", pour ne pas dire hallucinante. Comment imaginer en effet que les Etats-Unis, alliés de la France, osent réaliser ce type d'expérience sur la population d'une petite localité française ? Mais après tout, est-ce aussi étonnant que cela ? 

 

Car dans toute cette affaire, point de théorie du complot. Durant les années 50 et les décennies suivantes, les Américains ont en effet développé beaucoup de programmes "scientifiques" secrets, les fameux "MK" et d'autres, dont le principal objectif était de parvenir à contrôler le mental des êtres humains!!! D'où notamment les travaux autour du LSD et de bien d'autres substances qui furent testés en particulier sur des soldats "cobayes" dans la base d'Edgewood Arsenal, dans l'Etat du Maryland, tout cela sous la responsabilité d'une sorte de docteur Frankenstein, Sydney Gottlieb. Des travaux menés avec la collaboration de scientifiques allemands, qui s'étaient livrés précédemment à des expériences sur l'homme durant la Seconde Guerre mondiale, et étaient arrivés sur le sol américain dans le plus grand secret, via le programme Paperclip.

 

Quant à réaliser des expériences en vraie grandeur sur des populations, les Américains ne s'en sont pas privés, y compris à New York, au cours des années 60, notamment dans le métro, où des bactéries, certes non dangereuses pour l'homme - mais faut-il croire des hommes capables de se livrer à ce genre de saloperies en toute impunité - furent dispersées à l'insu de la population notamment dans le métro. Donc rien de nouveau sous le soleil au pays du rêve américain. D'ailleurs, ces programmes "pensés" par des types particulièrement tordus ne sont-il pas l'envers indispensable du soi-disant "rêve américain" ? Dans son ouvrage, Hank P. Albarelli évoque donc une histoire vraie avec, toutefois, cette "nouveauté", mais l'est-ce vraiment, concernant une supposée expérience menée par la CIA sur la population de Pont-Saint-Esprit au cours de l'été 1951. 

 

Aujourd'hui, il reste à savoir si oui ou non cette expérience a vraiment eu lieu. Or suite à l'article publié par les Inrocks, d'autres médias, en bon moutonniers qu'ils sont, ont publié des articles durant quelques jours. Des articles sans originalité, non pas fruits d'enquêtes mais juste en forme de "copier-coller". Et puis plus rien depuis! Et pourtant, il ne n'agit pas d'une banale histoire, d'un fait divers comme on en voit tant. Mais les médias n'ont apparemment pas le temps de s'arrêter sur l'important, l'essentiel. Alors on préfère digresser sur du futile sans lendemain que des journalistes besogneux nous resservent pourtant durant plusieurs jours. Et ça y va de sa p'tite analyse, de ces rumeurs véhiculées par des sources évidemment anonymes, de ces déclarations faites sous le sceau du secret par des gens forcément proches de "ceux qui savent". Mais que les Etats-Unis aient, peut-être, voire sans doute, utilisés une petite localité de sud de la France pour tester leurs saloperies, qui voulez-vous que cela intéresse ? 

 

Le Tribun en colère

Partager cet article
Repost0
23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 12:44

Le Tribun veut bien croire que les médias ne "modèlent" pas l'opinion publique comme beaucoup de journalistes, sans doute "aveugles" et "sourds", tentent de nous le faire croire. Cela dit, le "fameux nuage radioactif", en provenance du Japon, qui, après avoir survolé en particulier la Guadeloupe et la Martinique, sans le moindre problème si l'on en croit toutes les mesures effectuées sur le terrain, arrive aujourd'hui sur la France métropolitaine et ... fait la "une" des journaux télé et des quotidiens. Tous les spécialistes des mesures de la radioactivité sont pourtant formels : il n'y aucun danger. Mais qu'importe l'information, puisque le plus important est de tout faire pour la "vendre", c'est bien cela le problème.

 

Alors tous les médias vous l'affirment haut et fort : "le nuage est sans danger", avant d'ajouter de petites remarques, savamment diluées (comme les particules dans l'atmosphère) dans les commentaires des uns et des autres, qui laissent supposer que finalement, ce nuage, on ne sait pas vraiment s'il est aussi inoffensif et si, par on ne sait quel tour de passe-passe médiatique, il pourrait peut être devenir dangereux. Jusqu'à un présentateur météo de la télévision, qui y va de sa petite phrase, après avoir signalé que le nuage "radioactif" va passer au-dessus de la France, précisant avec un gros soupçon dans la voix que c'est ce que nous disent les spécialistes. Autrement dit, "faut-il les croire", laisse-t-il supposer aux téléspectateurs ? Le type ne connaît déjà rien à la discipline qu'il "met en scène", la météorologie, mais là il s'avise d'influencer le téléspectateur sur un domaine où il en connaît encore moins. 

 

Oh la la, le Tribun les entends déjà tous ces journalistes mécontents qui agitent leur carte de presse un peu comme si ce véritable talisman, né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, leur donnait une sorte d'"immunité". Ils parlent et écrivent sans savoir et font imprimer parfois de splendides conneries, mais qu'importe puisqu'ils ont la carte de presse! On croit rêver. Et tout cela pourquoi ? Parce qu'il faut à tout prix "dramatiser" l'actualité pour réussir à la vendre ... aux annonceurs. Car en fait, le nucléaire, en lui-même, n'intéresse personne. C'est en effet la catastrophe toujours possible que l'atome pourrait engendrer, celle que l'on attend fébrilement, qui intéresse le public, du moins selon les médias qui, reconnaissons-le, ne cherchent surtout pas à élever le niveau, bien au contraire.

 

Résultat, le journaliste d'un quotidien français qui, il y a quelques années, invité par des chercheurs qui souhaitaient montrer leurs travaux visant à rendre encore plus sûres les centrales nucléaires du futur, ne posaient qu'une question : "A quand un Tchernobyl dans la vallée du Rhône". Il expliqua par la suite que seule la réponse à cette question intéressait son rédacteur en chef. Or à défaut d'en apporter une, sérieuse, il ne passerait aucun article dans son journal sur l'optimisation des centrales dont tout le monde se fout. "Ce n'est pas vendeur", ajouta-t-il. Eloquent, non ? Alors scrutons le ciel aujourd'hui à la recherche de ce nuage invisible. Il paraîtrait même que les vendeurs de compteurs Geiger ont été dévalisés, compteurs qui, en l'occurrence, ne servent strictement rien. C'est dire si le niveau de connerie, lui, est toujours aussi dangereux par rapport au niveau de radioactivité dans l'atmosphère. A quand un Geiger de la connerie ? Pour le coup, ce serait l'innovation du millénaire pour ne pas dire plus. 

 

Le Tribun en colère

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 00:15

A en croire certains journaux et magazines, Jean-Luc Mélenchon serait trop critique à l'égard de journalistes comme David Pujadas, voire tout bonnement odieux avec la présentatrice du 20 H 00 de TF1, Laurence Ferrari. Comment oser attaquer cette "jeune maman", semble estimer une grande partie de la presse ? Là, le Tribun avoue ne pas comprendre du tout! En effet, en quoi le "statut" de "jeune maman" lui procurerait soudainement une immunité contre des critiques pourtant parfaitement justifiées. 

 

Concernant Laurence Ferrari, Jean-Luc Mélenchon a déclaré récemment : "La dame qui m'insulte, qui dit que je n'ai ni idée, ni programme, elle gagne un million d'euros par an pour lire un prompteur en corps 72". N'est-ce pas ce qu'elle faisait tous les soirs avant de quitter momentanément l'antenne pour cause de maternité ? Ne lisait-elle pas un prompteur, il est vrai tout comme ses homologues des autres chaînes de télévision, qui plus est parfois en "mangeant" les mots ? Or cet "exercice" peut-il être assimilé à du journalisme, même si, évidemment, un "20 H 00" ne se résume pas à la trentaine de minutes d'informations diffusées en direct.

 

Jean-Luc Mélenchon ajoute : "Elle travaille dans une entreprise où il y a des centaines de femmes qui sont en contrat d'intermittents du spectacle, qui ne peuvent pas déclarer leur maternité parce que sinon elles perdent leurs allocation de chômage". Là encore, n'est-ce pas la triste réalité, une réalité qui en dérange certains ? Car Ferrari, Pujadas et autres "stars" du petit écran et de la presse écrite n'illustrent nullement la profession de journaliste. Chacun d'eux possède la fameuse "carte de presse", certes. Mais ce "sésame magique" n'en fait pas obligatoirement des journalistes au sens noble du terme. Une belle profession que celle de journaliste, mais une profession qui, parfois, devrait avoir le courage de balayer devant sa porte. 

 

Le Tribun en colère

Partager cet article
Repost0
8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 00:00

A croire que beaucoup de patrons de presse ont reçu en cadeau un iPad, le nouveau jouet de Apple. En effet, à les écouter, le joujou tactile imaginé par l'entreprise de Steve Jobs va permettre à la presse de renaître. Alors comme cela, il suffirait de lancer sur le marché cette tablette informatique pour que les lecteurs potentiels se remettent à lire le journal! Décidément, la tactique visant à "enfumer" le public - dit plus simplement à se "foutre de sa gueule" - fonctionne à plein régime en cette époque troublante et troublée. 

 

Là franchement, le Tribun avoue ne pas très bien comprendre. Alors soit ce dernier est carrément c.., ce qui, après tout, n'est pas impossible, à force de lire toutes les montagnes de conneries que publie chaque jour la presse, soit les patrons de celle-ci fantasment tout haut, mais alors ils risquent, hélas, de rester très longtemps à ce stade de l'inachevé. Certains sont même allés jusqu'à parler de "Gutenberg 2". Eh oui, l'arrivée de l'iPad serait comparable à l'émergence de l'imprimerie! Waouh!!! Eh les gars, faut pas forcer sur les substances illicites!

 

Mais aussi extraordinaire soit-il selon ses zélateurs qui ont écouté religieusement Steve Jobs, l'oracle de Californie, l'iPad n'est pas une baguette magique mais un simple outil. Or ce n'est pas par dégoût du papier que les lecteurs sont partis et continuent de s'éloigner de la presse. Certes, beaucoup de gens dans le public lisent de moins en moins le journal, sans doute parce que cela nécessite un effort, ce qui apparaît pour beaucoup comme "surhumain" dans cette société de l'"entertainment" où il s'agit uniquement de se divertir ... pour ne pas penser. D'où la multiplication de "magazines torchons", avec beaucoup d'images et quelques légendes. Le niveau zéro de la presse! Mais peut-on encore appeler cela de la presse ? Qu'importe puisque cela rapporte beaucoup d'argent. 

 

Mais hormis tous ces consommateurs de papier glacé qui, vraisemblablement, vont se faire un plaisir de regarder "béatement" les pages "sucrées" de leur magazine préféré sur un support comme l'iPad - le côté technologique leur donnera l'impression d'avoir progressé intellectuellement - il y a tout les anciens lecteurs de journaux, nombreux, qui ont fuit la presse tout simplement parce qu'elle est devenue peu à peu franchement médiocre parce que consensuelle. Et là, tout iPad qu'il est, auréolé de sa "pomme californienne", il ne pourra rien y faire. 

 

Tant que beaucoup des contenus que la presse véhicule quotidiennement resteront aussi pitoyables, les lecteurs potentiels bouderont. La solution n'est donc pas "technologique". Il suffit juste pour commencer que le journalisme retrouve une certaine éthique, une plus grande liberté d'écriture, arrête de traiter l'anecdotique collecté dans les poubelles, de bidonner, de ne s'intéresser en priorité qu'au futile. Beaucoup de journalistes devraient peut être ouvrir leur dictionnaire et retrouver la définition du mot "curiosité" ... à ne pas confondre avec "voyeurisme". Alors un iPad fera-t-il le printemps de la presse française ? Il est permis d'en douter fortement ... du moins pour ce que l'on appelle la Presse. Ne dit-on pas qu'une hirondelle ne fait pas le printemps ? 

 

Le Tribun en colère

Partager cet article
Repost0
2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 00:00

A lire beaucoup de journaux et de magazines qui, pour pas mal d'entre eux, "encombrent" les kiosques - la presse c'est autre chose que de vendre du papier "souillé" par la publicité - on se dit que pour une grande majorité de journalistes, y compris les journalistes "locaux", l'Afrique doit se résumer à trois mots : guerre, famine, maladie. Le laveur de carreaux sénégalais qui était dans mon bureau ce matin s'en est étonné : "Il y a beaucoup de gens qui mangent à leur faim en Afrique, beaucoup qui sont en bonne santé, qui ne font pas la guerre mais cultivent la terre, cherchent des solutions aux problèmes, bien réels, de leur pays, innovent, créent ... ", s'enthousiasme-t-il, achevant sa phrase dans un éclat de rire franc. Là, j'en vois qui opinent de la tête. Mais au risque de les vexer, je pense que ce laveur de carreaux a beaucoup plus d'intelligence et de bon sens que la plupart des "petits gris" à cravate que l'on croise à longueur de journée, formatés dans leur pensée comme ils le sont dans leur tenue vestimentaire. Quelle tristesse!!!

 

Eh oui, ne vous déplaise - je parle à tous ceux qui bavent sur l'Afrique sans savoir ce qui s'y passe si ce n'est à travers le filtre grossier de la plupart des média - l'Afrique innove, l'Afrique créé et si l'Afrique a un jour le courage de nous botter le cul, nous les pays soi disant détenteurs de l'intelligence, et d'éradiquer définitivement certains chefs d'Etat particulièrement "toxiques" qu'elle abrite, nous avons du souci à nous faire. C'est donc sans doute pour cela que quand l'Afrique, ou certains des pays de ce continent, prend l'initiative de lancer un projet comme celui de la Grande Muraille Verte, la plupart des média s'en désintéresse totalement. Ainsi en 2004, les présidents de onze pays de la zone sahélienne ont décidé d'un commun accord d'édifier une bande forestière longue de 7 700 kilomètres et large de 15 kilomètres, entre Dakar et Djibouti. Objectif : arrêter la progression du désert, voire le faire reculer, afin d'enrayer la déforestation et la dégradation des milieux naturels. 

 

Imaginez un seul instant si les Chinois avaient eu la même initiative. Et ils le pourraient puisque ce pays abrite aussi de très grands déserts. Tous les journalistes de la planète en auraient gâcher du papier, pour sûr. Mais bon, à défaut de planter des arbres, les Chinois nous pondent une Exposition Universelle devant laquelle nous sommes tous béats d'admiration, sans jamais l'avoir vu, évidemment. Mais bon, c'est écrit dans le journal, c'est "vu à la télévision", donc ce doit être forcément vrai. Ah qu'ils sont étonnants ces Chinois!!! Mais bon, les Africains font aussi des choses. Il faudrait juste essayer d'aller les voir, de se renseigner, de montrer ce qui est fait, de les faire parler. En somme, il suffirait juste que les journalistes fassent leur boulot, sans a priori, simplement avec objectivité, un mot dont la profession semble s'être éloignée progressivement. 

 

La Grande Muraille Verte, la GMV en abrégé, est un sujet d'autant plus porteur qu'il représente la plus importante réponse africaine aux multiples défis environnementaux que ce continent et plus généralement la planète vont devoir relever tôt ou tard. Alors cette muraille, aujourd'hui, elle ne fait qu'émerger, par petits îlots, lentement certes, ses moyens étant limités, mais elle avance. Qui plus est, elle représente un véritable laboratoire à ciel ouvert unique en son genre pour les chercheurs du monde entier, et en particulier ceux de l'Observatoire Homme/Milieux "Grande Muraille Verte" (OHM-GMV) de Tessékéré, au Sénégal, qui assure le suivi écologique et environnemental de l'activité humaine autour de la GMV, une tâche menée en collaboration avec les laboratoires de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar et les chercheurs français du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS).

 

Des étudiants américains, mais aussi quelques Français, ont participé aux premières campagnes d'installation des plants. Mais le courage et l'enthousiasme sont toujours les bienvenus. Alors au lieu de bronzer idiot et de "cultiver" le mélanome pour les décennies à venir, renseignez-vous. Le soleil est garanti, donc pas de problème pour les accrocs de la peau "hâlée". Quant aux autochtones, ils sont sympathiques et accueillants. Ils vont même jusqu'à accepter les journalistes. Alors, laissez vous tenter. Vous aurez enfin l'impression de servir à quelque chose! Ah, j'allais oublier : il faut évidemment du courage, c'est indispensable.


Le Tribun en colère

Partager cet article
Repost0
21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 12:55

En voilà une question qu'il est permis de se poser, du moins à propos d'un certain nombre d'entre eux qui "font" l'actualité (pour ne pas dire qu'ils la décrètent), après le "pitoyable épisode" de la visite de l'appartement privé du Ministre de l'Industrie, Christian Estrosi. Quoi que l'on puisse penser de cet homme et de la politique qu'il mène à la tête de ce ministère, il a le droit comme chaque citoyen à son intimité. On me rétorquera que c'est lui qui a décidé d'organiser cette visite dans ces deux "petits" appartements, sans doute pour désamorcer un "non-scandale" qui, néanmoins, aurait sans doute fait les choux gras des quotidiens et des magazines pendant des jours. A croire que ces "vendeurs de papiers" que sont devenus beaucoup de ces supports n'ont rien d'autre à se mettre sous la dent. "Support", à lui seul ce mot définit parfaitement ce qu'est devenue une grande partie de la presse, un support ... mais qui supporte quoi ? Et pourtant, les sujets, les vrais, ceux qui nécessitent d'enquêter, d'interviewer, de fouiller des archives, parfois de s'instruire, c'est-à-dire qui requiert du temps, ne manquent pas. 


Il est certain qu'il est plus facile de se rendre dans un appartement, identique ou quasiment à ceux dans lesquels vit la plupart d'entre nous, armé d'une caméra, et de promener indécemment cet "oeil de verre" partout, sans aucune gêne, privé ne serait-ce que de la plus petite parcelle d'éducation et de savoir-vivre. Oh la la, comme ils sont "héroïques" ces journalistes de pacotilles qui s'intéressent à la salle de bain du ministre, à la chambre de sa fille, à ses toilettes, sans aucune honte. Ah mais ils ont tous les droits, ils ont la "CARTE DE PRESSE" ... Incultes, sans aucune éducation, mais .... ils ont leur carte qu'ils sortent avec fierté. Mais fiers de quoi ? De reluquer l'intimité d'un ministre ? Et c'est pour faire cela qu'ils se sont inscrits dans une école de journalisme ? Savent-ils seulement ce que signifie le mot dignité. Sans doute pas pour la plupart. 


Mais au-delà de ce cirque au cours duquel ils nous montrent leur vraie nature, celle du charognard (oh la la, je les entends d'ici, pester), il y a pire. Ce sont tous ceux qui n'ont pas fait la visite des deux appartements, sans doute par peur de s'y montrer, mais qui ensuite, se sont rincés l'oeil des images disponibles sur Internet, avant de se fendre d'une grandiose analyse du genre : "fallait-il y aller" ? "Fallait-il pas" ? Telle est la question! Tous ces analystes de salon laissant croire qu'ils s'interrogent sur l'éthique et la morale de leur métier qui n'en a quasiment plus depuis bien longtemps. Un peu comme le type qui va se payer une prostituée et qui, ensuite, se pose la question de savoir si finalement la prostitution ne devait pas être interdite. Bonjour l'hypocrisie!


Ah que c'est joli le droit à l'information! On peut voir la salle de bain d'un ministre, ces toilettes, la chambre de sa fille. Et bien sûr, tout le monde est étonné : pas de centaines de mètres carrés, pas de meubles de collection, pas de tableaux de maîtres, pas le moindre bibelot acheté à prix d'or. Eh non, un appartement coquet mais sans plus, comme le vôtre ou le mien. Alors certes, Christian Estrosi a une autre habitation, à Nice, ville dont il est le maire. Mais en tout cas les deux appartements dont il dispose à Paris n'ont rien de "scandaleux". Et quand bien même on les réunirait, leur surface atteindrait tout juste la superficie de l'entrée (eh oui!) des appartements que possèdent certains journalistes (Ah oui, évidemment, pas ceux qui portent la caméra)!!! Alors balayez votre paillasson messieurs avant de mettre en doute la propreté de celui du voisin d'en face. Et essayez, si vous en êtes capables, de vous occuper de "vrais scandales" ... notre monde en regorge. Mais là, il faut se mouiller, c'est autre chose!


Le Tribun en colère

Partager cet article
Repost0
30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 18:49

Sous la rubrique "Insolite" (ah oui, quand même), un quotidien, dont nous préférons taire le nom afin d'éviter de lui faire de la pub, publie un "article" intitulé "Un homme n'a rien bu et rien mangé depuis 70 ans", rien que cela!!! "Miracle ou supercherie" ? Ainsi commence ce "truc imprimé". Il est vrai qu'employer le mot "article" pour un tel ramassis de conneries serait une insulte faite à tous les journalistes sérieux qui cherchent à exercer leur métier le plus honnêtement possible et avec la rigueur nécessaire. Quelques lignes plus loin, on atteint des sommets de bêtises quand celui qui ose "pisser" ces lignes écrit : "Etrange, quant on sait qu'un être humain ne peut survivre plus de 72 heures sans une goutte d'eau". Oui, c'est en effet étrange ... le mot n'est pas trop fort! Mais il l'est encore plus de diffuser une telle information (c'est le mot, désolé). 


"Si ses affirmations sont vérifiées, cela va bouleverser la médecine", a affirmé le docteur G Illavazhagan, directeur de l'Institut national de défense spécialisé en physiologie. C'est certain. Disons même que nous sommes "bouleversifiés", pour ne pas dire plus en pensant au type qui a rédigé cela. C'est dramatique. Personnellement, nous serions curieux de connaître le médecin et ce soi-disant institut, car franchement, ce papier sent le canular à plein nez. Où ne serait-ce pas tout simplement l'odeur pestilentielle de la connerie qui ne cesse d'envahir notre époque, et plus particulièrement une certaines presse.


La question est de savoir comment un journaliste digne de ce nom peut écrire de pareilles bêtises et, surtout, comment ce que l'on appelle un journal ose publier de telles balivernes. C'est cela la presse ? Et dire que l'on encourage des jeunes à suivre des écoles de journalisme pour "déféquer" ce genre d'immondices!!! Alors messieurs qui vendez ce papier cul, ne vous étonnez pas que les lecteurs se fassent rares. L'odeur de votre connerie a fini par les incommoder! Oh la la, j'en vois déjà qui sont en train de me sortir leur carte de presse et qui la tendent vers mon visage comme un exorciste tend un crucifix en direction d'un être possédé! 


Le Tribun en colère

Partager cet article
Repost0