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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 12:19

Bon, le truc est un non événement. Figurez-vous que la nouvelle mouture du site Internet de l'Elysée, Elysée.com, lancée en décembre dernier, ne comporte plus aucun des discours "inoubliables" - tu parles! - ou des photos de Nicolas Sarkozy. Waouh! Mais cela intéresse qui ? Le sidérurgiste de Florange qui poursuit sa lutte légitime ? Le paysan français qui voit s'accélérer la disparition de son noble métier ? Les nombreux Français, de plus en plus exploités pour des salaires qui leur permettent tout juste de survivre ? Non, évidemment! Ce non événement ne peut donc intéresser qu'un type qui n'a pas grand chose à foutre en ce moment après s'être fait botter le cul aux dernières élections législatives, Frédéric Lefebvre. 

 

Cet ex-toutou de Sarkozy, a qui l'on a donné un os à ronger durant presque dix-huit mois avec le trop fameux "Secrétariat d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation, auprès du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie" - encore un peu et il descendait les poubelles et faisait le ménage chez son maître - qui fut un temps député, à la faveur d'une suppléance, et porte-parole de l'UMP - et quel porte-parole! - ne pèse pas vraiment lourd, même au sein de l'UMP. Difficile dans ces conditions pour cet homme politique, toujours tatoué UMP mais désormais sans collier, personne ne voulant vraiment l'adopter, de pouvoir prendre la parole dans les médias. 

 

Certes, pour les journalistes toujours avides de rendre compte des conneries des autres à défaut de parler des leurs, Frédéric Lefebvre était et reste un "bon client" comme ils disent. Rappelons en effet que ce type dont le regard ne trompe pas - on perçoit en effet rapidement que l'intelligence n'est pas son fort, un peu comme son collègue de Nice, le trop fameux Christian Estrosi, inoubliable ministre de l'Industrie - ceux qui rient n'ont pas de coeur - relit chaque soir un peu de "Zadig & Voltaire", raison pour laquelle quand il (ou son nègre ?) écrit un livre, assurément une oeuvre majeure pour ce besogneux de la politique, intitulé Le mieux est l'ami du bien, publié par le Cherche Midi en 2011, on y trouve des paragraphes entiers issus de Wikipédia. 

 

Voué à terminer dans les poubelles de l'histoire politique, l'anecdotique et non la Grande Histoire, de la France, Frédéric Lefebvre cherche néanmoins à exister, pour ne pas dire survivre, dans ce bouillon de culture. Aussi quand il a découvert que les traces du précédent Président de la République, son "Président à lui" qu'il a littéralement déifié - normal puisqu'il lui doit ses quelques petits instants de gloire comme député de rechange et secrétaire d'Etat - avaient été supprimées du nouveau site Internet de l'Elysée, son sang n'a fait qu'un tour! Et là, il a utilisé l'arme favorite de ceux qui ne savent pas écrire mais ne cessent de pisser des messages contenant un maximum de 140 caractères. Un format parfaitement adapté à ses capacités cérébrales et à celles des Morano et autres guignols de la politique. 

 

Et pour le coup, il n'y est pas allé de main morte le bougre! Ah mais, c'est que le Frédéric, il n'a pas peur d'être ridicule! C'est même sa principale qualité. Aussi n'a-t-il pas hésité à parler d'une "forme de lobotomie de la France". Faire disparaître les discours et les photos de Nicolas Sarkozy de la nouvelle mouture du site Internet de l'Elysée conduirait donc, selon Frédéric Lefebvre, a lobotomiser la France! Sait-il seulement ce qui signifie le mot "lobotomie" ce fin lecteur de Zadig & Voltaire ? C'est assez triste d'en arriver là, de chier une merde sur Twitter juste pour essayer d'exister et de surnager dans ce marais puant auquel ressemble aujourd'hui le milieu politique. Mais alors ne nous étonnons pas que ce milieu attire des gens aussi médiocres qui ont l'audace de vouloir gérer la France ou du moins de participer à sa gestion. 


Le Tribun en colère

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