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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 23:49

Comme c'est triste de voir l'Erreur de casting de 2007, déçu de ne pas être passé en tête à l'occasion du premier tour des élections présidentielles, proposer trois débats à celui dont il est désormais le challenger! Pourquoi trois débats ? Personne n'est capable de répondre. Cette idée saugrenue ne peut avoir germé, semble-t-il, que dans l'esprit tordu d'un de ses conseillers en communication. Sans doute est-ce l'un des éléments de langage dont raffolent ces messieurs. Résultat : durant toute la soirée, d'un plateau de télévision à l'autre, on a vu et entendu quelques-uns des principaux proches de Sarkozy évoquer cette idée de trois débats, qui n'a cesser d'enfler au fil des minutes. Les journalistes eux-mêmes se sont étonnés de l'ampleur que cela a pris rapidement, à croire qu'il n'y en avait plus que pour cela : les trois débats! 

 

Tout semblait parfaitement orchestré avec Sarkozy qui, lors de son intervention à la Mutualité, devant ses fans, a sorti pour la première fois de son chapeau cette idée d'organiser trois débats. Un véritable coup d'envoi pour une opération cousue de fil blanc. Et Jean-François Copé, le soi disant "agitateur d'idées" qui décidément n'en a pas beaucoup, d'évoquer à son tour l'idée de ces trois débats sur le plateau de France 2, idée aussitôt défendue par la pitoyable Rama Yade qui, après avoir bouffer à différents râteliers, reviens aujourd'hui vers Sarkozy, législatives obligent. Mais quel manque de dignité! Quelle femme politique navrante, elle aussi sans la moindre idée. Comment s'étonner ensuite qu'un certain personnel politique, véritable ramassis de parvenus, dont Rama Yade est l'archétype, ne soit plus pris au sérieux par une majorité de citoyens! 

 

Entre-temps, ce fut au tour de Nathalie Kosciusko-Morizet, en bon porte-parole du candidat Sarkozy, de défendre bec et ongles cette idée. Jusqu'au conseiller spécial du Président de la République, lui aussi, qui précisa à ceux qui s'étonnaient de cette proposition et rappelaient qu'il n'y avait toujours eu qu'un débat entre les deux tours des élections présidentielles, que cela n'était pas une règle mais une pratique depuis 1974 et qu'il ne voyait pas pourquoi on ne pourrait pas la modifier. Comme tout cela était "lourd" et "téléphoné", et sentait le "coup fourré" à plein nez, l'objectif étant de montrer que François Hollande, qui a d'ores et déjà décliné l'idée de ces trois débats, refusait de débattre des sujets qui intéressent les Français. On vous savait déjà sans originalité messieurs et mesdames de l'UMP, on vous sait désormais minables! 

 

Le Tribun en colère

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 09:41

Dimanche 22 avril, une majorité de Français en âge de voter, se rend dans les bureaux de vote pour élire le Président de la République pour les cinq années qui viennent. Sur les dix candidats engagés, deux bénéficieront de deux semaines supplémentaires pour défendre leur programme. Enfin, le 6 mai prochain, les électeurs prendront à nouveau le chemin des urnes avant de connaître, à 20 H 00, celui qui aura la lourde charge d'exercer la fonction politique la plus prestigieuse en France. Ils leur restera alors à retourner aux urnes, les 9 et 16 juin, pour élire les députés qui siégeront à l'Assemblée Nationale durant les cinq prochaines années. Et puis tout sera terminé, du moins pour eux, alors que les affaires sérieuses commenceront pour le Président de la République et son gouvernement qui devront relever le défi de mettre en application des promesses électorales souvent lâchées un peu vite, dans la fièvre de la campagne électorale et des poussées d'adrénaline. 

 

Passé le traditionnel "état de grâce" des premiers mois, nouveauté oblige, les critiques plus ou moins sévères émergeront inévitablement, a fortiori si des plans d'austérité sont annoncés en fonction des réalités nationales et internationales. Redevenus citoyens, les électeurs du printemps feront alors entendre leurs critiques dès l'arrivée de l'automne. Bientôt viendra le temps des désillusions, des colères contenus et du mécontentement chronique, jusqu'aux prochaines élections, celles de 2017 où les citoyens attendront une nouvelle fois une sorte de messie politique qui réglera forcément tous les problèmes de la société, quels qu'ils soient, lors d'une nouvelle campagne électorale. Et les commentateurs et les analystes de s'étonner ensuite que le nombre de citoyens de plus en plus déçus de la politique ne cesse d'augmenter. Mais ce dont ils devraient s'étonner, c'est qu'une majorité de citoyens continuent aujourd'hui encore de se rendre pieusement dans les bureaux de vote pour se donner l'impression de servir à quelque chose à défaut d'avoir une quelconque influence sur quoi que ce soit. 

 

Le plus incroyable est que beaucoup de ces citoyens qui remplissent scrupuleusement leur devoir d'électeur sont les premiers à reconnaître l'incompétence et l'inutilité de nombreux individus qui constituent cette faune politique. Ils les savent bonimenteurs, menteurs, truqueurs pour certains, voire carrément dans l'illégalité pour d'autres, mais qu'importe, ils continuent de voter sans se demander si, finalement, ils ne méritent pas les hommes politiques qu'ils critiquent tant. Mais se poser la question reviendrait pour eux à se placer dans une situation particulièrement inconfortable. N'est-il pas étrange en effet de continuer à participer à toute cette comédie, de remettre tous les cinq ans l'ensemble des clés du pays à un petit groupe d'hommes et de femmes politiques dont ils attendent des miracles, et de "gueuler" au bout de quelques mois du fait d'avoir trop cru au Père Noël ?

 

N'y a-t-il pas de la lâcheté dans le suffrage universel ? Glisser vite fait dans la fente de l'urne tous ses espoirs compacter sous la forme d'un bulletin de vote et puis attendre, attendre et attendre encore, jusqu'au mécontentement final, qui vient tôt ou tard. Avouons que cette pratique en trompe l'oeil, dont le personnel politique dans son ensemble nous répète inlassablement qu'il s'agit d'un privilège dont beaucoup de pays ne bénéficient pas encore aujourd'hui, arrange tout le monde, les citoyens comme les politiques. Les premiers délèguent ainsi leur pouvoir, aussi petit soit-il, aux seconds qui, quoi qu'il arrive, géreront les affaires du pays en fonction des intérêts de ceux qui les financent. Et tout le monde de "gueuler" en choeur contre ce système tout en se gardant bien de le faire vaciller, voire de causer sa chute, de peur que le changement qui en découlerait ne vienne modifier nos petits quotidiens étriqués auxquels nous nous sommes habitués. Alors ne changeons rien et allons voter tout en espérant un changement qui ne viendra pas. 

 

Le Tribun en colère

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 16:56

Il y a de la noblesse chez les 17 marcheurs métallos de l'aciérie ArcelorMittal de Florange arrivés hier au pied de la Tour Eiffel, construite en acier lorrain, tout un symbole, après avoir parcouru plus de 300 kilomètres depuis le 28 mars, jour où ils sont partis de Lorraine. Un noblesse, celle du peuple, qui contraste avec la médiocrité d'un président de la République bonimenteur qui a tant promis à ces hommes courageux. On allait voir ce qu'on allait voir. "L'Agité du Palais" allait trouver une solution, en parlant avec le milliardaire indien à propos duquel il est permis de se poser beaucoup de questions, en particulier quant à la façon dont celui-ci a fait l'acquisition, si rapidement, de cet exceptionnel outil de production de l'acier lorrain. Plus généralement, on peut aussi s'interroger sur la manière dont il est devenu leader mondial de ce secteur. Tout cela sent-il très bon ? 

 

Encore récemment, le bonimenteur en chef annonçait qu'il s'était entretenu personnellement avec le milliardaire indien et que l'usine de Florange allait redémarrer au second semestre 2012, annonce suivie quelques heures plus tard d'un communiqué de presse du groupe Mittal qui, lui, voyait les choses un peu différemment puisqu'il évoquait un éventuel redémarrage de l'aciérie de Florange conditionné à une hypothétique reprise économique. Une reprise plus qu'hypothétique dans le contexte international actuel. Un langage par conséquent bien différent de celui du locataire de l'Elysée. Mais celui-ci ne nous a-t-il pas habitué à prendre certaines libertés avec la réalité, nous contant ainsi la sienne qui n'a pas grand chose à voir avec la nôtre. D'où ce décalage entre son auto-satisfaction permanente et le mécontentement croissant d'une immense majorité de Français prêts à lui botter le cul s'il venait à s'"incruster" pour un second mandat. Les élections ne sont pas tout. Sachons le rappeler à nos élus en cas de tragique erreur de casting comme ce fut le cas notamment en 2007. 

 

Le combat de ces métallos lorrains est JUSTE! Voilà pourquoi ils sont soutenus par tant de Français et ont reçu beaucoup d'encouragements durant leur "longue marche", n'en déplaise à ceux qui nous gouvernent ... ou tentent vainement de le faire. Sans doute aussi que de nombreuses personnes se sont reconnues dans ces hommes courageux, en passe d'être privés définitivement de leur emploi alors que leur usine est compétitive! Mais évidemment, comme il y a moins cher ailleurs dans le monde, des financiers sans scrupules, véritables tenanciers de machines à fric, sont prêts à fermer bientôt l'un des joyaux d'une industrie française déjà bien mal en point et qui ne dispose même plus d'un VRAI Ministère de l'Industrie ? Ce jour là, les responsables politiques de ce désastre industriel, mais avant tout humain, sauront très habilement détourner le regard, comme toujours, afin de ne pas voir qu'ils sont également lâches en plus d'être médiocres. 

 

Le Tribun en colère

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 08:56

A quoi peut-elle donc bien servir cette Laurence Parisot, "patronne" du Medef comme on dit ? Pas à grand chose si ce n'est d'avoir pour mission d'affoler le petit bourgeois alors que le premier tour des élections présidentielles n'est plus très loin et que Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche voit croître sa popularité auprès des Français. Ne voit-elle pas en ce candidat "l'héritier d'une forme de Terreur"! Comme elle y va la "petite marionnette" des grands patrons, les "Talents" comme elle les appelle affectueusement, chargée comme on le voit de distiller ses petites phrases pour faire peur aux Français qui pourraient avoir l'envie de voter pour Jean-Luc Mélenchon. Et revoilà l'image de l'Horrible qui, couteau entre les dents, va vous prendre vos économies d'une vie! La peur, y'a qu'ça de vrai! 

 

Rappelant que Jean-Luc Mélenchon aime à dire qu'il est un vrai révolutionnaire, la rigolote de service a déclaré dimanche : "on aime bien la révolution, il y a des choses sympathiques dans celles de mai 1968 - ce n'est pas ce que prétendent certains des possédants dont elle ne cesse de cirer les pompes - ou de 1789, mais il y a aussi des phases qui sont terribles et je trouve que Mélenchon est beaucoup plus l'héritier d'une forme de Terreur que l'héritier des plus belles valeurs de la Révolution". Incroyable, Laurence Parisot "aime bien la révolution"! Mais comment va-t-elle pouvoir se justifier d'une pareille déclaration auprès de ceux dont elle défend les intérêts ? Mais qu'elle sache néanmoins que les héritiers de 89, eux, ne l'aiment pas et vont même jusqu'à la détester. 

 

Alors comme cela, la patronne du Medef estime qu'il y a "des choses sympathiques" - le mot est amusant, non ? - dans mai 1968 et 1789. On imagine les vieux rentiers d'Auteuil Neuilly Passy, pour certains en phase de liquéfaction avancée, s'étranglant d'effroi en lisant une telle déclaration. Sarkozy et son conseiller "très spécial" - celui qui tousse tous les trois mots faute d'avoir confiance en ce qu'il dit - n'ont-ils pas vainement tenté de "liquider 68" au cours de ces dernières années. Et voilà la Parisot qui leur casse la baraque. Et qu'apprécie-t-elle de la révolution de 89 ? Sans doute la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, comme tous les bons bourgeois qui veulent se donner bonne conscience mais n'en pensent pas moins, surtout lorsqu'ils emploient "au noir" des illégaux qu'ils exploitent. Mais n'allez surtout pas leur parler de 93, l'année de la Terreur! 

 

Désolé madame Parisot, mais la Révolution française est un tout, avec ses avancées, ses succès, ses erreurs, ses excès, ses tragédies. Alors évidemment, il y a eu du sang versé, des têtes coupées, certaines s'étant retrouvées au bout d'une pique. Et que tout cela est affreux, horrible, abominable. Qui le contestera ? Mais pourquoi en être arrivé là ? N'est-ce pas la seule question qui vaille ? Un peuple en colère, ce n'est jamais beau, si l'on se contente de zoomer sur les actes particulièrement barbares auxquels cette colère peut conduire certains. Mais que penser de cette bonne bourgeoisie parisienne qui, après s'en être allée à Versailles dès la déclaration de la Commune de Paris en mars 1871, ne s'est pas émue de revenir fin mai après un ignoble bain de sang organisé dans les rues de Paris par les soldats de cette ordure d'Adolphe Thiers ? Les "boucheries" du Jardin du Luxembourg ou du Parc Monceau de mai 1871 sont-elles moins condamnables que les massacres de septembre ou la Terreur ? 

 

Mais qu'importe pour Laurence Parisot qui, en cherchant à susciter la peur chez le petit épargnant, n'a qu'un seul et unique objectif : garantir les privilèges des gros possédants. N'a-t-elle pas déclaré que "le programme de Jean-Luc Mélenchon installerait une modalité de contrôle de l'économie comme on n'en a jamais vue" ? Et alors ? OUI, n'en déplaise à la "chienne de garde" du Medef, beaucoup de Français qui en ont marre de glisser doucement mais sûrement vers une sorte d'esclavage moderne "déguisé" souhaitent un contrôle plus stricte de l'économie et de la finance. Et la Parisot d'en remettre une couche : "Est-ce que ça veut dire qu'on aura des ministres communistes si François Hollande était élu ? " Et d'ajouter pour finir en beauté, que ce serait "incroyablement ringard". "Pauve Mame Parisot, l'a plus sa tête cette bonne dame", s'est exclamée ma concierge qui a conclut par un : "Qu'elle dégage!" Ah le bon sens populaire!

 

Le Tribun en colère

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 18:01

Marie-Antoinette conseillait au peuple qui n'avait plus de pain de manger de la brioche. L'a-t-elle vraiment déclaré ou n'est-ce qu'une phrase apocryphe ? Qu'importe! Tout du moins est-il permis de supposer qu'elle aurait pu la prononcer, tant était grande alors l'arrogance de cette femme, épouse d'un roi sans talent, et de cette aristocratie d'opérette qui encombrait la France et qu'il était tant de jeter dehors sans ménagement. Le plus dramatique est qu'aujourd'hui cette arrogance est toujours présente chez cette nouvelle génération de précieux ridicules sans imagination qui, eux aussi à leur tour, encombrent la France qu'ils prétendent gouverner, une France qui plus est républicaine, du moins nous le fait-on croire. 

 

Cette arrogance, ce président l'a ouvertement manifesté la semaine passée, alors qu'il était en visite chez un couple d'agriculteurs, à Ixtassou, près de Bayonne. Evoquant son travail difficile et les problèmes financiers auxquels cette agricultrice et son mari sont confrontés, elle lâche au passage "Ecoutez, on n'est pas aux 35 heures, hein". "Moi non plus", répond alors ce président. Un président pas aux 35 heures, certes, mais avec chauffeur et domestiques. Pas du tout impressionné par ce petit monsieur qui prétend gouverner mais dont le joli costume ne parvient décidément pas à cacher le naturel, son mari précise alors : "oui, mais on n'a pas le même salaire", elle-même ajoutant : "Nous, on n'a rien, on vivote". Le président républicain nous fait alors du Marie-Antoinette : "Moi, je ne suis pas propriétaire de 40 hectares, hein, ok ?" Toujours pas impressionnée par ce candidat qui vient salir ses beaux souliers pour quémander des voix, l'agricultrice lui rétorque : "Mais vous avez autre chose en banque peut-être". Là, le "peut-être" est évidemment de trop, mais cette femme, elle, sait se tenir en public et respecter celui qui s'invite chez elle, celui-ci n'ayant pas, hélas, la même éducation. 

 

Ce président arrogant, dont le salaire brut mensuel, indemnités comprises, s'élève à un peu plus de 21 000 euros, sait-il seulement quel est le prix de l'hectare de terre agricole dans les environs de Bayonne ? N'a-t-il pas déclaré récemment que son patrimoine global était évalué à plus de 2,3 millions d'euros ? Or un type qui possède un tel patrimoine et émarge mensuellement à plus de 21 000 euros, peut-il raisonnablement déclaré à un couple d'agriculteurs qui triment de l'aurore au crépuscule, pour tout juste réussir à survivre : "Moi, je ne suis pas propriétaire de 40 hectares, hein, ok ?". Ne l'en déplaise, c'est un peu comme si il leur avait soudainement craché à la gueule, alors qu'il était chez eux. Marre de cette arrogance imbécile de la part d'un homme dont le parcours politique n'est pourtant pas particulièrement reluisant! A croire que ce président candidat est bien mal entouré pour le conseiller mais surtout qu'il est très loin du peuple français et de ses préoccupations. C'est sans doute pour cette raison que tant de gens ne lui accordent plus aucun crédit et souhaitent qu'il dégage au plus vite!

 

Le Tribun en colère

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 12:46

"Le problème d'image d'Eva Joly ne vient pas que de son accent, c'est aussi physique. On sent du coup qu'il n'y a pas de communication derrière", a déclaré la semaine dernière Nadine Morano dans un entretien accordé au Parisien qui l'interrogeait à propos de la série "Les hommes de l'ombre" diffusée par France 2. Décidément, cette personne a le défaut - mais est-ce le seul - de parler, ou plutôt de "jacter", plus vite qu'elle ne pense, c'est bien là son problème majeur, d'autant plus que le Président de la République a eu l'idée saugrenue de la nommer ministre de l'Apprentissage et de la Formation Professionnelle! Pour "booster" l'apprentissage et la formation, il aurait pu en effet opter pour une personne ayant au moins appris à penser avant de parler. Mais sans doute est-ce trop demander à cette "caricature de ministre".


A lire les propos de cette personne - qui tient sa légitimité du suffrage universel, ce qui conduit inévitablement à s'interroger sur la valeur de cette "filière" d'ascension dans l'échelle sociale - il est permis de se poser une question : y a-t-il de la communication derrière Morano ? Au regard de ses déclarations, on ne peut qu'en douter fortement ou alors conseiller à cette femme de changer au plus vite de communicant étant donné la pitoyable image qu'elle donne aux Français depuis déjà trop longtemps. Des Français d'autant plus en droit de protester que cette personne, comme ministre - non, ne riez pas - est rémunérée grassement par l'Etat. Et que Miss Twitter ne se figure pas que le Tribun se moque d'elle parce qu'elle vient d'un milieu modeste. Arrêtons de nous resservir sans cesse ce plat un peu rance. Les talents existent dans tous les milieux mais le suffrage universel n'a jamais eu pour rôle d'en juger. 

 

Mais revenons un instant sur les propos plus que critiquables que Nadine Morano a eu à l'égard de la candidate Eva Joly. Il semble que cet "ersatz de ministre" ait une bien piètre image de l'homme ou de la femme politique. A l'écouter en effet, la communication serait essentielle à leur émergence et leur réussite dans ce marigot auquel ressemble de plus en plus le monde politique. Quid des convictions, de vraies convictions évidemment et non de celles qui servent de paravent à beaucoup qui souhaitent, non pas faire de la politique au sens vrai et noble du terme, mais "faire une carrière en politique" ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Mais finalement, n'est-ce pas l'image de ce qu'est devenue la politique, un monde où la plupart de ceux qui en vivent ne savent plus, ou n'osent plus, s'exprimer sans l'aide de leurs communicants. Plus que jamais, l'heure est au "paraître". 

 

Alors évidemment, une femme comme Eva Joly qui, à en croire Nadine Morano, ne bénéficie pas de "communication derrière", mais peut néanmoins se targuer d'avoir eu une remarquable carrière professionnelle, qui plus est irréprochable, ce qui légitime pleinement sa candidature, fait l'objet de toutes les critiques les plus viles de la part de certains "professionnels" de la politique qui, de leur côté, n'ont hélas que la communication, à défaut de véritables compétences. Souvenons-nous de tous ces êtres incultes qui, en 1974, quand ils découvrirent René Dumont, l'un des plus grands agronomes du XXème siècle, alors candidat à l'élection présidentielle, à la télévision dans son célèbre polo rouge, assis sur une table avec une pomme et un verre d'eau. Ils s'écrièrent d'un air ahuri : "c'est qui ce type ?" Lui non plus n'avait pas de communication derrière lui. Il avait juste ses compétences et son savoir, oh combien immense. Et il prévoyait alors beaucoup de problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui. Morano, elle, n'a que la communication, et encore, une communication de piètre qualité. "La femme est l'avenir de l'homme", a écrit Louis Aragon. Que n'aurait-il ajouté s'il avait connu Nadine Morano ? 

 

Le Tribun en colère

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 12:55
"Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celle qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique". Tenus hier à l'Assemblée Nationale par le sieur Guéant, à l'occasion d'une réunion avec l'UNI, un syndicat étudiant de droite, ces propos vous étonnent ? Pourtant, ce n'est pas la première fois que cet homme se lâche ainsi. A croire que c'est sa façon à lui de faire de l'humour, sans doute de l'humour "préfectoral", étriqué, sans saveur, mais à l'odeur nauséabonde. 

Faut-il pour autant s'offusquer de ces "phrases pitoyables" dont ce "petit préfet" a le secret ? Ne vaudrait-il pas mieux ignorer ce triste sire dont on ne peut s'empêcher de penser qu'il a connu des problèmes de bac à sable quand il était petit. Tant de haine dans une si petite chose! A croire qu'alors il a dû se faire piquer son seau et sa pelle par les grands. Alors le "petit Claude" devenu grand à son tour, enfin le croit-il, s'en prend désormais aux plus faibles, les immigrés, ceux qui viennent en France non pas parce qu'ils aiment ce pays, d'autant plus qu'ils ne le connaissent pas, mais parce qu'ils ont entendu dire que c'est le pays des droits de l'homme. Pays des droits de l'homme la France de 2012 ? Tu parles!!

Certes, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen a vu le jour dans la France révolutionnaire de 1789, mais depuis, qu'en ont fait ceux qui se sont succédés à la tête de ce pays ? Durant ces deux derniers siècles, la France n'a-t-elle été qu'un havre de paix ? La haine sociale ou ethnique, voire la tyrannie, n'ont-elles jamais montré le bout de leur nez ? Rappelons-nous simplement la Commune de Paris en 1871 durant laquelle le "boucher" Adolphe Thiers fit massacrer des ouvriers parisiens par milliers, dans des lieux aussi paisibles que le Jardin du Luxembourg ou le Parc Monceau. Sont-ce là des actes dignes d'une civilisation qui défend l'humanité, d'autant plus que les "sacrifiés" réclamaient notamment un partage plus équitable des richesses et la réquisition des logements non occupés ? A croire que rien n'a changé, n'est-ce pas Monsieur Claude ? 

On pourrait évoquer également cette boucherie que fut la Première Guerre mondiale, et la Seconde Guerre mondiale, qui le fut tout autant, mais à plus grande échelle, avec en plus l'extermination massive de millions de personnes dont le seul tort était d'être juifs ou d'appartenir à des races qualifiées d'"inférieures" par les nazis. Les pays responsables de ces épouvantables tueries étaient pourtant persuadés d'appartenir à une civilisation qui défendait l'humanité. Tout comme prétend l'être aujourd'hui la poignée de nations occidentales dont les soldats occupent l'Afghanistan soi disant pour lutter contre les Talibans et le terrorisme. Alors arrêtons de vouloir classer les civilisations qui, toutes sans exception, ont contribué au développement de l'humanité mais n'en possèdent pas moins un sacré fardeau qu'elles se refusent à voir. Quant à Monsieur Claude qui racole sur son extrême droite, laissons-le dépenser ses ultimes cartouches. Après tout, dans trois mois, nous n'en parlerons plus. Et cet homme qui prétend que "nous devons protéger notre civilisation", n'aura plus qu'à s'enfoncer doucement dans la vieillesse et l'oubli.

Le Tribun en colère
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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 20:21

L'UMP a-t-elle décidé d'accroître les dividendes des actionnaires des géants de l'industrie pharmaceutique et par là même de creuser un peu plus le trou de la sécurité sociale en poussant les Français, qui sont déjà les champions incontestés dans ce domaine, à consommer davantage d'antidépresseurs ? Il est permis de se poser la question au regard des déclarations de quelques-uns de ses "ténors" durant ces derniers jours que l'on pourraient résumer à "il est interdit de rêver en l'état actuel des choses". Mais en quoi le rêve, qui selon ces UMPistes serait contenu dans le programme de leur ennemi juré qu'est François Hollande, serait-il néfaste pour les Français ? D'autant plus que pour trouver du rêve dans les propositions du candidat socialiste, il faut être doté d'une imagination débordante ou avoir absorbé une dose majeure d'une substance illicite avant d'en prendre connaissance. 

 

Avoir fait le choix du rêve comme "élément de langage" pour rétorquer aux propositions de leur "ennemi juré" n'est donc pas des plus judicieux. Mais bon, qui s'étonnera encore que l'imagination ne soit pas le point fort de l'UMP. Après tout, ce parti de droite n'a pas besoin d'imagination pour nous resservir ses propositions ultra-libérales à deux balles! Mais revenons-en au rêve vers lequel François Hollande serait en train de conduire les Français, du moins selon les dires des "ténors" UMPistes. Le rêve n'est-il pas "un ensemble de phénomènes psychiques que l'on éprouve au cours du sommeil" ? Est-ce à dire, selon l'UMP, que le candidat socialiste cherche à endormir la population française dans le but de la faire rêver ? Mais n'est-ce pas une expérience à laquelle les Français ont déjà été soumis en 2007 par un certain prestidigitateur nommé Nicolas Sarkozy ? 

 

Le problème est que ce rêve, bâti à grands coups de discours mensongers et racoleurs à souhait, s'il a permis de berner des millions de Français, il est vrai un peu perdus face à cette tragique "erreur de casting" du second tour des élections présidentielles de 2007, a vite tourné au cauchemar. Et une majorité de Français s'est soudainement réveillée dans une France différente. Une France plus injuste, une France avec un chômage qui explose, une France des petits boulots et des jobs sous-payés pendant qu'une minorité se gave de fric en toute légalité, une France qui se shoote aux antidépresseurs à force d'angoisser devant la misère qui encombre de plus en plus ses rues et ses avenues, une France qui n'est plus douce. Eh oui, il y a parfois des erreurs de casting qui font d'un extraordinaire scénario un monumental navet. Et quel navet en l'occurrence!

 

"Nous ne redresserons pas la France par le rêve, mais par le travail, par l'initiative, par l'investissement, par le courage", a déclaré François Fillon, en guise de conclusion, lors de son discours à l'occasion du conseil national de l'UMP qui se tenait aujourd'hui à Paris. Du travail ? Il disparaît à toute allure, mois après mois, et ce n'est qu'un début. De l'initiative ? Mais beaucoup de Français en ont. Au lieu de faire des discours, donnez-vous la peine d'aller leur rendre visite autrement qu'avec le gyrophare et votre garde rapprochée. Les initiatives ne manquent pas mais encore faudrait-il qu'elles soient soutenues. L'investissement ? Demandez aux banques ce qu'elles font pour aider ceux qui veulent créer, ceux qui ont un rêve, sérieux. Le courage ? Croyez-vous sincèrement que les Français en manque ? Le croire serait leur faire injure. Dans ce contexte, ne vous étonnez pas qu'ils soient de plus en plus nombreux à "rêver" d'autre chose, même s'ils n'y croient plus vraiment, tant vous et les autres les avez écoeurés. Mais n'allez surtout pas croire que leur rêve soit le programme du candidat socialiste! Pour le coup, ce serait faire injure à leur imagination. 

 

Le Tribun en colère

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 17:24

Miss Twitter (Morano), le Motard niçois (Estrosi) et l'incomparable spécialiste de la littérature du siècle des Lumières qu'est Frédéric Lefebvre, ce grandissime penseur qui parvient à se ressourcer dans la lecture de Zadig & Voltaire - normal me direz-vous puisqu'il est Secrétaire d'Etat au Commerce - nous faisaient déjà beaucoup rire sans le vouloir. Mais là, sans crier gare, voilà que Jean-François Copé, patron de l'UMP, accessoirement agitateur d'idées - la dernière idée agitée par lui doit être pourtant bien flétrie par les ans - et Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée Nationale, ont décidé à leur tour de nous faire rire. A croire qu'ils ont peur que la crise nous rende morose et finisse par nous pousser massivement vers les antidépresseurs, ce qui n'arrangerait pas le "gentil ministre" Xavier Bertrand qui s'occupe notamment de la Sécurité Sociale à défaut de s'intéresser aux chômeurs, mais permettrait néanmoins à l'UPM de nous faire avaler plus facilement des couleuvres. 


Ainsi hier mercredi, lors de ses voeux à la presse, Bernard Accoyer, qui d'ailleurs n'existe que parce qu'on la posé sur un perchoir faute de mieux, a estimé à propos des prochaines échéances électorales que "si nous ratons ce rendez-vous de la responsabilité et du courage, les conséquences économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre". Diantre, comme il y va le "Perché"! Mais remisé bien au chaud dans son palais, sait-il seulement que nous sommes déjà en guerre depuis longtemps, une guerre économique, certes, mais qui fait des ravages parfois tout aussi tragiques, évidemment pas dans son "beau quartier". C'est quand même fou de voir à quoi en sont réduits certains hommes politiques pour exister ou faire semblant de servir à quelque chose! 

 

Ce même jour, Jean-François Copé, qui avait promis d'arrêter la langue de bois dans un livre aussi vite oublié du public que lui l'avait écrit, a osé lâcher "chez nous, c'est massacre à la tronçonneuse", félicitant ainsi ses troupes pour leur réactivité face aux déclarations et aux propositions du candidat socialiste François Hollande, et montrant au passage sa grande culture de cinéphile averti. Jamais en reste, Nadine Morano s'est moquée du slogan de campagne de François Hollande, "le changement c'est maintenant" - pas vraiment fameux, il faut l'avouer - en ajoutant "mais le flou, c'est tout le temps". Y'a pas à dire, Miss Twitter n'a rien de l'avion supersonique Concorde, on le savait déjà, mais elle pourrait au moins essayer de prendre un peu de hauteur et ne pas se contenter de jouer au "vieux coucou" qui fait du rase motte. Ca en devient pitoyable! Ne lui a-t-on pas refilé le Ministère de l'Apprentissage ? Mais alors, qu'elle s'offre une petite formation, elle en a bien besoin. "Le flou, c'est maintenant", a cru devoir ajouter dans un communiqué Henri de Raincourt, ministre de la coopération, qui, lui aussi, doit avoir besoin d'exister. Combien de citoyens français savent en effet que ce monsieur est ministre ? 

 

Alors certes, la gauche socialiste elle-même n'est pas toujours très inspirée si l'on en juge par les petites phrases que distillent certains de ses représentants et par l'absence de créativité et d'originalité dans ses propositions. Mais la "droite beauf" pourrait quand même essayer d'élever son niveau plus que médiocre. Passe encore de vouloir nous faire rire, mais au prix où vous êtes payés les uns et les autres vous devriez au moins nous servir de l'humour un peu plus "chiadé". On ne vous demande pas d'avoir l'humour d'un Francis Blanche ou de nous faire du Pierre Desproges, vous n'en avez pas le talent. N'essayez même pas car ce serait comme si l'on voulait faire courir le Prix de l'Arc de Triomphe à des bourrins. Non, contentez-vous de rester à votre place et, si possible, de la mettre en veilleuse. Pensez aux nombreux citoyens que nous sommes, dont certains se demandent encore comment ils ont pu donner le pouvoir à des gens tels que vous. A ce moment précis, ils n'ont plus envie de rire du tout, y compris de vos "petites phrases". Et comme cela les démange de vous botter le cul une bonne fois pour toute. 

 

Le Tribun en colère

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 15:33

Ca y est, c'est fait, Jack Lang a enfin eu droit à sa "pitance électorale". Après le Loir-et-Cher de 1986 à 2000, puis le Pas-de-Calais en 2002, qui ne voulait plus de lui pour un éventuel prochain mandat, c'est dire, ce sont les Vosges, et plus particulièrement sa 2ème circonscription, que briguera le fringant septuagénaire, "Ministre de la Culture à vie", lors des prochaines élections législatives. Certes, l'os à ronger que le PS a bien voulu lui accorder ne sera pas facile à conquérir selon Christian Pierret, maire PS de Saint-Dié. "Il a choisi d'affronter la région par la face Nord", a déclaré celui-ci. Quelle image quand on sait que le plus haut sommet de cette magnifique région n'atteint pas l'altitude de 1500 mètres. Alors pour les faces nord, Christian Pierret repassera même si en effet, la partie n'est pas gagnée pour le mitterrandolâtre en chef, grand seigneur de pacotille, champion du paraître mais décidément pas très digne pour venir quémander ainsi une circonscription!

 

Pour faire taire toutes les critiques qui ne vont évidemment pas manquer suite à ce nouveau parachutage électorale de Monsieur Jack - car ne lui en déplaise, c'est un parachutage - Christian Pierret a rappelé que le créateur de ce "Monument" qu'est la Fête de la musique "est né dans les Vosges. Il a vécu à Nancy, c'est un lorrain". Il aurait même pu être plus précis et ajouter que Monsieur Jack est né à Mirecourt qui est un grand centre de lutherie depuis le XVIIème siècle, sans aucun doute l'un des plus réputés de la planète. Cela pourrait expliquer en effet cette inimitable façon de "jouer du violon", pour tout et n'importe quoi, qu'à cet homme, d'"exagérer" les mots et de faire dans le pathos autour de ce qui n'est bien souvent que du vent qu'il brasse depuis tant d'années. "Jack Lang représente un espoir pour cette circonscription", a déclaré Christian Pierret. Si cet homme remporte cette circonscription lors des prochaines législatives, un homme qui, rappelons-le, prétend de façon totalement péremptoire être le "dirigeant socialiste le plus populaire auprès des jeunes Français" - à croire qu'il ne fréquente pas beaucoup ces jeunes Français - les Vosges ont intérêt en effet à investir dans l'éolien avec la présence d'un tel "générateur de vent" sur leur territoire. 

 

Le Tribun en colère

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