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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 14:19
L'honneur du journalisme qu'est Seymour Hersh pousse un coup de gueule, oh combien justifié! Rappelons, pour ceux qui ne le connaîtrait pas encore, qu'il s'agit d'un des plus grands journalistes d'investigation de toute l'histoire de cette noble profession. Entre autres, il a révélé le massacre de My Lai, au Vietnam, en 1969 pour lequel il recevra le prix Pulitzer l'année suivante. Son livre La face cachée du clan Kennedy, publié en 1997, est une pure merveille qui révèle une toute autre image de JFK et de son clan que celle diffusée jusqu'alors par des médias "aux ordres". Pour résumer, Seymour Hersh est un VRAI JOURNALISTE, comme il en existe très peu, trop peu aujourd'hui, à des millions d'années-lumière de nos pantins médiatiques que sont les Pujadas, Chazal, Poivre d'Arvor, Elkabbach ... la liste est sans fin, hélas.
Dans une interview publiée le 27 septembre dernier dans The Guardian, il estime qu'il faut fermer les rédactions de NBC et ABC. Qui plus est, licencier 90% des rédacteurs de la presse écrite. "Pourquoi tant de haine", rétorqueront les citoyens Français qui, pour la plupart, se nourrissent en informations à coups de JT de 20 H 00, d'injections de leurs "gratuits" quotidiens dans les transports et de zapping dans les pages de magazines insipides qui, tous, ou presque, nous servent les mêmes "une" faussement critiques que pisse à longueur de temps un journalisme de connivence ? Tout simple parce qu'il en a plus qu'assez du caractère timoré de ses confrères journalistes. Revenir à la mission fondamentale de ce beau métier. Tel est son souhait. Une mission qui, selon lui, est de défendre un point de vue extérieur.
Or est-ce ce que font aujourd'hui les journalistes, qu'ils soient américains ou d'une autre nationalité ? Prenons l'exemple de la France. Qu'en est-il de l'état du journalisme ? Oh certes, on débat beaucoup, on organise des assises - pour qui et pour quel résultat ? - on fait bonne figure et, surtout, on pratique avec subtilité l'autocensure .... faut bien bouffer. Mais dans le fond, virer 90% des rédacteurs de la presse écrite comme le propose Seymour Hersh pour la presse américaine, ne serait-ce pas une solution, dure, certes, mais objective, pour sortir la presse française de la situation d'une "presse voix de son maître"dans laquelle elle se trouve depuis trop longtemps ? Oh la la, le Tribun imagine déjà toutes ces armées d'incultes - la principale maladie des journalistes - agitant leur carte de presse non sans une certaine arrogance, pas même capables de comprendre pourquoi tant de Français, sans cesse plus nombreux, les détestent ouvertement. Alors virer 90% de ce qu'on appelle le 4ème pouvoir ? Pourquoi pas ... mais ne rêvons pas! Qu'en pensez-vous ?
Le Tribun en colère
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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 20:00

Décidément, les journalistes donnent une image peu reluisante de ce beau métier qu'ils sont censés pratiquer. Pour beaucoup en effet, ils ne forment plus qu'un immense troupeau de moutons qu'il suffit de siffler pour que chacun d'entre eux rapplique, les uns armés d'une caméra, les autres d'appareils photos, d'autres encore, leur micro à la main. Hier, à l'occasion de l'arrivée de Florence Cassez à Roissy, ce troupeau a encore frappé "grave", diraient certains jeunes. Qu'ils étaient pitoyables, tous, à attendre le retour, sans doute de l'enfant prodigue. Car si une personne, ne connaissant pas l'information de la libération de cette française, après 7 années dans une prison mexicaine, s'était trouvée là hier midi à Roissy, elle aurait pu croire qu'il s'agissait de l'arrivée d'un chef d'Etat important, voire d'une rock star ... et encore. Pourquoi cette fièvre, cette sorte de folie collective qui pousse des abrutis armés de caméras, envoyés par des patrons de rédaction de médias, tout aussi abrutis, pour tenter de saisir quelques images, repassées en boucle sur des écrans jusqu'à l'écoeurement ? On comprend aisément que les parents, la famille, les proches, les amis de Florence Cassez soient heureux comme ce n'est pas permis. Mais pour eux, Florence est autre chose qu'un "objet médiatique à durée limitée". Mais les autres, nous tous, pourquoi nous inviter à cette orgie médiatique ? Nos vies sont-elles si banales et privées d'imprévus qu'il faille nous donner cet os à ronger ? 

 

Excepté BFMTV, la chaîne qui tient l'antenne "en direct", bien souvent à partir d'un simple communiqué presse, remouliné en vitesse, et que l'on baptise "information exclusive" - tu parles! - en annonçant l'inévitable "priorité à l'info", c'est incontestablement sur France 2, à l'occasion du JT de 13 H 00 d'Elise Lucet - "Madame Monsieur bonjour" - que cette folie médiatique à atteint des sommets. Et l'on appelle cela du journalisme alors qu'on devrait plutôt parler de "téléréalité". Réfléchit-elle seulement aux questions qu'elle pose cette "flèche" du journalisme ringard quand elle demande à la mère de Florence Cassez dans quel était d'esprit elle se trouve alors que sa fille va bientôt arriver ? Et la même journaliste de poser ensuite des questions à son collègue qui fait le pied de grue à Roissy, pour savoir si Florence Cassez à pris sa décision de parler aux journalistes à sa descente de l'avion. Mais comment voulez-vous que le type qui se les gèle lui réponde, l'avion atterrissant à peine ? On sent que l'inimitable Elise Lucet trépigne d'impatience, fait "monter la sauce", au point d'en devenir dégoulinante de connerie. Ose-t-elle seulement se revoir ensuite sur un écran ? Sans doute pas, ou alors elle est vraiment définitivement décérébrée la pauvre femme! Au moment où Florence Cassez retrouve sa famille, Elise Lucet finit par faire de la radio illustrée, décrivant scrupuleusement les images que les téléspectateurs sont en train de voir. A croire qu'elle les prend pour des abrutis à qui il faut tout expliquer. 

 

"Va-t-elle dire quelques mots", s'impatiente la journaliste au bord de l'hystérie ? Elle veut des mots, encore des mots, toujours des mots. Florence Cassez descend du mini-bus et retrouve son frère. Et la Lucet de nous balancer : "voici son frère qui sans doute va la prendre dans ses bras, l'embrasser certainement". Il est certain qu'un frère qui retrouve sa soeur, qui plus est après ne pas l'avoir vu pendant longtemps parce que celle-ci était emprisonnée dans un pays lointain, ne peut qu'embrasser sa soeur. C'est un minimum. A un autre moment, la Lucet, toujours elle, qui se veut la vedette du jour, à peine juste derrière Florence Cassez, rappelle en voyant la mère : "Elle nous disait qu'elle attendait de prendre sa fille sans ses bras". Waouh, comme c'est curieux de la part d'une maman n'ayant pas vu sa fille depuis l'été dernier. Comment, à cet instant, ne pas penser que si Coluche avait été encore de ce monde, il se serait fait un plaisir de reprendre "les bons mots" de la Lucet pour en faire un spectacle. Du temps de Bush Junior, on a publié les "Amuse Bush", un concentré de toutes les conneries qu'a pu dire cet homme dans ses discours ou ses interventions publiques, alors qu'il était Président des Etats-Unis, eh oui! A quand un "Amuse Lucet" (oui, c'est moins marrant comme titre) qui regrouperait toutes les conneries dites par la journaliste de France 2. Mais là, on risque de dépasser le simple livre de poche. Le pire est qu'elle toucherait 10 000 euros par mois pour ses pitoyables prestations cette journaliste que l'on dit "aimée des Français" !! Etonnant, non ? 

 

Le Tribun en colère

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 16:43

Aujourd'hui, le calme semble être revenu à Toulouse, et plus généralement en France, après l'assassinat de 7 innocents dont 3 enfants, et le dénouement final, jeudi, qui a conduit tout naturellement les hommes du RAID à abattre Mohamed Merah, le responsable de cette incompréhensible tuerie. Alors certes, beaucoup de citoyens auraient souhaité voir jugé ce délinquant, "travesti" durant quelques jours en combattant d'un islamisme radical faute d'avoir vraiment trouver une véritable raison de vivre ou de survivre dans cette société pas vraiment séduisante. Sans doute pour comprendre les raisons de ses actes sanglants odieux. Mais y a-t-il quelque chose à comprendre quand un homme jeune en arrive à tirer à bout portant sur des innocents parmi lesquels des enfants âgés de quelques années ? Comment ne pas le qualifier alors de "monstre", de "psychopathe", de "psychotique" ...  comme s'il fallait rassurer la population qu'il s'agit bien là d'un "être à part", et par conséquent pas vraiment comme nous tous. Reste à se demander pourquoi était-il cet "être à part", s'il l'avait toujours été ou s'il l'était devenu, et s'il n'existait pas des clones de cet "être à part". Des questions forcément dérangeantes parce que les multiples réponses qu'elle suscite nous obligent à regarder ce que bien souvent nous tous refusons de voir. 

 

Dans ce contexte, les médias, toujours sur le pied du guerre afin d'être les premiers à diffuser l'info, soi disant majeure, continuent de s'en donner à coeur joie depuis lors pour fouiller la vie de cet "être à part". Alors que l'on devrait plutôt "calmer le jeu" et retrouver une certaine sérénité, même si cela est difficile, sans pour autant oublier les 7 crimes affreux commis par cet "être à part", les médias font les poubelles, mais n'est-ce pas ce qu'ils savent faire de mieux, et dramatisent au maximum l'événement, audience oblige. Tout le monde en effet, y compris ceux qui ne l'ont pas connu, a quelque chose à dire, à l'image de ce psychiatre qui, jeudi, sur BFMTV, alors que l'assaut final allait être donné par le RAID mais que les journalistes de la chaîne de l'info en continu "qui ne sait rien mais le fait savoir haut et fort" annonçaient déjà comme une certitude que Mohamed Merah s'était suicidé, divaguait en direct sur la personnalité supposée de cet "être à part". Quant à la dramatisation excessive, le JT de 13 H 00 de France 2 du lendemain en est une parfaite illustration. On y voyait en début du journal Elise Lucet, visage grave, annonçant solennellement aux téléspectateurs qu'ils allaient voir des images exceptionnelles de l'assaut, images pourtant déjà diffusées dès le jeudi soir par de nombreux médias, qui plus est qui ne montrent absolument pas, ou si peu, l'assaut proprement dit. Mais il fallait dramatiser l'instant! En fin de journal, la même Elise Lucet interrogeait une spécialiste de la psychologie des enfants et demandait comment des parents doivent parler à leurs enfants quand ils sont confrontés à ces images dramatiques. Mais qui produit ces images et les repasse en boucle sans se poser la question de savoir jusqu'où il faut aller dans l'horreur médiatique ? Mais que ne ferait-on pas pour faire de l'audience ? L'hypocrisie des médias dans toute sa splendeur ... et tout cela avec le regard fermé et la larme à l'oeil ... c'est encore plus vendeur, n'est-ce pas Madame Lucet ?


Parallèlement aux journalistes qui fouillent les poubelles ou qui cherchent à dramatiser pour mieux "vendre leur soupe", il y a ceux, apparemment plus nobles - une noblesse de façade, certes - qui n'ont pas tardé à lancer la traditionnelle polémique qui suit toujours de pareils événements tragiques. Comme il est pitoyable d'entendre ou de lire tous ces "analystes de salon", critiquer la stratégie adoptée par le RAID. Ces invétérés "pisseurs de lignes" dont les neurones sont tout juste bons à produire une chronique quotidienne, bien au chaud dans leur rédaction, estiment qu'il aurait fallu faire autrement, que l'on pouvait capturer le forcené. Eh oui, revoilà la vieille rengaine qui veut que les hommes du RAID soient des têtes-brûlés ne sachant qu'une seule chose : entrer en force avant d'abattre le forcené. Evidemment, les analystes de salon qui prétendent cela n'ont même jamais approché la moindre arme à feu ou perçu le bruit si particulier que fait une balle quand elle frôle votre oreille. Et jeudi, dans l'appartement exigu où s'était retranché Mohamed Merah, ce n'était pas une balle qui a été tirée, c'était tout simplement la guerre, dans un quasi corps à corps, des moments plus qu'intenses où l'adrénaline coule à flot. Un tireur d'élite posté à l'extérieur et voyant ses collègues pris sous le feu du forcené a estimé alors qu'il y avait légitime défense et a abattu Mohamed Merah d'une balle dans la tête. Mission accomplie pour les hommes du RAID dont il faut saluer le courage. Quant aux "analystes de salon", ils feraient mieux de fermer leur gueule avant de devenir franchement ridicules. Mais n'en ont-ils pas déjà l'habitude ... du ridicule ?

 

Le Tribun en colère

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 10:02

"On suit minute par minute ... l'assaut est imminent", ne cesse de répéter, comme une mauvaise rengaine, les présentateurs de BFMTV, la chaîne de télévision française de l'information en continu. Cela fait plus d'une trentaine d'heures que cette chaîne, visiblement "privée d'informations" - elle en fait une nouvelle fois la pitoyable démonstration - s'acharne à "dramatiser" un événement qui l'est déjà assez. N'oublions pas les 7 morts, dont les 3 petits enfants, que le forcené Mohamed Merah est supposé avoir abattu froidement. Mais BFMTV, "la chaîne à la recherche de l'orgasme médiatique permanent", en remet des couches et des couches, au point de ne plus faire de l'information mais de "supposer", de "supputer", d'"envisager", de "deviner", voire d'"inventer". Ce n'est plus du journalisme, mais tout simplement un très mauvais spectacle animé par une bande de clowns dont seule la carte de presse légitime l'activité professionnelle qu'ils sont sensés pratiqués. Il est permis de se demander si les journalistes de cette chaîne de télévision ont encore une once de dignité. 

 

Si cette histoire n'était pas aussi dramatique, on en viendrait sûrement à éclater de rire en voyant cette pauvre journaliste - peut être une stagiaire, qui sait avec BFMTV - là, s'emmerdant littéralement dans une rue pavillonnaire de Toulouse, hier soir à 23 H 30, alors que trois explosions retentissent dans la nuit. Sur le plateau de la chaîne de télévision en continu, c'est aussitôt la folie. "L'assaut a peut être été donné", jouit la journaliste ... et puis plus rien. Coïtus interruptus. L'orgasme tant attendu est remis à plus tard. Visiblement, les présentateurs de BFMTV, stressés permanents, limite agressifs, sont frustrés. Mais ils rappellent la pauvre journaliste sur place, non sans avoir lâché un "priorité au direct" dont ils sont si friands. Seul problème et de taille, la journaliste est postée à environ 200 mètres du supposé assaut et ne voit donc rien. Mais du plateau, les questions fusent, plus stupides les unes que les autres, du genre : "qu'utilise le RAID pour ouvrir une porte? ". On se tourne alors vers les "spécialistes", en particulier un ancien négociateur du RAID, que les présentateurs bombardent de questions, tout aussi crétines. Mais que voulez-vous que le type réponde, si ce n'est des banalités, puisqu'il n'est pas sur place ? Alors, il mouline, comme ennuyé. 

 

Ce matin, même scénario tout aussi lamentable, les journalistes ne savent toujours rien, mais vraiment rien, mais ils n'arrêtent pas de parler. Ils citent des "sources proches de l'enquête", histoire de "faire sérieux". On sait le peu de crédit que l'on peut accorder à ce genre de sources, plus ou moins bidonnées. Et tout le monde y va de sa petite analyse. La chaîne est même allée nous chercher le psychiatre de service, qui se livre à un diagnostic du forcené, "un psychotique" à n'en pas douter, alors qu'il ne le connaît pas. On croit rêver! Et puis soudain, à nouveau trois explosions ... C'est reparti, BFMTV est prête pour son orgasme tant attendu. Les minutes passent. On nous parle de brancards, on suppute et l'on suppose à nouveau. Les journalistes sur place ne voit toujours rien puisqu'en fait, ils ne sont pas vraiment sur les lieux. Sur le plateau, c'est la consternation ... merde, encore privé d'orgasme! Et les spécialistes de continuer à vomir analyse sur analyse. A un moment, on entend même le présentateur de BFMTV dire, suite à un énième supposé assaut du RAID, "on devine". Un sommet de l'information en direct que l'on devrait montrer dans toutes les écoles de journalisme afin que ceux qui se destinent à ce si beau métier puissent se rendre compte à quel point, parfois, on peut l'enlaidir à l'extrême. BFMTV en a atteint le degré zéro. Le pire est que ses "journalistes" n'en ont pas conscience. Ils font de l'info comme on va pisser, par nécessité, mais sans aucune passion. 

 

Le Tribun en colère

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 17:09

On connaissait Celsius, Fahrenheit, Kelvin. Mais voici que l'univers de la température semble compter désormais une nouvelle unité de mesure, "Ressentie". On pourrait en effet le croire en regardant sa télévision. Il suffit de jeter un oeil sur les émissions météo d'une chaîne de télévision comme France 2 pour se rendre compte que ce "wind chill", cette "température ressentie", qui n'est en fait qu'un indicateur tenant compte du facteur vent et de la sensation de froid, est devenu l'incontournable "joujou" des présentateurs depuis quelques jours alors que le froid a fait son apparition, en Europe, et sur la France, ce qui est quand même "tout à fait normal" à cette époque de l'année. Mon dieu, il fait froid en hiver, et chaud en été, quelle découverte!!!

 

Certes, il est normal de s'inquiéter de la chute des températures alors qu'en France de plus en plus de personnes sans domicile vivent dehors. Au passage, arrêtons de les appeler SDF, ces trois petites lettres ayant forcément tendance à les banaliser, voire à les oublier, quand le froid s'estompe. Mais au-delà de la souffrance de ces personnes qui, rappelons-le, représentaient l'une des préoccupations, vite oubliée, de ce candidat devenu depuis président de la République, l'utilisation, désormais permanente, de cette notion totalement subjective, élaborée de manière empirique aux Etats-Unis, dès les années 1930, puis remise au goût du jour, de façon apparemment plus "scientifique", par les Canadiens au début des années 2000, est extrêmement contestable. 

 

Ainsi, ces derniers jours, alors que les températures enregistrées à Paris oscillaient entre 0° C et quelques degrés au-dessous de ce 0° C, on a vu des présentateurs de ces émissions météo, devenues au fil des années de véritables "shows" au travers desquels les chaînes se livrent à d'inévitables surenchères dans le sensationnel, annoncer des - 14° C, voire des - 17° C dans la capitale. Qui plus est, ces présentateurs, dont certains font vraiment penser à de très mauvais acteurs, accompagnaient ces "températures ressenties", qui n'ont pas la moindre légitimité scientifique, de commentaires comme "froid polaire" ou "froid sibérien", confirmant ainsi que, s'ils ne connaissent pas grand chose à la météo, ils en savent encore moins sur l'histoire météorologique, voire climatique de la France.

 

Rappelons simplement pour mémoire l'hiver 1829-1830 où, durant deux mois, de décembre à février, la seine est restée gelée sur 80 cm d'épaisseur, ou encore l'hiver 1879-1880, qui totalisa 73 jours de gel d'affilée et au cours duquel le thermomètre descendit à - 25,6° C! Et à cette époque, on ne parlait pas de température ressentie, c'était du vrai Celsius qui brûlait la peau des nombreux pauvres vivant dans la rue! Plus près de nous, on pourrait évoquer l'hiver 1954 et l'appel de l'Abbé Pierre, l'hiver 1955-1956, l'hiver 1986 .... Et que n'auraient-ils déclaré ces présentateurs en 1968 quand Météo France enregistra - 36,7° C dans la petite commune de Mouthe au sein du département du Doubs ? Précisons que cette petite localité détient par ailleurs un record non homologué à - 41° C, enregistrée en 1985.  

 

Alors de grâce, messieurs et mesdames de la météo télévisée, arrêtez d'utiliser le sensationnel comme paravent de votre inculture météorologique. Contentez-vous d'informer, c'est tout ce que le téléspectateur vous demande. Car à trop vous regarder, beaucoup d'entre eux, d'un âge certain, finissent par regretter la météo des Journaux télévisés de leur enfance, au début des années 1960, où celle-ci se limitait à un simple tableau d'une France maculée de soleils ou de nuages, selon les jours, le présentateur se limitant alors à déclarer : "Demain, soleil sur la France" ou "Demain, il pleuvra sur la France". Quant à ceux qui, aujourd'hui, souhaitent en savoir plus, il y a le site de Météo France (www.meteofrance.com). Vous éviterez ainsi les "intermédiaires" médiatiques inutiles. 

 

Le Tribun en colère

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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 14:31

Le footballeur "retraité" anglais David Beckham, dont le principal talent aujourd'hui est de faire vendre les produits de grandes marques auxquelles il prête sa plastique dans des publicités, devait rejoindre le Paris Saint-Germain pour une durée de dix-huit mois, avec à la clé "un salaire de 800 000 euros bruts mensuels". C'est ce qu'affirmaient en "une" Le Parisien et L'Equipe quelques jours avant Noël avec, il est vrai, quelques "conditionnels" dans leur article respectif puisqu'il ne s'agissait que d'un accord. Mais les journalistes savent-ils encore lire ?

 

Aussitôt, la puissante machine médiatique s'est emballée et ce qui n'était tout au plus qu'une banale rumeur s'est transformée en une information - qualifiée alors de mini-révolution - qui a donné la fièvre à toutes les rédactions. Le Parisien parlait d'une situation "bouclée à 99%" alors que selon un proche de David Beckham, contacté alors par l'AFP, "parler d'accord est prématuré". Mais qu'importe la vérité pour des médias en mal de ventes. Dans ce cas, on ne vérifie pas l'information, ce qui est pourtant la première règle du métier, mais on fonce pour "couvrir" l'événement. 

 

Résultat : en quelques heures nous avons pu assister a un feu d'artifice d'informations qui en fait ne reposaient sur rien si ce n'est les fantasmes de journalistes toujours friands du scoop qui leur permet, parfois, de sortir brièvement de l'anonymat dans lequel l'immense majorité d'entre eux est cantonnée à vie. Ainsi certains sont allés jusqu'à filmer un établissement scolaire très réputé de la région parisienne où les enfants du footballeur et de sa femme, allaient être inscrits, et l'étaient même déjà pour certains médias. De son côté, madame Beckham cherchait un appartement, avenue Montaigne évidemment, d'autres médias affirmant qu'elle l'avait déjà trouvé. Rappelez-vous, l'homme qu'a vu l'homme, qu'a vu l'homme, qu'a vu l'ours. C'est hélas devenu une règle dans le journalisme actuel!

 

Clou de ce show médiatique, dans lequel seuls les médias sont à blâmer, l'annonce par le journal sportif L'Equipe que David Beckham pourrait être présenté à l'Hôtel de Ville de Paris et aux Champs-Elysées, excusez du peu, précisant que sa venue était acquise, "sauf retournement de situation très improbable". Mais l'improbable s'est finalement révélé être la vérité et le joueur de football anglais ne viendra pas à Paris, si ce n'est pour se promener avec sa femme, faire du shopping ou tourner une énième publicité, qui sait ? Le soufflé est retombé aussi vite. Comment ne pas se rappeler alors de Coluche qui, dans l'un de ses sketchs, conseillait au journaliste qui n'en sait pas plus "de fermer sa gueule". Dans un cas pareil, les citoyens que nous sommes ne seraient-ils pas en droit de demander des excuses publiques ?

 

Moralité de cette histoire : méfiez-vous de plus en plus de ce que vous lisez dans les journaux ou sur Internet, entendez à la radio ou voyez à la télévision. Dites vous bien que beaucoup de journalistes, poussés par leur rédaction, sont de plus en plus enclin à sauter sur n'importe quelle information non vérifiée pourvu qu'elle fasse le buzz et permettre d'occuper le terrain médiatique pendant un maximum de temps en pissant de la ligne au point de provoquer une sorte de rejet chez le citoyen qui attend sans doute qu'on lui serve autre chose que cette mauvaise bouillie médiatique. Les journalistes qui ont la chance d'exercer un si noble métier - du moins devrait-il l'être encore - devraient s'interroger rapidement sur celui-ci et ses dérives au lendemain de cette pitoyable histoire s'ils veulent converser un soupçon de crédibilité déjà bien entamée. 

 

Le Tribun en colère

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 00:39

Cette affaire incontestablement lamentable, qu'on la regarde sous l'angle de l'accusation ou celui de la défense, aura eu au moins le mérite de montrer à des citoyens téléspectateurs blasés de tout que le journalisme n'est pas, loin s'en faut, ce très beau métier que certains réalisateurs ou écrivains ont su parfois si joliment décrire. Certes, il existe des exceptions, heureusement pour le moral, mais globalement, la presse, en particulier l'américaine, mais également la française, ne va pas sortir grandie de toute cette affaire où quantité d'informations, non vérifiées - n'est-ce pas la première règle du journalisme que de vérifier une information quelle qu'elle soit - ont été "balancées" au public. Qu'importe qu'elles reflètent des faits avérés ou ne soit que des produits de communications mensongers, l'important étant d'informer ou plutôt de "déclarer quelque chose", le "blanc" ou le "je ne sais pas" étant considéré comme des faiblesses. Or dans cette société du paraître, la faiblesse n'a plus sa place. Coûte que coûte, il faut être fort, qui plus est plus fort que la concurrence. 

 

A cet égard, le 20 H 00 de France 2 de mardi soir, en a été une belle illustration avec un Pujadas qui voulait absolument obtenir des informations concernant la rencontre qui venait d'avoir lieu entre le procureur et les avocats de DSK. Mais oh sacrilège, rien n'a filtré. Mais alors, que dire! Et pourtant, on nous annonçait la rencontre comme essentielle. L'expert de service, un avocat officiant à la fois au barreau de Paris et à celui de New York - une "population bicéphale" en voie de multiplication sur les plateaux de télévision avec cette affaire DSK - a confirmé qu'il s'agissait en effet d'une rencontre importante. Et Pujadas d'insister auprès de la pauvre Maryse Burgot qui, malgré son talent, n'a rien pu dire puisqu'il n'y avait pas la moindre information. Mais bon, le Pujadas, il faut bien qu'il nous la vende sa soupe un peu rance. Alors en fin de journal, alors que tous les joueurs de loto attendaient impatiemment le tirage du jour, et que ceux qui n'y jouent pas allaient s'angoisser sur les prévisions météo du lendemain, il est revenu à la charge avec une nouvelle tentative auprès d'une Maryse Burgot qui n'avait toujours rien à dire. Merde alors, elle n'allait tout de même pas inventer une info pour lui faire plaisir. 

 

Elle ne sait rien et se tait. A une époque où tant de supposés experts prennent la parole à tout bout de champ, histoire de se faire mousser en décochant des petites analyses sans lendemain, c'est quasiment un acte héroïque qu'elle a réalisé. Chapeau Madame! Après tout, c'est peut être cela le vrai journalisme d'aujourd'hui, savoir se taire. Mais nul doute que beaucoup d'autres de ses confrères et consoeurs n'auront pas eu la même sagesse. On les imagine déjà échafaudant, à partir de ragots et de relents de campagne de communication, les différents scénarios possibles suite à cette rencontre de travail entre le procureur et les deux avocats de DSK. Mais à force d'échafauder, qu'ils se méfient ces journaleux de ne pas finir par se casser la gueule. Quoique le journalisme qui, en général, a toujours du mal à nettoyer devant sa porte, retrouverait alors peut-être des couleurs qu'il semble avoir perdu depuis bien longtemps. 

 

Le Tribun en colère

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 17:27

Rarement une affaire d'agression sexuelle aura entraîné une telle campagne de communication visant à dénigrer systématiquement la supposée victime depuis ces derniers jours. Certains avait osé parler de lynchage médiatique quand ce pauvre DSK était apparu, menottes aux poignets, devant les caméras. Mais là, on dépasse le lynchage, certes sans images, mais dans les mots, qui se font de plus en plus durs, savamment distillés dans les articles de la quasi totalité des journaux. A croire que cette jeune femme a commis un crime de lèse-majesté en osant accuser saint DSK de "vilenies". Et la presse, comme elle sait si bien le faire en pareil cas, de s'acharner sur elle, allant même jusqu'à en faire une prostituée qui vendrait ses charmes entre deux coups de balais. 

 

Alors bien sûr, beaucoup de journalistes n'étant que de pitoyables pleutres usent du conditionnel à chaque ligne de leurs articles puisqu'ils ne s'appuient plus alors sur des faits avérés et scrupuleusement vérifiés avant d'être publiés mais sur les messages d'un plan de communication de crise subtilement diffusés. C'est tellement facile le conditionnel pour manipuler les esprits et convaincre l'opinion tout en s'assurant une porte de sortie, au cas où le vent viendrait à tourner. Ainsi en moins de quatre jours, on a fait de cette jeune femme guinéenne une "moins que rien" qui, à l'occasion, fait quelques passes pour assurer ses fins de mois tout en blanchissant de l'argent. Chapeau les communicants tapis dans l'ombre, votre mission est remplie. Le Tribun ne vous demandera pas si vous osez encore vous regarder dans une glace après cela. Ce serait en effet stupide, les ordures de votre espèce n'ayant visiblement aucun scrupules, puisque seul le résultat compte. 

 

Sans doute DSK sera-t-il rapidement blanchi, comme l'immense majorité des journalistes en répand déjà la nouvelle dans toutes les rédactions du monde entier qui s'empressent de reprendre toutes les informations douteuses sans broncher, y compris celle qui font état de déclarations d'une supposée personne haut placée dans l'enquête mais qui préfère rester anonyme. Comme c'est triste! Que votre journalisme pue! Mais il est vrai qu'en période de crise, il faut vendre du papier. Alors qu'importe la vérité. Quelle belle leçon de journalisme que voilà! On devrait la donner en exemple dans toutes les écoles qui préparent les jeunes à ce "beau" métier. Mais entre nous, n'avez-vous pas l'impression pour certains de pratiquer une activité qui ressemble au plus vieux métier du monde ?

 

Et certains de s'étonner ensuite que Tristane Banon ait longtemps hésité avant de déposer une plainte contre DSK pour des faits relativement similaires à ceux qui lui sont reprochés outre-Atlantique. Mais à peine a-t-elle osé, elle aussi, commettre ce crime de lèse-majesté, qu'aussitôt une autre campagne de communication de crise se met en place. Sûr que tout va être mis en oeuvre pour ternir son image. Déjà beaucoup s'interrogent sur le fait qu'elle a attendu huit années pour déposer plainte, même si elle avait déjà évoqué ouvertement les faits il y a déjà plusieurs années. Mais ceux qui s'interrogent à longueur de lignes dans le journal savent-ils exactement ce qu'est un viol ou une tentative de viol ?  Ont-ils seulement parlé avec des personnes qui ont été agressées de la sorte, c'est-à-dire "assassinées moralement et psychologiquement" au-delà de l'agression physique elle-même ? Ne pensent-ils que le fait d'affirmer, sans savoir, que Tristane Banon ne serait qu'une menteuse, elle aussi, ne revient pas à l'assassiner une deuxième fois, si les faits qu'elle décrits sont avérés ? Alors un peu de dignité messieurs. Pour une fois, soyez des hommes à l'image de celui que le philosophe Diogène cherchait désespérément. Jetez vos a priori à la poubelle et essayez d'être objectifs, cela vous changera! Et surtout, arrêtez d'écouter les communicants!

 

Le Tribun en colère

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3 juillet 2011 7 03 /07 /juillet /2011 13:17

Et voilà le "séducteur DSK" qui revient en force dans les médias, bousculant tout sur son passage. Enfin, pas lui, mais cette campagne de communication savamment orchestrée autour de son nom et relayée quasiment par tous les médias. Oublié l'homme qui harcèlerait les femmes au point que certaines ne souhaitent plus se retrouver en tête à tête avec lui. Sans doute sont-elles des menteuses, elles aussi. Disparu cet homme qu'une femme de chambre accuse de l'avoir agressé sexuellement. Elle n'est une menteuse, c'est certain. Cela en devient grotesque! A cette allure là, DSK risque d'être bientôt proposé pour la béatification. Béatifié de son vivant, ça se serait le top, non! Allez mon cher Benoît, XVIème du nom, faites-nous ce petit miracle ... à l'automne, ce serait parfait, dans la foulée des primaires. Socialistes qui pleurent, socialistes qui rient. 

 

Montée au créneau spectaculaire depuis vendredi en particulier de tous les amis politiques de DSK. L'homme reste pourtant accusé, avec 7 chefs d'inculpation à la clé, ce qui n'est pas rien. Mais tous affirment haut et fort que toute cette "boue", dans laquelle DSK a été injustement précipité, va disparaître très vite. A en entendre certains, c'est déjà fait. Aussi courant juillet devrait-il rentrer en France en triomphateur, toujours selon ceux qui semblent l'avoir définitivement déifié et le verrait bien participer aux primaires du Parti Socialiste. Tous nous affirment, là encore haut et fort, mais sans rien en savoir du tout, que beaucoup de Français, pour ne pas dire la majorité, attendent leur chouchou, trépignant d'impatience. Bonjour la manipulation des esprits! DSK ne reste-t-il pas en effet un "présumé innocent" et non un "innocent", ne leur en déplaise ? 

 

Le plus incroyable est que cette soudaine augmentation du volume de crédibilité de DSK n'est due qu'à l'effondrement de celui de son accusatrice. Elle aurait menti, certes, qui plus est devant le Grand Jury, ce qui semble impardonnable aux yeux des Américains. Mais ce mensonge efface-t-il l'agression dont elle a été victime semble-t-il i? Les médecins qui l'ont examiné sont-ils eux aussi des menteurs, à la solde dont ne sait quel ennemi de DSK ? S'est-elle intentionnellement blessée, notamment au vagin, pour faire croire à une agression ? Et le sperme de DSK, comment s'est-il retrouvé au contact de sa salive ? A-t-il été livré par DHL ? Communication de crise oblige, la seule réponse valable est que cette femme vend parfois ses charmes à des clients de l'hôtel. Et une certaine presse américaine d'affirmer qu'il existe des preuves, évidemment anonymes, informations que s'empressent de reprendre certains journaux français. Et l'on appelle cela du journalisme d'investigation!

 

Sans doute la vie de cette jeune femme que l'on nous présentait comme une personne "immaculée" au lendemain de son agression à l'hôtel Sofitel présente-t-elle quelques zones d'ombre que les fins limiers du célèbre New York Times n'ont pourtant pas réussi à déceler. A croire qu'ils ne sont pas si bons que cela. Méfions-nous des légendes surfaites! Mais de là à traîner cette personne dans la boue, histoire de rafraîchir l'image d'un DSK, il y a des limites que certains des amis politiques de celui-ci, accompagnés dans leur démarche qui n'est rien d'autre qu'un plan de communication par des médias tout excités, n'hésitent pas à franchir.

 

Encore un peu et l'on va découvrir que cette femme de chambre du Sofitel de New York est un agent dormant d'Al-Qaida. Paraîtrait même qu'elle connaît des terroristes qui étaient à bord des avions qui ont percuté les tours du World Trade Center le 11 septembre 2011. C'est ma concierge qui l'a entendu à la radio! Il y en a même qui prétendent que son petit ami est un agent russe! Le Tribun tient à préciser que tout cela n'est que fabulation, au cas où des journalistes viendraient à reprendre ces informations. Le journalisme d'investigation a tellement de plomb dans l'aile que certains qui se targuent de le pratiquer sont prêts à tout!

 

Le Tribun en colère

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 20:26

"DSK, DSK outragé, DSK brisé, DSK martyrisé, mais DSK Libérééééééé" (à lire avec trémolos dans la voix façon Badinter). Parodiant le Général De Gaulle, voilà ce qu'aurait pu dire un Lang, un Valls, un Cambadélis, voire et surtout un Badinter, tant l'homme est inimitable dans l'émotion. Oh que c'est beau l'émotion à la télévision! C'est fou comme tout ce petit beau monde bien comme il faut, bien bourgeois jusqu'au bout des ongles, regagne les plateaux des 20 heures et des éditions spéciales à l'occasion du soi disant "rebondissement" qui nous a tous réveillés vendredi matin, au point de ne plus savoir si nous dormions encore, perdus dans un mauvais cauchemar, ou s'il s'agissait de la réalité. 

 

Alors comme cela, cette femme de chambre de l'hôtel Sofitel de New York qui accuse DSK de l'avoir agressé sexuellement dans la chambre qu'il occupait serait une horrible menteuse. Des mensonges divers et variés, anciens et récents, et pire encore, un mensonge devant le Grand Jury. Elle aurait en effet fait le ménage dans une autre chambre après la supposée agression ce qui diffère de son témoignage initial. Et alors ? Sait-on dans quel état d'esprit peut être une femme qui vient d'être agressée de la sorte ? Est-il si étonnant qu'elle file nettoyer une autre chambre ? Qu'en savent-ils toutes ces personnalités qui encombrent à nouveau télévisions et radios, alors qu'elles n'ont rien à dire, si ce n'est encenser Saint DSK ? Alors a-t-elle vraiment menti intentionnellement ou s'est-elle trompée, tout simplement ? 


Qui plus est, l'"horrible menteuse", celle à laquelle on ne peut évidemment plus faire confiance, "oh la vilaine", a eu un échange téléphonique juste après la supposée agression avec un "homme horrible", encore plus qu'elle, étant donné qu'il est en prison!!! On en tremble encore d'effroi. Et le gentil DSK, qui au fil des minutes, retrouve sa virginité d'antan, d'avant cette histoire qui sent le complot, la concierge du Tribun en est persuadée et pourtant elle vote FN, c'est dire. Mais le malheur a fait qu'il a croisé cette femme de chambre. Pauvre DSK!!! La France pleure ... enfin ce sont toujours les mêmes socialos, ceux qui font dans l'émotion, larme à l'oeil assurée, qui tentent vainement de nous le faire croire. Mais les Français ne sont pas dupes messieurs. N'êtes-vous pas vous-mêmes de grands menteurs, de parfaits bonimenteurs, notamment quand il s'agit de gagner une élection ? 

 

Mais au-delà de tout ce cirque médiatique et de ce fameux "rebondissement" qui a conduit certains à parler un peu vite d'un "effondrement" du dossier d'accusation, qu'en est-il aujourd'hui ? A en écouter quelques-uns qui, visiblement, semblent avoir perdu dans cette histoire le peu d'objectivité dont ils jouissaient jusqu'alors, DSK est déjà sur le retour. Encore un peu et ça y est, il va se présenter aux primaires socialistes, balayer tous ses adversaires, gagner les élections présidentielles. Saint DSK priez pour nous pauvres pêcheurs! Votre grandeur est telle aux dires de certains que nous ne pouvons que nous prosterner devant un tel Everest humain! Tu parles. "L'un des hommes les plus puissants du monde" a-t-on même entendu su France 2, dans un reportage. Le mythe enfle. DSK, encore une grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf. 

 

Bon, tout cela c'est bien beau, mais si DSK va désormais jouir (oh pardon!) d'une plus grande liberté, puisque le procureur en a décidé ainsi, l'affaire se poursuit néanmoins. Rien n'est fini, bien au contraire, puisque nous ne sommes pas encore entrés véritablement dans l'affaire. Tout juste avons-nous picoré quelques biscuits apéritif, histoire de se mettre en appétit. Mais au-delà de ce "rebondissement" qui pourrait être intitulé "oh la vilaine menteuse", il va bien falloir nous expliquer comment une femme de chambre qui pénètre dans la suite de DKS pour y faire le ménage, se retrouve souillée de sperme de DSK, qu'elle va cracher ensuite. Quant à son vagin, selon les dires de son avocat, il porte des hématomes. Qui plus est, elle souffrirait d'une déchirure musculaire à l'épaule gauche. Ceux qui osent parler d'un rapport sexuel consenti devraient rapidement consulter la définition du verbe consentir. Et menteuse ou pas, une femme n'a pas à être traitée de la sorte, y compris si l'agresseur supposé est le patron du FMI. 

 

Le Tribun en colère

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