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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 09:35

Fallait les entendre tous ces chauvins stupides, à commencer par les commentateurs et les consultants de France Télévision, depuis que Tsonga s'était qualifié en demi-finale de Roland Garros en éliminant un Federer, loin d'être alors à son meilleur niveau. Mais le dire c'eût été minimiser sa victoire. On allait donc voir ce qu'on allait voir!!! Selon tous ces rigolos, le tennisman français, derviche tourneur à ses heures, quand il lui arrive de gagner, était déjà en finale et allait décrocher la victoire, 30 ans après Noah. C'était une évidence! Et attention à ceux qui s'avisaient de leur faire remarquer qu'avant d'atteindre la finale, il fallait déjà battre Ferrer, qui n'est pas le premier venu! Encouragée par des médias, plus aveugles que jamais en pareilles circonstances, toute une partie de la France s'est mise alors à fantasmer. En période de crise, c'est utile pour faire oublier les emmerdements. Et la mayonnaise à monter, monter, monter ... à tel point que beaucoup de gens, qui ne jouent jamais, sont allés jusqu'à parier une poignée d'euros sur la victoire de Tsonga. 

 

Elle a monté cette mayonnaise jusqu'à ce que le vrai match, et non celui que beaucoup fantasmaient depuis mercredi, commence avec les premières balles de Ferrer et Tsonga. Là, y'a eu soudainement comme un malaise qui n'a cessé de s'accentuer au fil des jeux. Mais que se passait-il ? Nous aurait-on changé Tsonga ? Evidemment, plus personne ne comprenait. Tous autant qu'ils sont auraient-ils été abusés dans une sorte d'hypnose collective savamment organisée par les médias et plus particulièrement par l'insupportable équipe de journalistes et de consultants tennis du service des sports de France Télévision. Cela vous étonne ? Ne sont-ils pas coutumiers du fait, prenant trop souvent leurs désirs pour des réalités. Ils en deviennent alors pitoyables, pathétiques, cherchant désespérément toutes sortes d'excuses qui pourraient expliquer la défaite qu'ils refusent d'admettre. Hier, tout y est passé : l'état de la terre battue, le soleil, les soi-disant poussières dans les yeux de Tsonga  ... tout semblait s'être ligué contre le Français. Cerise sur le gâteau : à quelques balles de la fin du match, alors que Tsonga sombrait définitivement, le consultant maison y croyant encore - n'est-il pas payé pour cela - déclara que le Français pouvait encore faire "basculer le match". Quand la connerie atteint un tel niveau, on devrait en faire un étalon de mesure. France Télévision doit fait des économies ? Alors virons les tous!!

 

Attention, ne nous trompons pas d'accusé. Tsonga, lui, a fait son match. Certes il n'était pas à son meilleur niveau et a multiplié les fautes. Mais il a joué sa partie et en cela il mérite le respect de tous les citoyens français. Sans doute lui faudra-t-il encore progresser pour parvenir peut être un jour jusqu'à la finale de Roland Garros. Ceux qui sont à blâmer, comme toujours, ce sont les médias qui se sont précipités à vendre du vent, convaincus que Tsonga, que l'on n'appelait plus que Joe ces derniers jours, comme si c'était un familier, allait ne faire qu'une bouchée de l'Espagnol. Oui mais voilà, alors qu'ils croyaient tous que Tsonga allait pouvoir manger le kinder bueno - son kinder bueno - en atteignant la finale, c'est finalement Ferrer qui l'a bouffé à leur grand étonnement. Tsonga a bien essayé de lui demander, comme dans le spot publicitaire, s'il ne préférait pas un muffin ou encore un cookie. Mais Ferrer n'a rien voulu entendre et s'est goinfré le kinder bueno jusqu'à la dernière miette. Moralité : méfions-nous toujours de ces fabriques à mensonges et fantasmes que sont les médias. 

 

Post scriptum : il serait temps que Nelson Monfort apprenne à parler espagnol s'il veut poser des questions à Nadal ou Ferrer. Ou alors, qu'il la boucle!

 

Le Tribun en colère

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